ReprĂ©sentation artistique du coronavirus SARS-CoV-2 © Fusion Medical Animation on Unsplash Des chercheurs allemands ont menĂ© une analyse virologique dĂ©taillĂ©e auprĂšs de neuf patients atteints de Covid-19 afin dâĂ©valuer la rĂ©plication du SARS-CoV-2, la persistance et lâexcrĂ©tion du virus, ainsi que la rĂ©ponse du systĂšme immunitaire en anticorps. Autant de donnĂ©es particuliĂšrement attendues par la communautĂ© scientifique pour mieux comprendre la dynamique temporelle de ce nouveau virus et sa contagiositĂ©. Les patients inclus dans cette Ă©tude parue en ligne le 1er avril dans la revue Nature faisaient partie dâun cluster agrĂ©gat de cas dĂ©couvert Ă Munich le 27 janvier dernier, autrement dit de sujets contacts, tous contaminĂ©s Ă partir dâun cas index. Tous les participants ont Ă©tĂ© traitĂ©s dans le mĂȘme hĂŽpital, Ă Munich. Les tests de dĂ©tection du gĂ©nome du virus par la technique RT-PCR ont Ă©tĂ© effectuĂ©s par deux laboratoires collaborant Ă©troitement, la plupart des rĂ©sultats obtenus par un laboratoire Ă©tant confirmĂ©s par lâautre. LâĂ©valuation virologique dĂ©taillĂ©e a consistĂ© Ă analyser des prĂ©lĂšvements recueillis au tout dĂ©but de lâĂ©volution clinique de ces patients Covid-19 hospitalisĂ©s, de mĂȘme que sur des Ă©chantillons biologiques prĂ©levĂ©s avant leur admission Ă lâhĂŽpital. Tous ces patients ont eu un test PCR positif pour le SARS-CoV-2 Ă partir de prĂ©lĂšvements de gorge ou nasopharyngĂ©s. LâĂ©quipe conduite par Christian Drosten hĂŽpital universitaire de la CharitĂ©, Berlin et Clemens Wendtner Klinikum MĂŒnchen-Schwabing, Munich ont tout dâabord montrĂ© que ces patients nâavaient pas de co-infection absence dâautres coronavirus humains, de virus grippaux, de rhinovirus, entĂ©rovirus, virus respiratoire syncytial, parainfluenza, metapneumovirus, adenovirus, bocavirus. Ăcouvillons stĂ©riles pour prĂ©lĂšvements destinĂ©s Ă la recherche du coronavirus SARS-CoV-2 © Wikipedia RĂ©plication virale active dans les voies respiratoires supĂ©rieures Les premiers Ă©couvillonnages revenus positifs lâont Ă©tĂ© le lendemain des premiers symptĂŽmes qui Ă©taient lĂ©gers ou annonciateurs de la maladie. Tous les tests diagnostiques ont Ă©tĂ© positifs entre J1 et J5. Il sâagit dâune diffĂ©rence notable avec ce que lâon observe dans le SRAS syndrome de dĂ©tresse respiratoire aiguĂ« lors duquel le pic de la charge virale est observĂ© entre J7 et J10. Cette Ă©tude montre donc que la charge virale dans la maladie Covid-19 peut atteindre un pic avant J5 et quâelle est plus de 1000 fois plus importante. AprĂšs J5, la charge virale dans les Ă©couvillonnages a diminuĂ©, avec un taux de dĂ©tection dâenviron 40 %. La charge virale a Ă©tĂ© dĂ©tectable dans les prĂ©lĂšvements de gorge pendant deux semaines, jusquâĂ J28. Par ailleurs, la charge virale dans les crachats induits diminue plus lentement que dans les prĂ©lĂšvements de gorge. Ces rĂ©sultats soulignent lâimportance des gestes barriĂšres visant Ă limiter la diffusion du virus par les gouttelettes. Au vu des rĂ©sultats obtenus, les chercheurs allemands considĂšrent quâ une sortie prĂ©coce de lâhĂŽpital avec isolement au domicile du patient pourrait ĂȘtre adoptĂ©e pour les patients ayant moins de 100 000 copies dâARN viral par millilitre de crachats aprĂšs le dixiĂšme jour des symptĂŽmes. Ces deux critĂšres prĂ©disent un faible risque dâinfectiositĂ© sur la base de la culture cellulaire ». Cultures virales nĂ©gatives sur les prĂ©lĂšvements aprĂšs J8 Alors que le virus vivant a Ă©tĂ© facilement isolĂ© Ă partir dâĂ©chantillons provenant de la gorge et des poumons au cours de la premiĂšre semaine aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes, il nâa plus Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© dans les cultures de ces Ă©chantillons au-delĂ de J8. Ces rĂ©sultats diffĂšrent de ceux obtenus chez des patients atteints de SRAS chez lesquels on ne parvient le plus souvent pas Ă isoler le coronavirus SARS-CoV. Tout indique donc, dans la maladie Covid-19, la prĂ©sence dâune rĂ©plication active du virus dans les voies respiratoires supĂ©rieures. En revanche, le coronavirus nâa pas Ă©tĂ© isolĂ© dans les Ă©chantillons de selles rĂ©alisĂ©s entre J6 et J12 chez quatre patients. Il se peut que lâĂ©chec de lâisolement du virus dans les selles tienne au fait que les patients Ă©taient atteints dâune forme modĂ©rĂ©e de Covid-19 et quâun seul patient a prĂ©sentĂ© une diarrhĂ©e intermittente. Par ailleurs, il importe de dĂ©terminer si le SARS-CoV-2 peut Ă©ventuellement perdre son pouvoir infectieux dans lâenvironnement intestinal. Les chercheurs indiquent ne pas avoir dĂ©tectĂ© lâARN du SARS-CoV-2 dans les Ă©chantillons dâurine de mĂȘme que dans aucun Ă©chantillon de sĂ©rum. Les biologistes molĂ©culaires ont recherchĂ© la prĂ©sence de petits fragments dâARN viral ARN sub-gĂ©nomique tĂ©moignant de lâexistence dâun cycle de reproduction active du virus dans les cellules infectĂ©es. Leurs donnĂ©es montrent effectivement que le SARS-CoV-2 se rĂ©plique activement dans la gorge pendant les cinq premiers jours aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes. De tels rĂ©sultats nâont pas Ă©tĂ© obtenus Ă partir des Ă©chantillons de selles. Populations virales distinctes dans la gorge et les crachats Par ailleurs, le sĂ©quençage du gĂ©nome complet du virus indique la prĂ©sence de diffĂ©rents gĂ©notypes variants lĂ©gĂšrement diffĂ©rents au niveau gĂ©nĂ©tique* dans les prĂ©lĂšvements de gorge et les crachats. Un rĂ©sultat qui amĂšne Ă penser quâil existe une rĂ©plication virale indĂ©pendante dans la gorge et les poumons. Alors que dans la plupart des cas, les symptĂŽmes se sont attĂ©nuĂ©s au bout de la fin de la premiĂšre semaine, lâARN viral est restĂ© dĂ©tectable dans les prĂ©lĂšvements de gorge pendant la deuxiĂšme semaine. De mĂȘme, les Ă©chantillons de selles et des crachats sont restĂ©s positifs pour lâARN viral pendant plus de trois semaines chez 6 des 9 patients et ce, malgrĂ© une rĂ©solution complĂšte des symptĂŽmes. Ce taux Ă©levĂ© tranche avec ce que lâon observe lors de lâinfection par le coronavirus du MERS syndrome respiratoire du Moyen-Orient au cours de laquelle on trouve moins souvent lâARN viral. Les auteurs font Ă©galement remarquer que 4 des 9 patients ont prĂ©sentĂ© une anosmie perte dâodorat et une agueusie perte du goĂ»t. Kit de diagnostic PCR pour le SARS-CoV-2 © Wikipedia La moitiĂ© des patients ont des anticorps Ă J7 La dĂ©tection des anticorps encore appelĂ©e sĂ©roconversion a eu lieu Ă J7 chez 50% des patients. Une semaine plus tard, Ă J14, les neuf patients avaient dĂ©veloppĂ© des anticorps anti-SARS-CoV-2. Tous avaient des anticorps neutralisants, autrement dit capables de neutraliser lâaction du virus lorsque celui-ci est mis au contact de cellules cibles en laboratoire. La quantitĂ© dâanticorps prĂ©sente dans le sĂ©rum des patients ce que les immunologistes appellent le titre en anticorps ne semblait pas dĂ©pendre de lâĂ©volution clinique. Il importe de noter que cette Ă©tude nâa pas inclus de patients atteints dâune forme sĂ©vĂšre de Covid-19. Des travaux supplĂ©mentaires sont donc nĂ©cessaires pour Ă©valuer la valeur pronostique quâaurait une augmentation de la charge virale au-delĂ de la premiĂšre semaine. Chacun des 9 patients inclus dans lâĂ©tude, cinĂ©tique de la charge virale crachats en violet, prĂ©lĂšvements de gorge en jaune, selles en gris, moment de la sĂ©roconversion apparition des anticorps plasmatiques. Signes cliniques fiĂšvre, toux/gĂȘne respiratoire dyspnĂ©e. Dans chaque graphique, la ligne en pointillĂ©s reprĂ©sente la limite de quantification de la technique PCR. DĂšs que la valeur se situe en dessous de ce seuil, le rĂ©sultat du test PCR est nĂ©gatif. En effet, les tests ne sont pas assez prĂ©cis pour un faible nombre de copies dâARN viral. Certaines courbes Ă une phase avancĂ©e se situent tout prĂšs de la valeur seuil et alternent dans un sens ou dans lâautre, ce qui peut conduire Ă une interprĂ©tation erronĂ©e de nouvelle infection rĂ©infection. LâĂ©volution de la charge virale montre quâil nây a pas dâĂ©limination abrupte du virus au moment de lâapparition des anticorps sĂ©roconversion. La sĂ©roconversion en dĂ©but de deuxiĂšme semaine sâaccompagne plutĂŽt dâun dĂ©clin lent mais rĂ©gulier de la charge virale dans les crachats. Les graphiques montrent que les rĂ©sultats du test PCR de dĂ©tection du gĂ©nome viral oscillent entre rĂ©sultats positifs et nĂ©gatifs dans les derniers jours dâobservation de lâĂ©tude. Cela correspond-il Ă une rĂ©activation du virus, celui-ci rĂ©apparaissant aprĂšs ĂȘtre restĂ© cachĂ© dans un rĂ©servoir cellulaire ? Cette hypothĂšse est spĂ©culative en lâabsence de donnĂ©es permettant de lâĂ©tayer, mĂȘme si lâon connaĂźt des cas de rĂ©activation virale avec guĂ©rison rĂ©surgence de la varicelle, de maladie Ă virus Ebola. La possibilitĂ© dâune rĂ©activation a Ă©tĂ© soulevĂ©e aprĂšs que des responsables sud-corĂ©ens aient indiquĂ© que 116 patients, considĂ©rĂ©s comme guĂ©ris du Covid-19, et dont on pensait quâils sâĂ©taient dĂ©barrassĂ©s du virus, ont Ă©tĂ© testĂ©s positifs par PCR quelques jours plus tard. Des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques et cliniques sont en cours afin dâĂ©tudier ce phĂ©nomĂšne rapportĂ© les 11 et 13 avril par le directeur des Centres de contrĂŽle et de prĂ©vention des maladies de la CorĂ©e du sud KCDC, selon lâagence de presse Reuters. Pourrait-il sâagir dâune rĂ©infection ? LĂ encore, lâhypothĂšse apparaĂźt fragile car elle supposerait une absence dâimmunitĂ© post-infectieuse, autrement dit que lâindividu guĂ©ri nâait pas dĂ©veloppĂ© de rĂ©ponse protectrice par anticorps, mĂȘme transitoire. TrĂšs difficile Ă concevoir. DerniĂšre hypothĂšse quâun rĂ©sultat PCR Ă nouveau positif aprĂšs guĂ©rison ne tĂ©moigne dâun manque de sensibilitĂ© du test lorsque la charge virale avoisine la limite de dĂ©tection de la technique. DâoĂč la nĂ©cessitĂ© dâavoir recours lors du suivi de ces patients Ă des mĂ©thodes de dĂ©tection Ă la fois trĂšs sensibles capables de dĂ©tecter une charge virale trĂšs faible et spĂ©cifiques ne donnant pas de faux-positifs en cas de co-infection par un autre coronavirus humain tel que NL63, 229E OC43, HKU1. Une Ă©tude chinoise, publiĂ©e le 30 mars sur MedRiv, a Ă©galement rapportĂ© avoir observĂ© la rĂ©apparition dâune positivitĂ© au test PCR aprĂšs la sortie dâhĂŽpital de patients guĂ©ris. Ce phĂ©nomĂšne semble concerner des patients jeunes moins de 14 ans ayant prĂ©sentĂ© une forme lĂ©gĂšre Ă modĂ©rĂ©e de Covid-19. Parmi ces patients avec test PCR Ă nouveau positif, aucun nâavait dĂ©veloppĂ© de forme sĂ©vĂšre. Surtout, aucun de ces jeunes patients avec PCR Ă nouveau dĂ©tectable nâa par la suite dĂ©veloppĂ© des symptĂŽmes cliniques ou de progression de la maladie aprĂšs une nouvelle hospitalisation, soulignent les mĂ©decins et chercheurs du Shenzhen Third Peopleâs Hospital. Joseph Eddins © Edwards Air Force Base 100 % des patients ont dĂ©veloppĂ© des anticorps un mois plus tard On ne dispose Ă ce jour que de trĂšs peu dâĂ©tudes sur la cinĂ©tique de la rĂ©ponse en anticorps sanguins anti-SARS-CoV-2 chez des patients Covid-19. PubliĂ©e le 28 mars dans la revue Clinical Infectious Diseases, une Ă©tude chinoise sur 173 patients hospitalisĂ©s rapporte des donnĂ©es sĂ©rologiques intĂ©ressantes. Le pourcentage de patients ayant dĂ©veloppĂ© des anticorps atteint 50 % Ă J11. La moitiĂ© des patients ont respectivement dĂ©veloppĂ© des anticorps IgM tĂ©moins dâune infection rĂ©cente Ă J12 et des anticorps IgG immunologulines produites par le systĂšme immunitaire aprĂšs les IgM Ă J14. Un mois J39 aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes, 100 % des patients avaient des anticorps contre le SARS-CoV-2. Comme lâĂ©tude allemande parue dans Nature, lâĂ©tude chinoise rapporte que lâaugmentation du taux des anticorps ne sâaccompagne pas toujours de la disparition de lâARN viral. Il est donc possible que la rĂ©ponse en anticorps ne suffise pas Ă elle seule Ă Ă©liminer le virus, estiment les auteurs. Ne disposant pas dâĂ©chantillons de sĂ©rum recueillis Ă une phase plus tardive de la maladie, les chercheurs chinois ignorent combien de temps les anticorps persistent dans lâorganisme de patients infectĂ©s. Les auteurs indiquent cependant pour la premiĂšre fois avoir observĂ© une forte corrĂ©lation positive entre la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie et la quantitĂ© dâanticorps Ă partir de la deuxiĂšme semaine. Selon eux, ces rĂ©sultats montrent que le taux total dâanticorps peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un facteur de risque de gravitĂ© et ce, indĂ©pendamment de lâĂąge, du sexe masculin et de la prĂ©sence de comorbiditĂ©s. Le niveau dâanticorps anti-SARS-CoV-2 au cours de la phase aiguĂ« de la maladie pourrait donc renseigner sur la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie. Manque de recul sur un nouveau virus Ă©mergent Dans la mesure oĂč le SARS-CoV-2 a Ă©mergĂ© il y a seulement trois mois, les chercheurs nâont pas encore assez de recul pour apprĂ©cier la rĂ©ponse immunitaire des patients infectĂ©s. Il semble cependant que ceux ayant prĂ©sentĂ© une forme sĂ©vĂšre dĂ©veloppent, deux ou trois semaines aprĂšs lâinfection, une immunitĂ© qui semble protectrice et pĂ©renne. Il conviendrait cependant de suivre pendant des mois ces patients pour sâassurer de la persistance des anticorps. Il semblerait que des formes mineures ou bĂ©nignes de la maladie, notamment uniquement associĂ©es Ă des signes ORL, ne sâaccompagnent pas dâune immunitĂ© aprĂšs guĂ©rison. Cela pourrait expliquer que ces personnes puissent Ă©ventuellement ĂȘtre infectĂ©es Ă deux reprises. LĂ encore, il ne sâagit que dâune hypothĂšse non confirmĂ©e par la littĂ©rature mĂ©dicale Ă ce jour. fernandozhiminaicela © Pixabay 30 % des patients dĂ©velopperaient de faibles taux dâanticorps neutralisants Une Ă©tude chinoise a Ă©tĂ© conduite auprĂšs de 175 patients guĂ©ris aprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© une forme modĂ©rĂ©e de la maladie Covid-19. Aucun nâavait Ă©tĂ© admis en unitĂ© de soins intensifs. Le 26 fĂ©vrier dernier, des Ă©chantillons de plasma sanguin ont Ă©tĂ© recueillis Ă la sortie de ces patients du Shanghai Public Health Clinical Center, afin de mesurer la quantitĂ© des anticorps neutralisants contre le SARS-CoV-2. Ces anticorps spĂ©cifiques, capables de bloquer lâinfection virale, jouent un rĂŽle majeur dans la disparition du virus dans lâorganisme et sont considĂ©rĂ©s comme une composante clĂ© de la protection ultĂ©rieure vis-Ă -vis de lâinfection virale. Cette Ă©tude prĂ©liminaire, publiĂ©e le 6 avril sur le site de prĂ©publication MedRxiv, est la premiĂšre Ă Ă©valuer les taux dâanticorps neutralisants dans le plasma de patients Covid-19 guĂ©ris. Les chercheurs de lâuniversitĂ© Fudan de Shanghai ont observĂ© que le jour de leur sortie dâhĂŽpital, ce qui correspondait Ă une pĂ©riode comprise entre J10 Ă J15 aprĂšs le dĂ©but de la maladie, ces patients Covid-19 avaient dĂ©veloppĂ© des anticorps neutralisants spĂ©cifiquement dirigĂ©s contre SARS-CoV-2. Cependant, environ 30 % des patients guĂ©ris ont dĂ©veloppĂ© de trĂšs faibles titres en anticorps neutralisants, autrement dit une quantitĂ© insuffisante dâanticorps protecteurs, se situant chez 10 patients en-deçà de la limite de dĂ©tection. En outre, 17 % et 39 % des patients avaient un titre dâanticorps modĂ©rĂ©ment faibles et modĂ©rĂ©ment Ă©levĂ©s. Enfin, seulement 14 % des patients guĂ©ris de cette cohorte avaient une quantitĂ© Ă©levĂ©e dâanticorps neutralisants. La durĂ©e de la maladie Ă©tait similaire chez les patients ayant dĂ©veloppĂ© de faibles titres dâanticorps neutralisants et les autres. Chez ces patients guĂ©ris sans avoir produit un taux Ă©levĂ© dâanticorps neutralisants, dâautres mĂ©canismes immunitaires ont pu contribuer Ă la guĂ©rison, notamment la production de globules blancs spĂ©cifiquement dirigĂ©s contre le virus lymphocytes T ou des substances produites par le systĂšme immunitaire cytokines. Surtout, on ignore si ces patients guĂ©ris mais porteurs de faibles titres dâanticorps neutralisants sont Ă risque Ă©levĂ© de rebond de lâinfection virale ou de rĂ©infection. Les chercheurs ont par ailleurs mesurĂ© les taux dâanticorps neutralisants dans le plasma de 47 patients lors dâun suivi de deux semaines aprĂšs leur sortie dâhĂŽpital. Il sâavĂšre que le titre des anticorps neutralisants collectĂ©s dans ces Ă©chantillons sanguins ne variaient pas significativement par rapport Ă ceux mesurĂ©s au moment de la sortie de lâhĂŽpital. Ainsi, les patients qui nâavaient pas dĂ©veloppĂ© dâanticorps neutralisants lorsquâils ont quittĂ© lâhĂŽpital nâen ont pas produits par la suite. Ces rĂ©sultats ont rĂ©vĂ©lĂ© quâune proportion de patients infectĂ©s par le SARS-CoV-2 guĂ©rissent sans dĂ©velopper de titres Ă©levĂ©s dâanticorps neutralisants spĂ©cifiques du virus », soulignent les chercheurs chinois. Et dâajouter quâil conviendrait dâĂ©tudier plus avant comment ces patients se sont rĂ©tablis sans lâaide dâanticorps neutralisants et sâils risquent dâĂȘtre rĂ©infectĂ©s par le SARS-CoV-2 ». Une question dâautant plus importante quâon envisage dâutiliser comme traitement le plasma de patients convalescents. Les chercheurs ont observĂ© que les patients ĂągĂ©s 40-59 ans et 60-85 ans ont significativement plus tendance que les patients jeunes 15-39 ans Ă dĂ©velopper des taux Ă©levĂ©s dâanticorps neutralisants. Il semble donc que lâĂąge soit un facteur important pour la production de ces anticorps protecteurs. Ces rĂ©sultats semblent donc indiquer que chez les patients ĂągĂ©s ou moyennement ĂągĂ©s un taux Ă©levĂ© dâanticorps neutralisants soit utile pour se dĂ©barrasser du virus et assurer la guĂ©rison. Les auteurs font remarquer avoir observĂ© une corrĂ©lation nĂ©gative entre les titres en anticorps neutralisants et les taux de lymphocytes dans le sang. Ainsi, les patients plus ĂągĂ©s et moyennement ĂągĂ©s avaient cette variĂ©tĂ© de globules blancs en moindre grande quantitĂ© que les patients plus jeunes. Ces rĂ©sultats semblent donc montrer que la rĂ©ponse en anticorps pourrait jouer un rĂŽle important lorsque la rĂ©ponse immunitaire cellulaire est compromise ou altĂ©rĂ©e. Coronavirus SARS-CoV-2. National Institute of Allergy and Infectious Diseases NIAID © Flickr Le virus serait excrĂ©tĂ© 2 Ă 3 jours avant les premiers symptĂŽmes Un dernier Ă©clairage sur la dynamique temporelle du virus chez des patients infectĂ©s est fourni par une Ă©tude de chercheurs chinois de lâuniversitĂ© de Guangzhou parue le 15 avril dans la revue Nature Medicine. Ces chercheurs ont comparĂ© les donnĂ©es dâexcrĂ©tion du virus Ă©valuĂ©e par la mesure de la charge virale dans les prĂ©lĂšvements de gorge au dĂ©but des symptĂŽmes avec les rĂ©sultats dâenquĂȘtes Ă©pidĂ©miologiques ayant mesurĂ© deux paramĂštres essentiels, en lâoccurrence la durĂ©e de la pĂ©riode dâincubation le temps qui sĂ©pare lâinfection du dĂ©but des symptĂŽmes et lâintervalle sĂ©riel temps qui sâĂ©coule avant lâapparition des symptĂŽmes chez des cas qui se suivent dans une chaĂźne de transmission. Leur Ă©tude a reposĂ© sur la mesure de la charge virale du dĂ©but des symptĂŽmes jusquâĂ J32 chez 94 patients hospitalisĂ©s pour une forme modĂ©rĂ©e de Covid-19 au Guangzhou Eighth Peopleâs Hospital. Par ailleurs, les chercheurs ont modĂ©lisĂ© le profil infectieux du virus Ă partir de donnĂ©es dĂ©taillĂ©es provenant de 77 paires de patients patient infectant/patient infectĂ© identifiĂ©s lors de chaĂźnes de transmission observĂ©es en Chine et en dehors de Chine. Lâanalyse montre que lâinfectiositĂ© du virus est maximale au moment ou avant le dĂ©but des symptĂŽmes. Plus prĂ©cisĂ©ment, lâinfectiositĂ© dĂ©bute en moyenne 2,3 jours prĂ©cĂ©dant lâapparition des premiers symptĂŽmes et connaĂźt un pic environ 0,7 jour avant. Surtout, les chercheurs estiment que la proportion de la transmission du virus au stade symptomatique est de 44 %**. LâinfectiositĂ© dĂ©croĂźt ensuite au cours des 7 jours qui suivent. Un rĂ©sultat qui rejoint celui obtenu dans lâĂ©tude allemande parue dans Nature Medicine qui a montrĂ© que le virus ne pouvait plus ĂȘtre cultivĂ© Ă partir des prĂ©lĂšvements de gorge au-delĂ de J8. Reprenant leur analyse en tenant compte dâun taux dâinfectiositĂ© qui serait constant dans les jours prĂ©cĂ©dant le dĂ©but des symptĂŽmes, lâinfectiositĂ© Ă©tait toujours maximale entre 0 et 2 jours avant lâapparition des symptĂŽmes. Quant Ă la proportion de la transmission Ă partir de patients asymptomatiques, elle se situait Ă un niveau encore plus Ă©levĂ©, compris entre 46 % et 55 %. Un niveau qui correspond Ă ce qui a Ă©tĂ© estimĂ© par de prĂ©cĂ©dentes Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques Ă Singapour et Ă Tianjin nord-est de la Chine. Si la proportion notable de transmission du SARS-CoV-2 au stade oĂč les patients ne prĂ©sentent pas encore de symptĂŽmes devait ĂȘtre confirmĂ©e, lâimportance des mesures barriĂšres hygiĂšne personnelle reposant dâabord sur le lavage des mains rĂ©gulier et sur la distanciation sociale sâen trouveraient encore plus renforcĂ©es. En effet, selon les chercheurs, si lâon considĂšre quâun individu infectĂ© en contamine en moyenne 2,5 autres, le traçage des sujets contacts et lâisolement des malades aurait moins de chance dâĂȘtre efficaces si la transmission du virus survenait dans 30 % des cas Ă la phase asymptomatique, sauf Ă la condition que plus de 90 % des contacts puissent ĂȘtre identifiĂ©s. OĂč lâon voit que le traçage des seules personnes prĂ©sentant des symptĂŽmes pourrait ne pas avoir lâefficacitĂ© escomptĂ©e. Et les auteurs de conclure que des critĂšres plus inclusifs dans le traçage numĂ©rique permettant de capter de potentiels Ă©vĂ©nements de transmission 2 Ă 3 jours avant le dĂ©but des symptĂŽmes devraient ĂȘtre pris en compte de façon urgente pour obtenir un contrĂŽle efficace de lâĂ©pidĂ©mie ». Marc Gozlan Suivez-moi sur Twitter, sur Facebook * Polymorphisme sur un nuclĂ©otide en position 6446 dans le gĂ©nome viral variation sur la base situĂ©e Ă cet endroit de lâARN viral. ** Intervalle de confiance 95% 25-69%, la vraie » valeur se situant entre ces deux extrĂȘmes. Pour en savoir plus Wölfel R, Corman VM, Guggemos W, Seilmaier M, Zange S, MĂŒller MA, Niemeyer D, Jones TC, Vollmar P, Rothe C, Hoelscher M, Bleicker T, BrĂŒnink S, Schneider J, Ehmann R, Zwirglmaier K, Drosten C, Wendtner C. Virological assessment of hospitalized patients with COVID-2019. Nature. 2020 Apr 1. doi Amanat F, Stadlbauer D, Strohmeier S, Nguyen T, Chromikova V, McMahon M, Jiang K, Asthagiri-Arunkumar G, Jurczyszak D, Polanco J, Bermudez-Gonzalez M, Kleiner G, Aydillo T, Miorin L, Fierer D, Amarilis Lugo L, Milunka Kojic E, Stoever E, Liu STH, Cunningham-Rundles C, Felgner PL, Caplivski D, Garcia-Sastre A, Cheng A, Kedzierska K, Vapalahti O, Hepojoki J, -Simon V, Krammer F, Moran T. A serological assay to detect SARS-CoV-2 seroconversion in humans. doi An J, Liao X, Xiao T, Qian S, Yuan J, Ye H, Qi F, Shen C, Liu Y, Wang L, Cheng X, Li N, Cai Q, Wang F, Chen J, Liu Y, Wang Y, Zhang F, Fu Y, Tan X, Liu L, Zhang Z. Clinical characteristics of the recovered COVID-19 patients with re-detectable positive RNA test. MedRxiv. Posted March 30, 2020. doi He X, Lau EHY, Wu P, Deng X, Wang J, Hao X, Lau YC, Wong JY, Guan Y, Tan X, Mo X, Chen Y, Liao B, Chen W, Hu F, Zhang Q, Zhong M, Wu Y, Zhao L, Zhang F, Cowling BJ, Li F, Leung GM. Temporal dynamics in viral shedding and transmissibility of COVID-19. Nat Med. 2020 Apr 15. doi Lou B, Li T, Zheng S, Su Y, Li Z, Liu W, Yu F, Ge S, Zou Q, Yuan Q, Lin S, Hong S, Yao X, Zhang X, Wu D, Zhou G, Hou W, Li T, Zhang Y, Zhang S, Fan J, Zhang J, Xia N, Chen Y. 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Clin Infect Dis. 2020 Apr 8. pii ciaa398. doi Zhao J, Yuan Q, Wang H, Liu W, Liao X, Su Y, Wang X, Yuan J, Li T, Li J, Qian S, Hong C, Wang F, Liu Y, Wang Z, He Q, Li Z, He B, Zhang T, Fu Y, Ge S, Liu L, Zhang J, Xia N, Zhang Z. Antibody responses to SARS-CoV-2 in patients of novel coronavirus disease 2019. Clin Infect Dis. 2020 Mar 28. pii ciaa344. doi Zou L, Ruan F, Huang M, Liang L, Huang H, Hong Z, Yu J, Kang M, Song Y, Xia J, Guo Q, Song T, He J, Yen HL, Peiris M, Wu J. SARS-CoV-2 Viral Load in Upper Respiratory Specimens of Infected Patients. N Engl J Med. 2020 Mar 19;382121177-1179. doi
Plusprécisément, un « cas confirmé » (un résultat PCR positif) peut correspondre à différentes situations : la présence de particules virales contagieuses chez une personne saine, sans symptÎme (porteur sain) la présence de nombreuses particules virales contagieuses chez une personne présentant des symptÎmes. une trÚs faible
Forum Futura-Sciences les forums de la science INFOS Covid-19, SARS-CoV2 actualitĂ©s et discussions Covid-19 discussion gĂ©nĂ©rale Discussion fermĂ©e Affichage des rĂ©sultats 1 321 Ă 1 350 sur 4131 26/03/2020, 17h00 1321 Re Covid-19 Question sur les ordres de grandeur en jeu - EnvoyĂ© par JPL Je nâexprime simplement quâun avis strictement personnel qui est que le style de la plupart de tes messages ces temps-ci me lasse et me hĂ©risse quelque peu le poil. Et je te rappelle la charte du forum Ok j'ai parfois du mal Ă faire le distingo quand c'est effectivement toujours visible sur la gauche. - 26/03/2020, 17h15 1322 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale LĂ cela risque d'ĂȘtre trĂšs problĂ©matique si l'Ă©pidĂ©mie Ă©volue de la mĂȘme façon qu'en mĂ©tropole, ils ne peuvent pas dĂ©placer les personnes atteintes vers d'autres hĂŽpitaux comme chez nous. 26/03/2020, 17h18 1323 JPL Responsable des forums Re Covid-19 Question sur les ordres de grandeur en jeu EnvoyĂ© par arbanais83 Ok j'ai parfois du mal Ă faire le distingo quand c'est effectivement toujours visible sur la gauche. Oui, mais ça ce nâest hĂ©las pas paramĂ©trable. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 26/03/2020, 17h33 1324 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par minushabens les gens qui excrĂštent du virus doivent ĂȘtre dĂ©jĂ bien chargĂ©s, donc j'ai l'impression que ça doit ĂȘtre nĂ©gligeable. Ce qui est plus problĂ©matique est la surinfection parce que quand des souches diffĂ©rentes circulent chez un mĂȘme individu il y a toujours un risque de recombinaison avec des effets imprĂ©visibles. Cela dit j'ai vu une Ă©tude qui montre qu'il y a souvent plusieurs souches chez un mĂȘme individu mais pas de recombinaison et qu'une seule au plus est transmise mais sur un petit Ă©chantillon. La question que je me pose avec le temps pour renouveler son FFP2 est liĂ©e au fait que j'ai lu que lâexcrĂ©tion Ă©tait intense en dĂ©but de contamination, ce qui est excrĂ©tĂ© ne rĂ©infecte pas et ralenti l'intensitĂ© de lutte de l'organisme, j'espĂšre que quelqu'un comprends cette hypothĂšse de process un peu compliquĂ©e. La consĂ©quence est que les 4 heures prescrites le sont dans une homologation hors COVID19 j'ai l'impression la crainte que le FFPP2 a potentiellement une capacitĂ© toxique en dĂ©but d'infection du coup. Les Retex le diront peut-ĂȘtre en attendant les soignants tombent.. 26/03/2020, 17h41 1325 Re Covid-19 Question sur les ordres de grandeur en jeu EnvoyĂ© par JPL Oui, mais ça ce nâest hĂ©las pas paramĂ©trable. Je ne te le reproche pas, je n'ai juste pas pas attention, je serai plus vigilent la prochaine fois. 26/03/2020, 17h43 1326 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Si ce fait est avĂ©rĂ©, cela est presque concomitant du dĂ©part de l'Ă©pidĂ©mie en Chine. Pas Ă©tonnant qu'ils n'aient pas rĂ©ussi Ă retrouver leur patient 0 DerniĂšre modification par arbanais83 ; 26/03/2020 Ă 17h46. 26/03/2020, 18h01 1327 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par arbanais83 Finalement le pangolin serait italien ? C'est Trump qui va avoir l'air malin avec son "virus chinois" 26/03/2020, 20h01 1328 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Bonsoir, Parce que la grippe ne fait pas une croissance exponentielle avec comme potentiel 500 000 morts. Pourriez-vous me donner des ref d'articles scientifiques modĂ©lisant les Ă©pidĂ©mies de grippe saisonniĂšre en France pour les cinq derniĂšres annĂ©es ? Moi de mon cĂŽtĂ© j'ai ça Et puis ça EpidĂ©mie grippe Extrait du bulletin Eurosurveillance Vol 7, n°12 de dec 2002 c'est une pĂ»blication de l'InVS Si c'est pas un dĂ©but exponentiel en 95-96, alors qu'est-ce que c'est ?... Et puis ça aussi Hospi H1N1 et puis ça H1N1 2009 confirmĂ© Extrait du BEH n°93 du 20 avril 2010 de l'InVS. On voit trĂšs bien que ça progresse beaucoup moins vite que le SRAS-CoV-2, on le voit parfaitement Donc merci de bien vouloir sourcer le fait que les Ă©pidĂ©mies de grippe saisonniĂšres n'ont pas une progression exponentielle Ă leur dĂ©but. 26/03/2020, 20h10 1329 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par AlephKhobol Donc merci de bien vouloir sourcer le fait que les Ă©pidĂ©mies de grippe saisonniĂšres n'ont pas une progression exponentielle Ă leur dĂ©but. Bravo, tu es le 2Ăšme Ă oublier la 2nde partie de la phrase "avec un potentiel de 500 000 morts". On va faire simple dans tes affirmations, tu comparais les chiffres Ă l'instant actuel. Donc le haut de l'Ă©pidĂ©mie de la grippe, quand il n'y a plus de croissance avec le base de l'Ă©pidĂ©mie de Covid-19, quand elle est encore exponentielle et donc avec un potentiel de morts beaucoup plus grand. D'oĂč la remarque. Comme on a dĂ©jĂ rĂ©pondu 100 fois Ă ce genre de remarques dignes de Raoult sur YouTube, je ne savais pas si tu n'avais pas compris le concept d'exponentielle Covid-19 actuellement ou celui de "nombre de morts potentiels". Visiblement, aucun des 2 donc j'ai eu raison de couvrir large. 26/03/2020, 20h30 1330 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par pm42 dignes de Raoult sur YouTube... Je me demande pourquoi, sur ce forum qui est censĂ© ĂȘtre pro-science on accepte des dĂ©nigrements gratuits, de savants faisant figure d'autoritĂ© dans leurs domaines. Et ne me parlait de libertĂ© d'expression... 26/03/2020, 21h22 1331 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par yves95210 Finalement le pangolin serait italien ? C'est Trump qui va avoir l'air malin avec son "virus chinois" Mais si ce truc est "nĂ©" en Italie, quel serait le rĂ©servoir ?? Une chauve-souris, comme ce qui est suspectĂ© Ă la base ? "Cette signature est le rĂ©sultat d'une expĂ©rience ratĂ©e sur un bretzel" 26/03/2020, 21h41 1332 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale On va faire simple dans tes affirmations, tu comparais les chiffres Ă l'instant actuel. Donc le haut de l'Ă©pidĂ©mie de la grippe, quand il n'y a plus de croissance avec le base de l'Ă©pidĂ©mie de Covid-19, quand elle est encore exponentielle et donc avec un potentiel de morts beaucoup plus grand. Ah bon ? Je vous invite Ă lire attentivement les rĂ©fĂ©rences que j'ai mises en particulier le BEH n°93 du 20 avril 2010, vous constaterez que l'histogramme des dĂ©cĂšs que j'ai mis en PJ et qui est tirĂ© de ce document couvre l'ensemble de l'Ă©pidĂ©mie, avec une croissance plus qu'exponentielle au dĂ©but. Je vous invite Ă©galement Ă bien regarder les courbes publiĂ©es dans le bulletin Eurosurveillance, vous verrez qu'elles couvrent justement le dĂ©but de l'Ă©pidĂ©mie, avec une forme tout Ă fait caractĂ©ristique dite de "courbe logistique". D'oĂč sortez vous l'Ă©valuation de morts ??? Pouvez-vous me sourcer cette Ă©valuation ? D'avance merci. AK 26/03/2020, 21h50 1333 JPL Responsable des forums Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par AlephKhobol Donc merci de bien vouloir sourcer le fait que les Ă©pidĂ©mies de grippe saisonniĂšres n'ont pas une progression exponentielle Ă leur dĂ©but. Jâai dit aujourdâhui dans une autre discussion que la diffĂ©rence rĂ©side dans le fait que si les dĂ©buts des Ă©pidĂ©mies de grippe sont probablement exponentiels, ce dont on est sĂ»r câest que ces Ă©pidĂ©mies sâarrĂȘtent spontanĂ©ment, tandis que dans le cas prĂ©sent on nâa absolument aucune certitude que ce sera le cas et le fait que cette Ă©pidĂ©mie se propage dans des pays chauds laisse clairement penser que le retour des beaux jours nâaura pas le mĂȘme effet que pour la grippe. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 26/03/2020, 22h21 1334 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par AlephKhobol avec une croissance plus qu'exponentielle au dĂ©but. Pour le dĂ©terminer sur le nombre de points qu'on a, il faut le faire. C'est l'Ă©quivalent de "un Ă©chantillon de 20 personnes est plus significatif que 10000" je suppose. EnvoyĂ© par AlephKhobol D'oĂč sortez vous l'Ă©valuation de morts ??? Pouvez-vous me sourcer cette Ă©valuation ? D'avance merci. Facile cela a Ă©tĂ© publiĂ© partout. C'est l'Ă©valuation pour le Royaume-Uni, exactement le mĂȘme nombre d'habitants et un peu moins de personnes agĂ©es que la France. 26/03/2020, 22h58 1335 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale des Ă©pidĂ©mies de grippe sont probablement exponentiels, ce dont on est sĂ»r câest que ces Ă©pidĂ©mies sâarrĂȘtent spontanĂ©ment, tandis que dans le cas prĂ©sent on nâa absolument aucune certitude que ce sera le cas Ce qui signifie, si je comprends bien, qu'il existeraient des Ă©pidĂ©mies qui ne s'arrĂȘtent que grĂące Ă l'action de l'Homme. Cette proposition est un peu Ă©tonnante car cela suppose qu'on ait pu comparer des Ă©pidĂ©mies identiques type d'agent infectieux, souche, environnement, saison, etc. avec et sans action de l'Homme, et qu'ainsi on ait pu dire "avec action de l'Homme ça s'arrĂȘte, sans action ça ne s'arrĂȘte pas". Avez-vous des exemples ? 26/03/2020, 23h08 1336 JPL Responsable des forums Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Il est exact que la grippe est un type dâĂ©pidĂ©mie qui sâarrĂȘte toute seule, pour reprendre lâannĂ©e dâaprĂšs avec des souches de virus plus ou moins diffĂ©rentes. Ă lâopposĂ© des Ă©pidĂ©mies de maladies comme la rougeole ou la poliomyĂ©lite ne sâarrĂȘtent pas toutes seules, raison pour laquelle lâhostilitĂ© aux vaccins manifestĂ©e par trop de gens est criminelle et produit de ravages qui restent contenus par l'immunitĂ© du reste de la population et des mesures mĂ©dicales pour les contenir. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 27/03/2020, 00h00 1337 JPL Responsable des forums Re Covid-19 Question sur les ordres de grandeur en jeu Au prochain message de polĂ©mique personnelle je distribue des cartons. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 27/03/2020, 05h29 1338 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Pour la comparaison avec la grippe saisonniĂšre, je viens de voir ça qui y Ă©tait dĂ©jĂ depuis pas mal de temps sur un des sites que j'utilise pour suivre la progression Je le trouve trĂšs bien et on peut modifier les graphiques, tĂ©lĂ©charger les donnĂ©es brutes, etc. 27/03/2020, 06h29 1339 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Yaourt Ă la viande Mais si ce truc est "nĂ©" en Italie, quel serait le rĂ©servoir ?? Une chauve-souris, comme ce qui est suspectĂ© Ă la base ? Je plaisantais ! Plus sĂ©rieusement les Chinois font maintenant remonter l'origine de l'Ă©pidĂ©mie au moins Ă novembre. Sauf qu'Ă l'Ă©poque l'existence de ce nouveau coronavirus Ă©tait inconnue, et Ă©videmment aucune mesure n'Ă©tait prise pour Ă©viter sa transmission, que ce soit localement ou par des voyageurs. Il est donc possible qu'il y ait eu des cas dĂšs novembre ou dĂ©cembre un peu partout dans le monde, passĂ©s inaperçus asymptomatiques ou symptĂŽmes bĂ©nins ou pneumonies Ă l'origine mal identifiĂ©e, Ă©ventuellement attribuĂ©s Ă la grippe puisque c'Ă©tait la saison. 27/03/2020, 06h34 1340 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Pourquoi SantĂ© Publique France n'a toujours pas publiĂ© le point hebdomadaire de mortalitĂ© pour la semaine 11 ? Cela aurait dĂ» ĂȘtre fait ce mercredi. Certaines donnĂ©es sont-elles plus compliquĂ©es Ă obtenir dans les circonstances actuelles ? 27/03/2020, 06h54 1341 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Un graphique que je trouve intĂ©ressant sur Ourworldindata le nombre de dĂ©cĂšs en fonction du nombre de cas dĂ©clarĂ©. Il semble y avoir un "plancher " Ă 0,25 % , suivi longtemps par l'Allemagne, mais elle est montĂ©e Ă 0,5 % rĂ©cemment, et par d'autres pays qui ont une politique de tests intense. Si on admet un taux d'immunitĂ© de 60 % pour protĂ©ger la population, soit environ 40 millions de personnes immunisĂ©es en France, ça donnerait donc un minimum de 100 000 dĂ©cĂšs Ă accepter. Il faut nĂ©anmoins considĂ©rer qu'en pĂ©riode de croissance exponentielle, un rapport comme celui-ci est sensible au temps qu'il faut pour diagnostiquer un cas ou un dĂ©cĂšs , ce qui revient Ă un facteur de biais de expk t. Il faut donc estimer le dĂ©lai moyen entre le temps de diagnostic, et le temps de dĂ©cĂšs. Si c'est de l'ordre de 1 semaine, avec un temps de doublement de 3 Ă 4 jours, on est Ă un facteur 4. Si les systĂšmes de soin sont dĂ©bordĂ©s, on peut aussi avoir un nouveau facteur de plusieurs unitĂ©s. Le risque en France est donc bien de plusieurs centaines, voire un million de morts si les mesures prises n'Ă©taient pas efficaces pour bloquer la croissance de l'Ă©pidĂ©mie. A moins que des mĂ©dicaments miracles fassent chuter le taux de lĂ©talitĂ© bien sĂ»r ... Le plus dur n'est pas de piger les raisonnements compliquĂ©s, mais d'accepter les simples. 27/03/2020, 07h13 1342 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par yves95210 Plus sĂ©rieusement les Chinois font maintenant remonter l'origine de l'Ă©pidĂ©mie au moins Ă novembre. Sauf qu'Ă l'Ă©poque l'existence de ce nouveau coronavirus Ă©tait inconnue, et Ă©videmment aucune mesure n'Ă©tait prise pour Ă©viter sa transmission, que ce soit localement ou par des voyageurs. Il est donc possible qu'il y ait eu des cas dĂšs novembre ou dĂ©cembre un peu partout dans le monde, passĂ©s inaperçus asymptomatiques ou symptĂŽmes bĂ©nins ou pneumonies Ă l'origine mal identifiĂ©e, Ă©ventuellement attribuĂ©s Ă la grippe puisque c'Ă©tait la saison. Dans les rares endroits oĂč des tests ont Ă©tĂ© pratiquĂ©s en masse y compris sur des sujets ne prĂ©sentant pas de symptĂŽmes Islande, ville de Vo en Italie aprĂšs sa mise en quarantaine, il est apparu que plus de la moitiĂ© des porteurs du virus Ă©taient asymptomatiques. HypothĂšse testĂ©e Ă l'aide du simulateur. J'ai conservĂ© les valeurs par dĂ©faut des paramĂštres, sauf d'une part le taux d'hospitalisation, d'autre part le taux de lĂ©talitĂ©. Pour le taux d'hospitalisation j'ai pris 7,5%, en supposant que, conformĂ©ment aux stats chinoises, les cas graves reprĂ©sentent environ 15% des patients prĂ©sentant des symptĂŽmes, qui eux mĂȘme ne reprĂ©sentent que 50% des porteurs du virus contaminĂ©s Ă la mĂȘme date. Pour le taux de lĂ©talitĂ©, j'ai pris 0,7%, autrement dit prĂšs de 10% des cas graves. Avec ces paramĂštres, pour la population française 67 millions, on obtient un nombre cumulĂ© de cas ayant donnĂ© lieu Ă hospitalisation Ă©gal Ă 6700, 50 jours aprĂšs le premier dĂ©cĂšs et 100 jours aprĂšs le dĂ©but de l'Ă©pidĂ©mie. Ce nombre est Ă peu prĂšs Ă©gal Ă celui des cas confirmĂ©s jusqu'au 16 mars. Cela ferait remonter le premier dĂ©cĂšs Ă fin janvier, et le dĂ©but de l'Ă©pidĂ©mie Ă dĂ©but dĂ©cembre. Et il y aurait dĂ©jĂ eu prĂšs de 40 dĂ©cĂšs et d'un millier de cas graves, non attribuĂ©s au coronavirus, avant le 1er mars. Bien sĂ»r ce n'est qu'une simulation, Ă prendre avec des pincettes. Mais elle montre que les donnĂ©es dont on dispose en France sont compatibles avec une prĂ©sence du virus depuis dĂ©but dĂ©cembre. Et en Italie au moins une semaine plus tĂŽt. IntĂ©ressant, non ? 27/03/2020, 07h17 1343 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Archi3 Si on admet un taux d'immunitĂ© de 60 % pour protĂ©ger la population, soit environ 40 millions de personnes immunisĂ©es en France, ça donnerait donc un minimum de 100 000 dĂ©cĂšs Ă accepter. C'est l'ordre de grandeur mais l'Ă©tude que j'ai postĂ© plus haut en anglais de l'Imperial College fait rĂ©fĂ©rence et c'est elle qui a fait changer d'avis certains gouvernements dont celui de Boris Johnson. Un des conseillers du gouvernement anglais Ă©valuait rĂ©cemment un minimum Ă 25000 "si tout va bien" et si on ne fait rien, ce serait plutĂŽt du 500 000 comme dĂ©jĂ dit. EnvoyĂ© par Archi3 Le risque en France est donc bien de plusieurs centaines, voire un million de morts si les mesures prises n'Ă©taient pas efficaces pour bloquer la croissance de l'Ă©pidĂ©mie J'ai un peu de mal Ă voir comment on arriverait Ă des millions. A titre indicatif, bien avant qu'on ait des systĂšmes sanitaires, des moyens de communication instantanĂ©s et mĂȘme des journaux, les populations se confinaient spontanĂ©ment et isolaient les malades avec une efficacitĂ© plus ou moins grande compte tenu de la non comprĂ©hension des mĂ©canismes de propagation. Donc "ne rien faire" s'arrĂȘterait de lui mĂȘme si la mortalitĂ© devenait Ă©norme. 27/03/2020, 07h19 1344 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Bonjour, Les mĂ©decins de la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre persistent et signent. Hier, un autre a publiquement annoncĂ© que la chloroquine n'Ă©tait vraisemblablement pas le remĂšde miracle. DerniĂšre modification par mh34 ; 27/03/2020 Ă 07h32. Motif voir explication message vert plus bas 27/03/2020, 07h27 1345 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Certaines donnĂ©es sont-elles plus compliquĂ©es Ă obtenir dans les circonstances actuelles ? Si on croit certains, seuls les chiffres chinois, iraniens et russes sont faux. Les chinois ont trouvĂ© les cas de novembre grĂące Ă des prĂ©lĂšvements conservĂ©s, aujourd'hui ils cherchent les liens entre ces disparus et le marchĂ© au poisson de Wuhan, considĂ©rĂ© point zĂ©ro pour l'instant, mais comme ils y ont trouvĂ© par hasard une famille rĂ©fugiĂ©e lĂ depuis un mois et non contaminĂ©e, ça complique le schĂ©ma simpliste initial. Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules CĂ©sar 27/03/2020, 07h27 1346 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale PS avec les mĂȘmes paramĂštres, en tenant compte de la date de l'"intervention" visant Ă rĂ©duire le R0 = le confinement Ă partir du 17/3 en France, et avec un R0 aprĂšs intervention d'environ 0,6, on obtient un pic de 28000 patients hospitalisĂ©s vers le 10 avril. Pic qui ressemble d'ailleurs plus Ă un plateau, avec plus de 25000 hospitalisĂ©s de dĂ©but avril jusqu'Ă presque fin avril. 27/03/2020, 07h30 1347 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par pm42 J'ai un peu de mal Ă voir comment on arriverait Ă des millions. A titre indicatif, bien avant qu'on ait des systĂšmes sanitaires, des moyens de communication instantanĂ©s et mĂȘme des journaux, les populations se confinaient spontanĂ©ment et isolaient les malades avec une efficacitĂ© plus ou moins grande compte tenu de la non comprĂ©hension des mĂ©canismes de propagation. Donc "ne rien faire" s'arrĂȘterait de lui mĂȘme si la mortalitĂ© devenait Ă©norme. RapiditĂ©, frĂ©quence et amplitude des mouvements de population dans l'activitĂ© Ă©conomique sont certainement les paramĂštres a considĂ©rer. Ne serait-ce dĂ©jĂ que ce qui touche Ă l'approvisionnement alimentaire. 27/03/2020, 07h31 1348 mh34 Responsable des forums Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Bonjour, Les mĂ©decins de la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre persistent et signent. Hier, un autre a publiquement annoncĂ© que la chloroquine n'Ă©tait vraisemblablement pas le remĂšde miracle. Quelle est la motivation de Raoult ? Apparemment, c'est un gars brillant, il est considĂ©rĂ© comme une grosse pointure de son domaine⊠Est-ce qu'il n'a pas plus Ă perdre qu'Ă gagner dans une bagarre qui risque de tourner court ? Qu'aurait-il Ă gagner en publiant une Ă©tude qui semble bidon ? Le corps mĂ©dical d'une part, mais aussi l'opinion publique, ne vont-ils pas finir par lui demander des comptes ? ON va Ă©viter de donner ce tour Ă ce sujet SVP...autrement dit merci de rester factuel J'ai laissĂ© volontairement la citation pour expliciter la raison de l'intervention de modĂ©ration mais toute tentative de rĂ©ponse sera supprimĂ©e DerniĂšre modification par mh34 ; 27/03/2020 Ă 07h33. 27/03/2020, 07h36 1349 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Archi3 Il faut nĂ©anmoins considĂ©rer qu'en pĂ©riode de croissance exponentielle, un rapport comme celui-ci est sensible au temps qu'il faut pour diagnostiquer un cas ou un dĂ©cĂšs , ce qui revient Ă un facteur de biais de expk t. Il faut donc estimer le dĂ©lai moyen entre le temps de diagnostic, et le temps de dĂ©cĂšs. Si c'est de l'ordre de 1 semaine, Selon le mĂȘme site, le dĂ©cĂšs intervient entre 2 et 8 semaines aprĂšs l'apparition des premiers symptĂŽmes. Donc disons entre 1 et 7 semaines aprĂšs le diagnostic en comptant 1 semaine pour l'aggravation des symptĂŽmes, la prise en charge par l'hĂŽpital, le test et la remontĂ©e de son rĂ©sultat. Mais Ă©videmment ça sera plutĂŽt vers le bas de la fourchette si les hĂŽpitaux sont saturĂ©s. 27/03/2020, 07h44 1350 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Bonjour, Les mĂ©decins de la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre persistent et signent. Hier, un autre a publiquement annoncĂ© que la chloroquine n'Ă©tait vraisemblablement pas le remĂšde miracle, J'ai dĂ©cidĂ© de ne plus m'occuper de cette bataille d'experts, ça devient ridicule et inintĂ©ressant, d'autant plus que la grosse majoritĂ© des intervenants ici, dont toi et moi, n'ont aucune formation permettant un jugement de valeurs. Mais une autre bataille semble s'engager, Ă un autre niveau. J'entends de plus en plus de commentaires de mĂ©decins qui semblent remettre en cause les avis provenant de Chine. Les mĂ©tĂ©orites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier. Sur le mĂȘme sujet Discussions similaires RĂ©ponses 1902 Dernier message 05/04/2020, 00h28 Fuseau horaire GMT +1. Il est actuellement 08h00.ï»żCeprogramme permet d'Ă©tudier la compatibilitĂ© entre le nombre de chiffres significatifs du rĂ©sultat d'un calcul et l'incertitude des donnĂ©es. Les exemples Ă©tudiĂ©s sont des calculs d'aires ou de volumes. L'incertitude peut ĂȘtre choisie Ă 0,5 ou 1 sur le dernier chiffre significatif. ( Ex : 1,24 signifie une valeur comprise entre 1,235 La question de la transmission du SARS-CoV-2 par une personne asymptomatique est particuliĂšrement importante actuellement, afin dâadapter au mieux les mesures de prĂ©vention et de lutte contre lâĂ©pidĂ©mie de Covid-19. De nombreuses Ă©quipes scientifiques tentent donc de savoir si une personne porteusedu SARS-CoV-2 qui ne prĂ©sente pas de symptĂŽmes peut excrĂ©ter des particules virales. Si oui, sont-elles aussi contagieuses que les personnes malades ? L'enjeu de ces questions est important car si elles ne sont pas isolĂ©es, ces personnes peuvent sans le savoir transmettre le virus Ă dâautres, susceptibles de dĂ©velopper une forme clinique parfois grave de la nouvelle Ă©tude menĂ©e par des chercheurs de lâUniversity of Ulsan College of Medicine, en CorĂ©e du Sud, et publiĂ©e dans la revue ThoraxrĂ©vĂšle que les personnes atteintes d'une infection silencieuse », soit les porteurs sains », possĂšdent autant de charge virale dans le nez et la gorge que celles prĂ©sentant des symptĂŽmes. Compte tenu du nombre important de ces personnes, un cinquiĂšme de celles infectĂ©es, selon les rĂ©sultats de l'Ă©tude, ces porteurs sains peuvent donc jouer un rĂŽle clĂ© dans la propagation de la Covid-19. Ainsi, les personnes infectĂ©es par le SRAS-CoV-2 mais qui ne prĂ©sentent pas de symptĂŽmes sont toujours porteuses d'une charge virale assez Ă©levĂ©e pour ĂȘtre la prĂ©sence d'une charge virale chez les porteurs sainsMais comme l'expliquent les chercheurs l'ampleur de cette charge virale et la mesure dans laquelle elle pourrait contribuer Ă la propagation du virus n'Ă©taient pas claires ». Pour Ă©claircir ce sujet, ces derniers ont comparĂ© la charge virale quantitĂ© de virus prĂ©sent dans le sang circulant de 213 personnes testĂ©es positives pour le SRAS-CoV-2, mais qui ne prĂ©sentaient pas toutes des symptĂŽmes d'infection. Ă la suite d'une importante Ă©pidĂ©mie de Covid-19 dans la ville de Daegu, en CorĂ©e du Sud, au dĂ©but de la pandĂ©mie les cas-contact de ces personnes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s, ce qui a permis de dĂ©couvrir plus de 3 000 cas de Covid-19, dont la gravitĂ© des symptĂŽmes Ă©tait de nulle » Ă grave ».Les personnes prĂ©sentant des symptĂŽmes lĂ©gers ou sans symptĂŽmes ont Ă©tĂ© admises dans des Ă©tablissements de soins spĂ©cialisĂ©s pour les isoler et les surveiller. Celles-ci ont Ă©tĂ© classĂ©es comme asymptomatiques si elles ne prĂ©sentaient aucun des symptĂŽmes suivants fiĂšvre, frissons, douleur musculaire, fatigue, nez qui coule ou bouchĂ©, perte de goĂ»t ou de l'odorat, mal de gorge, difficultĂ©s Ă avaler, toux, mal de crĂąne, vertiges, perte d'appĂ©tit, nausĂ©e, vomissements, douleurs abdominales et diarrhĂ©e. Avant la pĂ©riode d'isolement, 41 personnes n'ont dĂ©veloppĂ© aucun symptĂŽme. Puis 39 d'entre elles ont subi un autre test de prĂ©lĂšvement sur le nez et la gorge 13 jours aprĂšs leur diagnostic initial. Une force motrice essentielle pour la propagation de la Covid-19 »Sur les 172 autres personnes prĂ©sentant des symptĂŽmes bĂ©nins, 144 ont Ă©tĂ© retestĂ©es, soit un total de 183 personnes incluses dans l'analyse finale. Il s'avĂšre que plus de la moitiĂ© des personnes sans symptĂŽmes Ă©taient toujours positives au virus, comme prĂšs des deux tiers de celles prĂ©sentant des symptĂŽmes bĂ©nins, mais il n'y avait toutefois pas de diffĂ©rence significative en ce qui concerne la quantitĂ© dâARN viral dĂ©tectĂ©e entre les deux groupes. Si d'autres travaux doivent ĂȘtre menĂ©s pour confirmer ces rĂ©sultats, les chercheurs estiment que leur dĂ©couverte renforce l'hypothĂšse dĂ©jĂ prĂ©sentĂ©e dans de nombreuses autres Ă©tudes que les personnes asymptomatiquespeuvent propager le virus. Ătant donnĂ© que la plupart des personnes asymptomatiques atteintes par la Covid-19 sont susceptibles de passer inaperçues auprĂšs des agents de santĂ© et de continuer Ă rĂ©sider au sein des communautĂ©s, ces personnes peuvent agir comme une force motrice essentielle pour la propagation communautaire de la Covid-19 », expliquent-ils. La prochaine Ă©tape consiste dĂ©sormais Ă dĂ©terminer prĂ©cisĂ©ment combien de temps et dans quelle mesure les personnes asymptomatiques sont contagieuses, pour ainsi Ă©tablir des rĂšgles de quarantaine appropriĂ©es pour ces derniĂšres. En attendant, ces rĂ©sultats confirment bien lâimportance de la distanciation sociale et du port du masque. Nos donnĂ©es renforcent la recommandation d'utiliser des masques quelle que soit la prĂ©sence de symptĂŽmes, et suggĂšrent que le test de dĂ©pistage du SRAS-CoV-2 devrait inclure les personnes asymptomatiques qui travaillent dans des milieux Ă haut risque, comme les Ă©tablissements de santĂ© », conclut l'auteur principal de l'Ă©tude le Pr Sung-Han Kim. A noter qu'en France, une Ă©tude menĂ©e par l'Inserm en avril en Ă©tait venue Ă la mĂȘme conclusion. Sur la base des rĂ©sultats obtenus, elle confirmait quâil existe bien des personnes chez lesquelles une excrĂ©tion du virus est mise en Ă©vidence par les prĂ©lĂšvements nasopharyngĂ©s, avant quâelles ne dĂ©veloppent des symptĂŽmes voire sans quâelles nâen dĂ©veloppent. Toutesles Ă©tudes ont rapportĂ© une Ă©valuation basĂ©e sur la PCR de lâexcrĂ©tion virale et 12 Ă©tudes ont rapportĂ© des donnĂ©es sur la culture virale. En ce qui concerne lâexcrĂ©tion virale, les donnĂ©es ont rĂ©vĂ©lĂ© que la durĂ©e variait dâun minimum de 1 jour Ă 83 jours, bien que la durĂ©e mĂ©diane combinĂ©e de lâexcrĂ©tion dâARN des Ă©chantillons respiratoires sur la base de
Une nouvelle hausse des malades en rĂ©animation et plus de 20 000 nouveaux cas positifs. Les indicateurs de lâĂ©pidĂ©mie de Covid-19 se sont encore dĂ©tĂ©riorĂ©s ces derniĂšres 24 heures avec un nouveau record, selon les chiffres publiĂ©s par SantĂ© Publique France vendredi 9 nombre de malades du Covid-19 hospitalisĂ©s en rĂ©animation a lĂ©gĂšrement grimpĂ© vendredi, selon lâagence sanitaire. Au total, 1 439 personnes sont en rĂ©animation, soit 21 de plus que la veille, soit encore un nouveau record depuis suite aprĂšs la publicitĂ©Les nouvelles admissions en rĂ©animation, lâun des autres indicateurs importants pour suivre lâĂ©volution de lâĂ©pidĂ©mie, puisque le principal enjeu est dâĂ©viter que les hĂŽpitaux ne soient dĂ©bordĂ©s par un afflux massif de patients, sont en hausse Ă©galement avec 150 patients, soit 36 de plus que la pic de lâĂ©pidĂ©mie, dĂ©but avril, plus de 7 000 malades Ă©taient hospitalisĂ©s dans ces services, essentiellement ceux qui avaient besoin dâĂȘtre placĂ©s sous respiration artificielle. Ce nombre a ensuite fortement chutĂ© jusquâĂ fin juillet, puis a Ă©voluĂ© dans une fourchette comprise entre 350 et 400 patients jusquâĂ fin aoĂ»t, avant de reprendre en augmentation constante. La capacitĂ© nationale actuelle est dâenviron 5 000 lits de rĂ©animation. Il faut faire le deuil dâun monde sans coronavirus »De nouvelles villes en alerte maximale Les sĂ©jours Ă lâhĂŽpital, qui englobent Ă©galement des formes un peu moins graves de la maladie, poursuivent leur augmentation continue 7 843, +240 par rapport Ă la veille, dont 848 nouveaux 339 nouveaux cas de contamination par le coronavirus ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s au cours des derniĂšres 24 heures, un record depuis lâutilisation des tests Ă grande suite aprĂšs la publicitĂ©Le taux de positivitĂ© des tests proportion des personnes positives sur lâensemble des personnes testĂ©es continue sa progression et dĂ©passe pour la premiĂšre les 10 %, Ă 10,4 %.Les conseils dâun Ă©pidĂ©miologiste si vous comptez faire la fĂȘte malgrĂ© les recommandationsDans les derniĂšres 24 heures, 62 personnes sont mortes du Covid, portant le total de dĂ©cĂšs Ă lâhĂŽpital ou en Ehpad depuis le dĂ©but de lâĂ©pidĂ©mie Ă au moins 32 Ă la dĂ©tĂ©rioration de la situation, le gouvernement a annoncĂ© jeudi le passage au cours du week-end de Grenoble, Saint-Etienne, Lyon et Lille en zone dâalerte maximale. Ces villes rejoignent ainsi Aix-Marseille et Paris Ă ce niveau dâalerte synonyme de bars fermĂ©s et restaurants qui doivent limiter leur accueil, de salles de sport fermĂ©es etc..lfENM.