InterprĂ©tationdes rĂ©sultats nĂ©gatifs . Un test nĂ©gatif peut avoir plusieurs causes. Par exemple, il est possible qu’au cours de la maladie Covid-19, la charge virale dans les excrĂ©tions
RĂ©sumĂ©L’exploration biologique mĂ©dicale est passĂ©e rĂ©cemment d’une approche ponctuelle dĂ©termination d’un ou de quelques paramĂštres Ă  une approche globale c’est-Ă -dire la prise en compte simultanĂ©e de l’ensemble du gĂ©nome ou de ses diffĂ©rents niveaux d’expression ; ces explorations Ă  grande Ă©chelle sont qualifiĂ©s alors de GĂ©nomique », de Transcriptomique », de ProtĂ©omique » Ce rapport traite de quatre mĂ©thodes analytiques globales spectromĂ©trie de masse, rĂ©sonance magnĂ©- tique nuclĂ©aire, sĂ©quençage de l’ADN et puces Ă  ADN et aborde ensuite Ă  titre d’exemples quatre chapitres de l’oncologie, domaine oĂč les retombĂ©es attendues sont sans doute les plus prometteuses. Les applications de la rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire restent limitĂ©es Ă  la biologie fondamentale en particulier structurale ; en biologie mĂ©dicale cette technique se heurte en effet Ă  deux inconvĂ©nients sa faible sensibilitĂ© et ses durĂ©es d’analyse relativement longues. Avec l’évolution des appareillages et de leur support informatique, la spectromĂ©trie de masse est en pleine expansion dans les laboratoires hospitaliers ; ses applications sont multiples analyse de stĂ©rols, stĂ©roĂŻdes, acides biliaires, prostaglandines, glyco et sphingolipides
. ; dĂ©termination de SNPs et de mutations, gĂ©notypages Ă  haut dĂ©bit, diagnostic rapide d’infections bactĂ©riennes, dĂ©pistage et diagnostic de maladies hĂ©rĂ©ditaires, analyses toxicologiques etc. Les puces oligonuclĂ©otides atteignent une densitĂ© de 2 500 000 SNPs, elles sont utilisĂ©es dans les Ă©tudes GWAS Genome Wide Association Studies » menĂ©es dans le but d’identifier les facteurs gĂ©nĂ©tiques en cause dans les maladies communes dites multifactorielles, mais les rĂ©sultats de ces Ă©tudes sont pour le moment relativement dĂ©cevants. La technologie de CGH array » utilisant des puces Ă  grands fragments d’ADN BAC ou PAC a conduit Ă  la notion de variations Ă  grande Ă©chelle du gĂ©nome ou CNV Copy Number Variants », impliquant environ 4,8 % du gĂ©nome et dont les anomalies sont en cause dans diffĂ©rentes situations pathologiques hĂ©rĂ©ditaires ou non. L’évolution la plus importante concerne le sĂ©quençage de l’ADN les nouvelles technologies Ă  haut dĂ©bit laissent penser que dans un avenir proche le sĂ©quençage d’un gĂ©nome individuel sera possible en quelques heures et pour un coĂ»t de revient modique ; leurs performances sont en particulier utilisĂ©es aujourd’hui pour l’identification des gĂšnes en cause dans les maladies hĂ©rĂ©ditaires trĂšs rares et pour la caractĂ©risation des anomalies gĂ©nomiques des leucĂ©mies et des tumeurs. Dans ce dernier cas, diffĂ©rents programmes internationaux ont pour objectifs d’amĂ©liorer les classifications histologiques, d’identifier les gĂšnes critiques », de dĂ©finir des critĂšres molĂ©culaires de pronostic et de traitements ciblĂ©s, dont l’un des exemples est l’inhibiteur sĂ©lectif PLX4032 du gĂšne BRAF mutĂ© V600E dans la moitiĂ© des cas de mĂ©lanome. SummaryMedical biology is rapidly evolving from the study of one or several individual analytes to a more global approach in which the genome and its expression are taken into account as a whole, by means of genomic, transcriptomic or proteomic methods. This report focuses on four such analytical methods mass spectrometry, nuclear magnetic resonance, DNA sequencing, and DNA chips and four aspects of oncology, the field in which these methods offers most promise. Nuclear magnetic resonance is restricted to applications in fundamental biology, and particularly structural studies, being relatively slow and poorly sensitive. With new devices and greater computing power, mass spectrometry is finding increasing uses in hospital laboratories, for the analysis of sterols, steroids, bile acids, prostaglandins, glycoand sphingolipids, etc., detection of SNPs and mutations, high-throughput genotyping, rapid diagnosis of bacterial infections, screening and diagnosis of hereditary diseases, toxicology, etc. Oligonucleotide microarrays, some now reaching a density of 2 500 000 SNPs, are used for genome-wide association studies GWAS to identify genetic factors underlying common multifactorial diseases, although the results have so far provened rather disappointing. Results obtained with CGH arrays, using chips bearing large DNA fragments BAC or PAC, have revealed large scale genomic variations, or copy number variants, involving some % of the genome and being implicated in a variety of hereditary and non hereditary disorders. The most impressive developments concern DNA sequencing new highthroughput technologies will be able to sequence the entire genome in a few hours at near-negligible cost ; they are currently used to identify culprit genes in very rare diseases and to characterize genetic anomalies in leukemia and solid tumors. Several international programs are seeking to improve histological classifications, to identify critical ’’ genes, to identify molecular prognostic indicators and to develop targeted treatments. One example is a selective inhibitor PLX4032 of the BRAF gene, which is mutated V600E in about 50 % of melanomas. L’analyse biologique dans le domaine expĂ©rimental et dans ses applications mĂ©dicales est passĂ©e rĂ©cemment d’une approche ponctuelle limitĂ©e Ă  la dĂ©termination d’un ou d’un petit nombre de paramĂštres, Ă  une approche globale c’est-Ă -dire Ă  la prise en compte simultanĂ©e de l’ensemble du gĂ©nome ou de ses diffĂ©rents niveaux d’expression. Cette Ă©volution technique a vu l’apparition d’un nouveau vocabulaire qualifiĂ© globalement d’ omique » Ă  la gĂ©nomique », Ă©ventuellement limitĂ©e Ă  l’ exomique » c’est-Ă -dire Ă  la seule Ă©tude des sĂ©quences codantes et des sĂ©quences immĂ©diatement environnantes, sont venues s’ajouter la transcriptomique » analyse des ARN messagers ou transcriptome, la protĂ©omique » analyse des protĂ©ines, la mĂ©tabolomique analyse des mĂ©tabolites du mĂ©tabolisme intermĂ©diaire » ..Cette Ă©volution est le rĂ©sultat d’une augmentation considĂ©rable et rapide des performances de la technologie analytique, elle-mĂȘme largement sous-tendue par les progrĂšs de l’informatique ; elle permet aujourd’hui des analyses non seulement globales mais aussi trĂšs rapides, qualifiĂ©es de haut dĂ©bit » ; elle devrait Ă©galement conduire Ă  une profonde rĂ©vision des concepts mĂ©dicaux, en particulier nosologiques et diagnostiques, ainsi qu’à une amĂ©lioration importante des outils pharmacologiques. Ce rapport a pour objet de dresser un Ă©tat, certes partiel, de cette Ă©volution scientifique en traitant de quatre mĂ©thodes analytiques globales » la spectromĂ©trie de masse, la rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire, le sĂ©quençage de l’ADN et les puces ADN, et en abordant ensuite quatre chapitres de l’oncologie, domaine mĂ©dical ou les retombĂ©es pratiques, en particulier thĂ©rapeutiques, sont sans doute les plus prometteuses. SpectromĂ©trie de masse Le principe de la spectromĂ©trie de masse MS repose sur l’éventuelle fragmentation de la ou des grosses molĂ©cules protĂ©ines Ă  analyser en ions qui sont ensuite sĂ©parĂ©s en fonction de leurs masses et de leurs charges. Les appareils correspondants sont habituellement utilisĂ©s comme systĂšmes de dĂ©tection Ă  la sortie d’un chromatographe en phase gazeuse ou d’un chromatographe liquide Ă  haute performance. La technique ne pouvant analyser que des molĂ©cules ionisĂ©es et en phase gazeuse, son champ d’application ne concernait Ă  l’origine que de petites molĂ©cules sucres, acides aminĂ©s, stĂ©roĂŻdes, dĂ©rivĂ©s de l’acide arachidonique
. ; il a Ă©tĂ© ensuite considĂ©rablement Ă©largi par la mise au point de techniques permettant de vaporiser et de ioniser les protĂ©ines ; encore plus rĂ©cemment des dĂ©veloppements technologiques ont Ă©tendu la mĂ©thode Ă  des Ă©chantillons solides ou Ă  des coupes de tissus. Le spectromĂštre de masse comporte ainsi schĂ©matiquement trois parties chambre d’ionisation/ vaporisation de l’échantillon, systĂšme sĂ©parateur et capteur des signaux couplĂ© Ă  un systĂšme d’analyse informatique. Deux mĂ©thodes d’ionisation/ vaporisation sont utilisĂ©es — la mĂ©thode MALDI Matrix Associated Laser Desorption Ionization » oĂč l’échantillon est co-cristallisĂ© avec une matrice puis soumis Ă  un rayon laser puissant ; — la mĂ©thode ESI Electro-Spray Ionisation » oĂč l’échantillon est injectĂ© dans un micro-capillaire portĂ© Ă  un potentiel trĂšs Ă©levĂ©. Les systĂšmes sĂ©parateurs sont de trois types — le systĂšme de mesure du temps de vol Time Of Flight » ou TOF basĂ© sur le fait que la vitesse d’une molĂ©cule ionisĂ©e dans un champ Ă©lectrique est fonction du rapport de sa masse sur sa charge m/z ; — la trappe Ă  ions constituĂ©e de trois Ă©lectrodes soumises Ă  des diffĂ©rences de potentiel alternatif, les molĂ©cules ionisĂ©es Ă©tant Ă©jectĂ©es en fonction de leur rapport m/z ; — le quadripĂŽle constituĂ© de quatre cylindres reliĂ©s deux Ă  deux et subissant simultanĂ©ment des diffĂ©rences de potentiel continues et alternatives ; seules les molĂ©cules ayant un rapport m/z leur permettant d’ĂȘtre en rĂ©sonance Ă  un instant donnĂ© peuvent traverser ce quadripĂŽle. Toutes les combinaisons entre les diffĂ©rentes mĂ©thodes d’ionisation/vaporisation et de sĂ©paration sont thĂ©oriquement possibles, en pratique deux sont principalement utilisĂ©es le MALDI-TOF et l’ESI-MS en tandem ESI-MS-MS ; la rĂ©solution analytique de ces systĂšmes et la puissance des logiciels informatiques qui leur sont couplĂ©s sont suffisantes pour Ă©tablir la composition en acides aminĂ©s et mĂȘme leur sĂ©quence dans le polypeptide analysĂ©. En biologie, l’identification des protĂ©ines nĂ©cessite souvent qu’elles soient prĂ©alablement purifiĂ©es par couplage du systĂšme MS avec un systĂšme Ă©lectrophorĂ©tique gel de polyacrylamide en deux dimensions ou avec une sĂ©paration chromatographique chromatographie liquide haute performance ou HPLC. Enfin le systĂšme SELDI-TOF, mis au point pour l’analyse directe des Ă©chantillons de plasma, urines, LCR
, effectue un tri prĂ©alable par dĂ©pĂŽt de l’échantillon sur diffĂ©rents types de barrettes Ă©changeuses d’anions, de cations
 suivi d’une technologie de type MALDI-TOF. Dans le domaine des sciences du vivant, les principales applications de la spectromĂ©trie de masse concernent la biologie structurale, la protĂ©omique », la mĂ©tabolomique », et l’analyse des structures complexes. La MS est un moyen trĂšs utile d’analyse fine des structures molĂ©culaires permettant par exemple de dĂ©montrer que l’inhibition de la ribonuclĂ©otide rĂ©ductase par le monoxyde d’azote est due Ă  la fixation spĂ©cifique de ce composĂ© ou plus exactement de son dĂ©rivĂ©, le peroxynitrite sur le site actif de l’enzyme ; cependant en raison de difficultĂ©s expĂ©rimentales importantes ce type d’activitĂ© relĂšve encore des laboratoires acadĂ©miques. Par dĂ©finition, le protĂ©ome est l’ensemble des protĂ©ines synthĂ©tisĂ©es par une cellule ; aux 25 000 gĂšnes humains correspondent environ un million de protĂ©ines diffĂ©rentes en raison des phĂ©nomĂšnes d’épissage alternatif et des multiples modifications posttraductionnelles possibles exprimĂ©es de façon diffĂ©rentielle d’un type cellulaire Ă  l’autre. En protĂ©omique », les applications classiques de la MS qui donne accĂšs Ă  environ 10-15 % de ces protĂ©ines correspondent Ă  l’identification des spots protĂ©iques obtenus aprĂšs Ă©lectrophorĂšse bidimensionnelle ; elles concernent au premier plan la biologie fondamentale c’est ainsi qu’il a Ă©tĂ© montrĂ© que les cryptes intestinales de souris CFTR-/- Ă©taient dĂ©pourvues d’annexine 1 et que ce dĂ©ficit Ă©tait retrouvĂ© dans les cellules nasales des patients atteints de mucoviscidose, cela quelle que soit la mutation du gĂšne CFTR en cause l’annexine 1, prĂ©sente principalement dans le colon, les poumons, le pancrĂ©as et les polynuclĂ©aires neutrophiles, a une activitĂ© anti-inflammatoire car elle inhibe la phospholipase A2 cytosolique et en dĂ©finitive la libĂ©ration d’acide arachidonique prĂ©curseur des prostaglandines et des leucotriĂšnes ; son absence au cours de la mucoviscidose relĂšve d’un mĂ©canisme posttranscriptionnel car le taux de son ARN messager est sensiblement normal . En biologie clinique la MS se prĂȘte Ă  l’analyse de la composition protĂ©ique des liquides biologiques sang, urine, LCR
 et des tissus en particulier tumoraux ; de nombreux travaux se consacrent ainsi Ă  l’identification de biomarqueurs diagnostiques et/ou pronostiques spĂ©cifiques et sensibles, dĂ©tectables de façon prĂ©coce et reproductible, susceptibles de conduire Ă  la mise au point de tests simples et automatisables [1, 2]. En pathologie rĂ©nale, l’urine qui peut ĂȘtre obtenue en grande quantitĂ© et conservĂ©e Ă  —20 degrĂ©s ou lyophilisĂ©e pendant plusieurs annĂ©es est bien entendu un matĂ©riel biologique de choix. Les composants dĂ©terminĂ©s en routine servent Ă  explorer la fonction rĂ©nale globale crĂ©atinine, serum-albumine
, mais n’ont ni spĂ©cificitĂ© ni valeur pronostique, ce qui explique l’intĂ©rĂȘt potentiel de la protĂ©omique » urinaire, tout en sachant que 70 % des protĂ©ines protĂ©ines solubles et exosomes, c’est-Ă -dire fragments de membranes proviennent non pas des reins mais du tractus urinaire. Aucun des nombreux travaux consacrĂ©s Ă  ce sujet n’a encore obtenu de validation dĂ©finitive et leurs rĂ©sultats doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme prĂ©liminaires c’est ainsi que dans les nĂ©phropathies Ă  IgA est retrouvĂ©e une excrĂ©tion accrue d’endorepelline extrĂ©mitĂ© C-terminale du perlecan, protĂ©oglycane de la membrane basale ; dans les nĂ©phropathies lupiques une signature » est constituĂ©e de 170 pics dont deux correspondent Ă  l’hepcidine peptide connu par ailleurs pour ĂȘtre synthĂ©tisĂ© par le foie et comme hormone rĂ©gulatrice de l’absorption intestinale du fer ; au cours des diffĂ©rents stades Ă©volutifs de l’insuffisance rĂ©nale aiguĂ« deux marqueurs semblent prometteurs NGAL Neutrophil Associated Gelanilase Lipocalin » et KIM1 Kidney Injury Molecule » [3] ; chez le nouveau- nĂ©, en cas de nĂ©phropathie obstructive par dysplasie de la jonction urĂ©tĂ©ropelvienne, une signature de 53 peptides correspondant Ă  des fragments de collagĂšne de la matrice extra-cellulaire permettrait de prĂ©dire la rĂ©solution spontanĂ©e ou la nĂ©cessitĂ© d’un acte chirurgical ; enfin de nombreux travaux ont pour objet la dĂ©couverte d’un ou de marqueurs qui permettraient de juger du stade de non retour dans l’évolution de l’insuffisance rĂ©nale chronique, c’est-Ă -dire de l’irrĂ©versibilitĂ© des lĂ©sions de fibrose en rĂ©ponse Ă  la thĂ©rapeutique. La mĂ©tabolomique » a pour objet de caractĂ©riser les variations de concentration en mĂ©tabolites entrainĂ©es par tout Ă©vĂšnement biologique alimentation, prise de mĂ©dicament ou de xĂ©nobiotique
.. ou pathologique dĂ©monstration que les spectres urinaires MS prĂ©sentent des diffĂ©rences entre Anglais et SuĂ©dois en raison d’une alimentation de composition diffĂ©rente ; variations de composition lipidique entre cerveau normal et cerveau de sujet atteint de maladie d’Alzheimer ; dĂ©monstration du caractĂšre prĂ©dictif prĂ©coce du diabĂšte de type II par une augmentation des taux sĂ©riques Ă  jeun de trois acides aminĂ©s ramifiĂ©s leucine, isoleucine, valine et de trois acides aminĂ©s aromatiques phĂ©nylalanine, tyrosine, tryptophane [4]. L’analyse directe des structures cytologiques ou histologiques spectromĂ©trie de masse TOF-SIMS oĂč l’échantillon est bombardĂ© par un faisceau d’agrĂ©gats de mĂ©taux lourds entraĂźnant une ionisation de ses constituants a de nombreuses applications identification de bactĂ©ries pathogĂšnes, profilage molĂ©culaire de biopsies diagnostic du cancer du poumon
, imagerie molĂ©culaire de coupes tissulaires, localisation des classes et sous-classes lipidiques ou des mĂ©tabolites osidiques dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du cerveau, caractĂ©risation au cours de la stĂ©atose hĂ©patique d’une rĂ©partition diffĂ©rente des diacylglycĂ©rols, des acides gras Ă  longue chaine et de la vitamine E entre zones adipeuse ou non [5, 6]. 
L’interprĂ©tation de cette imagerie molĂ©culaire nĂ©cessite bien entendu une collaboration Ă©troite entre physicien et anatomopathologiste. Dans le domaine de la biologie mĂ©dicale et en raison Ă  la fois de son trĂšs large spectre d’analyse, de sa capacitĂ© Ă  doser simultanĂ©ment un nombre important de composĂ©s et de sa trĂšs grande sensibilitĂ© jusqu’à l’attomole dans certaines conditions, les applications potentielles de la MS sont multiples analyse et dosage des stĂ©rols et stĂ©roĂŻdes, des vitamines D et de leurs mĂ©tabolites, des amines et polyamines, des glyco et sphingolipides, des prostaglandines, des acides biliaires, des acides gras saturĂ©s et insaturĂ©s
.[7]. Il est possible de rĂ©aliser par cette technique un diagnostic de la plupart des dĂ©ficits de la ÎČ oxydation mitochondriale des acides gras, de quelques aciduries organiques, des principales amino-acidopathies et des dĂ©ficits du cycle de l’urĂ©e, ce qui a amenĂ© certains Ă  la proposer dans le dĂ©pistage systĂ©matique des affections nĂ©onatales [8]. La technique MALDI-TOF s’est Ă©galement adaptĂ©e au gĂ©notypage Ă  haut dĂ©bit, dĂ©termination de SNPs ou de mutations ponctuelles Mass-array Sequenom » ; elle a pris Ă©galement un essor trĂšs important dans le diagnostic rapide des infections bactĂ©riennes. Enfin la MS couvre un trĂšs large champ de la pharmacologie et de la toxicologie. RĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire La rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire RMN est l’étude des propriĂ©tĂ©s magnĂ©- tiques des noyaux atomiques ; ceux-ci constituĂ©s de protons, neutrons entourĂ©s d’électrons, possĂšdent un moment dipolaire magnĂ©tique et un moment cinĂ©tique, responsables du phĂ©nomĂšne de spin ». Le moment magnĂ©tique de l’atome dĂ©pend du nombre de protons et de neutrons ; si ces deux nombres sont pairs ce moment est nul, ce qui explique que les atomes ou leurs isotopes Ă©tudiĂ©s par RMN correspondent Ă  des chiffres impairs dans la classification de MendelĂ©iev en biologie 1H, 13C, 15N, 19F, 31P. Les noyaux magnĂ©tiquement actifs prĂ©sents dans un Ă©chantillon liquide de 50 Ă  500 ÎŒl sont placĂ©s dans un champ trĂšs intense 10 Ă  20 Tesla gĂ©nĂ©rĂ© par un aimant supraconducteur plongĂ© dans l’hĂ©lium liquide le moment de spin subit un phĂ©nomĂšne de prĂ©cession donnant lieu Ă  un signal qui est amplifiĂ© puis soumis Ă  une transformation de Fourier. Dans le cas d’une macromolĂ©cule, la RMN de l’hydrogĂšne donne ainsi une sĂ©rie de pics correspondant chacun Ă  un atome mais avec des frĂ©quences diffĂ©rentes en fonction de la nature des liaisons chimiques. La RMN Ă  deux dimensions utilise un transfert d’aimantation Ă  travers des liaisons covalentes ou Ă  travers l’espace ; cette technique est utile pour les Ă©tudes de structure et de conformation d’une molĂ©cule, elle donne Ă©galement des renseignements sur les associations entre les diffĂ©rents types d’atomes. La technologie HR-MAS permet de travailler sur des Ă©chantillons biologiques complexes non liquides cellules, biopsies, tumeurs
 ou mĂȘme sur des organismes entiers comme Au total la RMN est spĂ©cifique d’un type d’atome ou d’isotope, elle donne un signal distinct pour chaque atome de la molĂ©cule, elle est quantitative et non destructrice de l’échantillon. La RMN se prĂȘte en biologie Ă  diffĂ©rents types d’application . — Identification et quantification de composĂ©s, par exemple l’ATP par RMN du 31P afin de suivre l’évolution de sa synthĂšse dans les mitochondries. — Analyse du mĂ©canisme de rĂ©actions chimiques ou enzymatiques par exemple transformation du glucose-6phosphate en 6 phosphogluconate sous l’action de la glucose-6-phosphate dĂ©shydrogĂ©nase. — Mesures de distances interatomiques et reconstitution de structures 3D. — Criblage de molĂ©cules pharmacologiques par exemple la caractĂ©risation d’inhibiteurs du site actif de la peptide dĂ©formylase, enzyme essentielle Ă  la viabilitĂ© bactĂ©rienne car Ă©liminant le groupe N formyl de la mĂ©thionine du codon d’initiation de la traduction ; ces composĂ©s, Ă  constante de dissociation trĂšs Ă©levĂ©e, ont des propriĂ©tĂ©s antibiotiques mais sont par ailleurs sans effet sur l’enzyme mitochondriale humaine. — Analyse de liquides biologiques plasma, LCR, urine, bile
. qui se heurte Ă  quelques inconvĂ©nients faible sensitivitĂ© J 10ÎŒM, durĂ©e d’analyse relativement longue dix minutes, nĂ©cessitĂ© d’une infrastructure lourde et d’un traitement informatique complexe ; la sensibilitĂ© de la mĂ©thode peut cependant ĂȘtre amĂ©liorĂ©e par l’utilisation d’une sonde cryogĂ©nique l’abaisse- ment de la tempĂ©rature entraĂźnant une diminution du bruit de fond, par l’étude de deux atomes diffĂ©rents ou par la transformation chimique prĂ©alable des molĂ©cules Ă  analyser par exemple par marquage isotopique au 13C ou par amidification des fonctions carboxyliques par l’éthanolamine 15N qui permet l’identification de plus de 200 mĂ©tabolites dans les urines ou le plasma, potentiellement utilisable pour le diagnostic de maladies hĂ©rĂ©ditaires du mĂ©tabolisme des acides aminĂ©s, des glucosaminoglucuronoglycanes
.. — MĂ©tabolisme de xĂ©nobiotiques , la RMN Ă©tant utilisĂ©e soit pour le dosage spĂ©cifique de quelques dĂ©rivĂ©s, soit dans une approche globale dite mĂ©tabolomique ». DĂ©termination de la sĂ©quence de l’ADN Le sĂ©quençage des acides nuclĂ©iques est sans aucun doute le domaine analytique ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’évolution la plus importante au cours des vingt derniĂšres annĂ©es. Deux mĂ©thodes principales ont d’abord Ă©tĂ© utilisĂ©es la mĂ©thode chimique de Maxam et Gilbert, aujourd’hui pratiquement abandonnĂ©e, et surtout la mĂ©thode enzymatique de Sanger aux di-dĂ©soxynuclĂ©otides qui s’est gĂ©nĂ©ralisĂ©e en s’adaptant Ă  l’évolution des outils de la gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire endonuclĂ©ases de restriction, vecteurs de clonage, DNA polymĂ©- rases, Polymerase Chain Reaction » ou PCR, marqueurs isotopiques, fluorochromes
 et des moyens techniques sĂ©paration des fragments par Ă©lectrophorĂšse en gel de polyacrylamide puis par Ă©lectrophorĂšse capillaire. L’analyse des ADN de grande taille procĂšde de la technique de Shotgun », c’est-Ă -dire de leur coupure au hasard en fragments de tailles limitĂ©es qui sont ensuite clonĂ©s classiquement en phages M13 puis sĂ©quencĂ©s ; pour obtenir une couverture la plus large possible d’un gĂ©nome, il est indispensable de produire un volume de sĂ©quences Ă©quivalent Ă  huit Ă  dix fois sa taille prĂ©sumĂ©e ; l’assemblage des sĂ©quences obtenues nĂ©cessite un traitement informatique performant, la sĂ©quence finale Ă©tant ensuite annotĂ©e pour localiser les gĂȘnes, les sĂ©quences rĂ©pĂ©tĂ©es, les SNPs Single Nucleotide Polymorphism » . La mĂ©thode de Sanger a Ă©tĂ© l’objet d’une automatisation conduisant Ă  la mise au point d’appareils de plus en plus performants, et Ă  l’origine d’une premiĂšre version du gĂ©nome humain en 2001. Au cours des derniĂšres annĂ©es est apparue une nouvelle gĂ©nĂ©ration de sĂ©quenceurs dits Ă  haut dĂ©bit opĂ©rant en parallĂšle sur un trĂšs grand nombre de sĂ©quences courtes, maintenant indĂ©pendants de la mĂ©thode chimique de Sanger et reposant sur de nouvelles technologies physicochimiques. Les capacitĂ©s de ces nouveaux sĂ©quenceurs sont de plus en plus grandes actuellement 400 millions Ă  1 milliard de paires de bases par jour pour un prix de revient de plus en plus faible actuellement moins d’un dollar par million de paires de base, ce qui permet de penser que le sĂ©quençage du gĂ©nome d’un patient donnĂ© sera prochainement un acte courant dans un laboratoire de gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire hospitalier. Les coĂ»ts peuvent encore ĂȘtre rĂ©duits en ciblant le sĂ©quençage sur l’ensemble des exons exome », qui reprĂ©sente environ 1 % du gĂ©nome et regroupe plus de 90 % des mutations pathogĂšnes [9, 10]. DĂšs aujourd’hui sont ainsi ouverts des champs nouveaux d’investigation, en particulier l’identification des gĂȘnes de maladies trĂšs rares il reste environ 3 500 maladies mendĂ©liennes dont les gĂšnes en cause n’ont pas encore Ă©tĂ© identifiĂ©s. Au lieu d’employer les procĂ©dures classiques de clonage positionnel, il suffit maintenant de sĂ©quencer un trĂšs petit nombre de gĂ©nomes individuels ; quelques exemples de ce type de stratĂ©gie ont Ă©tĂ© publiĂ©s rĂ©cemment ataxie dominante et gĂšne TGM6 identifiĂ© par sĂ©quençage des gĂ©nomes de quatre patients de la mĂȘme famille, syndrome de Joubert et gĂšne TMEM216 identifiĂ© par sĂ©quençage des gĂ©nomes d’un enfant atteint et de sa mĂšre
.. Ce genre de dĂ©marche se heurte nĂ©anmoins Ă  un certain nombre de difficultĂ©s ; c’est ainsi qu’il existe environ vingt mille variations ponctuelles de sĂ©quence d’un exome Ă  l’autre, dont quatre mille correspondant Ă  un polymorphisme en acide aminĂ© et une centaine Ă  une perte de fonction potentiellement pathogĂšne dĂ©calage du cadre de lecture, codon stop, anomalies des sites d’épissage
.. Il est donc souvent utile d’affiner cette stratĂ©gie de capture d’exons/sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit en s’appuyant par exemple sur une liste de gĂšnes candidats ou sur la localisation prĂ©alable d’une rĂ©gion candidate par exemple identification du gĂšne SPG28 en cause dans une forme de paraplĂ©gie spastique par sĂ©quençage des exons d’une rĂ©gion d’homozygotie du chromosome 14 cartographiĂ©e dans une grande famille marocaine [11]. Le sĂ©quençage haut dĂ©bit offre aujourd’hui une puissance inĂ©galĂ©e pour identifier les gĂšnes de maladies hĂ©rĂ©ditaires, mais aussi les facteurs gĂ©nĂ©tiques de prĂ©disposition Ă  de nombreuses pathologies communes ; il est Ă©galement susceptible de devenir un outil courant de diagnostic en particulier dans les cas d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© gĂ©nique plus de 60 gĂšnes responsables d’ataxie cĂ©rĂ©belleuse, plus de 50 gĂšnes dans le cas de la maladie de Charcot-MarieTooth
. ou d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© allĂ©lique plus de 150 mutations dans le gĂšne de la parkine, quelques centaines dans le gĂšne CFTR
.. Toutes ces techniques demandent cependant Ă  ĂȘtre associĂ©es Ă  d’énormes moyens de traitement et de stockage informatiques un seul gĂ©nome humain reprĂ©sente la capacitĂ© de stockage de cinq disques durs d’ordinateur portable
. Enfin ce sĂ©quençage haut dĂ©bit peut gĂ©nĂ©rer une quantitĂ© d’informations gĂ©nĂ©tiques non liĂ©es directement Ă  l’objectif diagnostic initial mutations hĂ©tĂ©rozygotes d’autres gĂšnes, allĂšles de susceptibilité  et susceptibles de poser des problĂšmes Ă©thiques, essentiellement en rĂ©vĂ©lant des variants allĂ©liques sans aucune consĂ©quence clinique, mais susceptibles de dĂ©velopper chez les intĂ©ressĂ©s une anxiĂ©tĂ© injustifiĂ©e. Un deuxiĂšme champ d’application important des techniques de sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit est celui de la gĂ©nomique tumorale dans le but non seulement d’identifier les diffĂ©rentes anomalies gĂ©nĂ©tiques, mais aussi de faire la distinction entre mutations principales drivers » et mutations secondaires pas- sengers » avec en arriĂšre plan l’espoir de thĂ©rapies ciblĂ©es. Le sĂ©quençage du gĂ©nome tumoral prĂ©sente nĂ©anmoins un certain nombre de difficultĂ©s taille et Ă©tat de conservation de la piĂšce, ploĂŻdie, hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© cellulaire clonale et sous-clonale
, en outre les mutations sont somatiques et variĂ©es mutations ponctuelles, dĂ©lĂ©tions, duplications, insertions/dĂ©lĂ©tions, rĂ©arrangements
, tous ces Ă©lĂ©ments rendant indispensable la comparaison gĂ©nome tumoral/ gĂ©nome constitutionnel du malade. D’un point de vue technique l’analyse de l’ADN tumoral nĂ©cessite un sĂ©quençage d’un nombre de fragments dont l’ensemble Ă©quivaut Ă  au moins trente fois la taille du segment Ă  explorer pour obtenir une prĂ©cision suffisante il peut s’agir d’un sĂ©quençage du gĂ©nome entier et dans ce cas de prĂ©fĂ©rence sur des fragments de grande taille, c’est-Ă -dire d’environ 3Kb, jumping libraries » pour faciliter la dĂ©tection des rĂ©arrangements, d’un sĂ©quençage de l’exome ou d’un sĂ©quençage aprĂšs capture de rĂ©gions particuliĂšres du gĂ©nome. L’instabilitĂ© du gĂ©nome tumoral est dĂ©montrĂ©e par l’augmentation des anomalies en fonction du stade Ă©volutif et par l’apparition de nouvelles mutations dans les mĂ©tastases ou dans les xĂ©nogreffes chez la souris NOD/SCID. Les diverses anomalies gĂ©nomiques observĂ©es sont collectĂ©es dans un schĂ©ma, le CIRCOS PLOT », qui permet une comparaison aisĂ©e des anomalies d’une tumeur Ă  l’autre ou entre tumeurs, mĂ©tastases et xĂ©nogreffes. De telles reprĂ©sentations CIRCOS PLOT » ont Ă©tĂ© rĂ©cemment publiĂ©es dans le cas de tumeurs du sein [12], de glioblastomes [13], de cancers du poumon Ă  petites cellules [14] et de mĂ©lanomes [15] ; en outre des programmes internationaux International Cancer Genome Consortium » ou ICGC, COSMIC »  actuellement en cours ont pour objet de mettre en Ɠuvre le mĂȘme type de recensement sur un grand nombre de tumeurs malignes. Dans le cadre de l’ICGC, qui a pour objectif l’analyse de 50 000 tumeurs, la France via l’INCA est chargĂ©e de l’étude des cancers primitifs du foie, du sein et de la prostate. Les puces ADN ou micro-arrays » En pathologie, les facteurs gĂ©nĂ©tiques en cause peuvent ĂȘtre classĂ©s schĂ©matiquement en trois trois groupes les facteurs mendĂ©liens, les variants rares Ă  risque relatif Ă©levĂ© [10-12] et les polymorphismes frĂ©quents mais Ă  risque relatif faible [1-5]. L’analyse pan-gĂ©nomique a pour objet d’identifier ces derniers facteurs gĂ©nĂ©tiques responsables de prĂ©dispositions ou de protection vis-Ă - vis des maladies communes ; ces travaux sont effectuĂ©s Ă  grande Ă©chelle plusieurs milliers de malades et de tĂ©moins par des Ă©tudes GWAS Genome Wide Associations Studies » qui recherchent des dĂ©sĂ©quilibres de liaison entre le trait pathologique et des SNPs localisĂ©s dans une mĂȘme rĂ©gion du gĂ©nome, tout en sachant qu’une association n’identifie pas obligatoirement un variant causal, mais trĂšs souvent un variant proximal [16]. Ces Ă©tudes utilisent des puces constituĂ©es de fragments d’ADN oligonuclĂ©otides correspondant Ă  des sĂ©quences donnĂ©es, dĂ©posĂ©es sur un support solide selon une disposition ordonnĂ©e array », le fonctionnement de ces puces reposant sur une hybridation par des sĂ©quences complĂ©mentaires marquĂ©es par un fluorochrome. L’évolution technique rĂ©cente des puces ADN a Ă©tĂ© considĂ©rable de 2007 Ă  2010 elles sont passĂ©es d’une densitĂ© de 370 000 Ă  2 500 000 SNPs avec des distances les sĂ©parant en moyenne sur le gĂ©nome passant de 4,9 Ă  0,63 kb. Depuis 2007 une sĂ©rie de SNPs et donc de loci associĂ©s Ă  la maladie de Crohn [17], Ă  la polyarthrite rhumatoĂŻde [18], au diabĂšte de type I, au diabĂšte de type II et obĂ©sitĂ© [19], Ă  l’hypertension artĂ©rielle [20] mais avec des effets trĂšs faibles risques relatifs Ă  peine supĂ©rieur Ă  1 ont Ă©tĂ© dĂ©crits. Un locus en 9p21 est par ailleurs plus significativement associĂ© aux coronaropathies ischĂ©miques risque relatif 1,25 et aux anĂ©vrysmes abdominaux et intracrĂąniens risque relatif 1,7 [21, 22] ; les SNPs correspondants sont localisĂ©s dans une rĂ©gion non codante de 58kb situĂ©e Ă  proximitĂ© des gĂšnes suppresseurs de tumeur CDKN2A et 2B cyclin dependant kinase inhibitor 2A/2B » frĂ©quemment dĂ©lĂ©tĂ©s dans les processus malins ; chez la souris la dĂ©lĂ©tion de la rĂ©gion homologue diminue le niveau d’expression des gĂšnes CDKN2A/2B et augmente la prolifĂ©ration et la sĂ©nescence cellulaires [23]. Les loci identifiĂ©s aujourd’hui par les Ă©tudes GWAS correspondent donc Ă  une augmentation de risque faible en gĂ©nĂ©ral infĂ©rieur Ă  1,3. MĂȘme associĂ©s ils expliquent gĂ©nĂ©ralement moins de 10 % de la variabilitĂ© d’un trait attribuĂ©e aux effets gĂ©nĂ©tiques ; ainsi dans le cas de la surcharge pondĂ©rale, l’hĂ©ritabilitĂ© du BMI Body Mass Index » est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant de 50 %, le gĂ©notypage de 125 000 individus a identifiĂ© 32 variants n’expliquant que 1,45 % de la variabilitĂ© gĂ©nĂ©tique et les auteurs du travail considĂšrent par extrapolation que si l’étude de 730 000 sujets devrait conduire Ă  l’identification d’environ 280 loci, ceux-ci n’expliqueraient toujours que 9 % de cette variabilitĂ© [24]. Il persiste ainsi une diffĂ©rence considĂ©rable entre hĂ©ritabilitĂ© et rĂ©sultats obtenus par les Ă©tudes GWAS ce hiatus a Ă©tĂ© qualifiĂ© de missing heredity ». Plusieurs hypothĂšses sont avancĂ©es pour expliquer cette hĂ©ritabilitĂ© manquante » puces ADN ne testant que les SNPs relativement rĂ©pandus c’est-Ă -dire dont l’allĂšle mineur a une frĂ©quence supĂ©rieure Ă  5 % et donc ne prenant pas en cause des variants plus rares mais avec des effets forts, frĂ©quences allĂ©liques diffĂ©rentes d’une population Ă  l’autre, non prise en cause dans ces Ă©tudes des effets non gĂ©nĂ©tiques, non utilisation dans les analyses statistiques des mĂ©thodes de la gĂ©nĂ©tique quantitative
Pour rĂ©pondre Ă  la premiĂšre explication proposĂ©e, un projet 1 000 gĂ©nomes » se proposant d’identifier des polymorphismes plus rares est en cours environ 5 millions de SNPs sont nĂ©cessaires pour englober 95 % de ces polymorphismes dont l’allĂšle mineur a une frĂ©quence Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  1 % . Il est plus vraisemblable que la rĂ©solution de ce problĂšme viendra de l’utilisation des nouvelles technologies de sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit. Le concept de genome disorder » c’est-Ă -dire de maladie gĂ©nĂ©tique par perte ou gain de gĂšnes, rĂ©sultant d’une recombinaison non allĂ©lique entre deux segments chromosomiques prĂ©sentant une forte homologie de sĂ©quence duplicon a Ă©tĂ© proposĂ© en 1998 ; il explique les anomalies en cause dans diverses affections hyperplasies congĂ©nitales des surrĂ©nales, maladie de Charcot-Marie-Tooth type 1A, neurofibromatose type 1
. La caractĂ©risation de ces rĂ©arrangements chromosomiques, entraĂźnant une perte ou un gain de sĂ©quence, s’est effectuĂ©e par hybridation gĂ©nomique comparative entre ADN tĂ©moin et ADN patient sur puce ADN CGH-array ». Les performances de ces puces dĂ©pendent de leur taux de recouvrement du gĂ©nome ; elles se sont progressivement amĂ©liorĂ©es et dĂšs 2003 des puces 1Mb constituĂ©es de 3523 clones BAC ou PAC densitĂ© moyenne d’un clone par mĂ©gabase gĂ©nomique avaient une rĂ©solution supĂ©rieure Ă  celle obtenue par un caryotype ; cet outil analytique appliquĂ© chez des patients prĂ©sentant retard mental et malformations congĂ©nitales a dĂ©montrĂ© la frĂ©quence de ces anomalies 7 dĂ©lĂ©tions et 5 duplications dans un groupe de 50 patients, la frĂ©quence des anomalies de novo non hĂ©ritĂ©es 6 dĂ©lĂ©tions sur 7, 1 duplication sur 5 dans ce mĂȘme groupe ; il a Ă©galement conduit a dĂ©finir de nouveaux syndromes dont celui correspondant Ă  une microdĂ©lĂ©tion en 17q21-3 [25] ainsi qu’un nouveau polymorphisme d’inversion ou haplotype H1 caractĂ©ristique des populations europĂ©ennes 26. En 2004 est apparue la notion de CNV Copy Number Variant », c’est-Ă -dire de variations structurales Ă  grande Ă©chelle du gĂ©nome un kilobase Ă  plusieurs mĂ©gabases, correspondant Ă  des duplications, des dĂ©lĂ©tions, des associations de dĂ©lĂ©tions et de duplications ou des remaniements multiallĂ©liques. L’importance quantitative de ces CNV a fait l’objet d’estimations diffĂ©rentes jusqu’à 12 % du gĂ©nome ; l’utilisation de la derniĂšre gĂ©nĂ©ration de puces formĂ©es chacune de 2,1 millions d’oligonuclĂ©otides, susceptibles d’identifier des CNV d’une taille infĂ©rieure Ă  1 kb, conduit Ă  une Ă©valuation de l’ordre de 4,8 % du gĂ©nome correspondant Ă  environ 50 000 duplications/dĂ©lĂ©tions. Il est rapidement apparu que chaque gĂ©nome de sujet phĂ©notypiquement normal prĂ©sentait tout une sĂ©rie de ces duplications/dĂ©lĂ©tions, qu’il existait des diffĂ©rences significatives suivant les ethnies, compatibles avec une origine africaine de l’humanitĂ© et montrant par exemple une adaptation du gĂ©nome au type d’alimentation le nombre de copies du gĂšne de l’amylase salivaire est plus Ă©levĂ© dans les populations dont l’alimentation est riche en amidon. D’une façon gĂ©nĂ©rale, les fonctions biologiques potentiellement surexprimĂ©es par les duplications sont les fonctions de rĂ©ponse Ă  un stimulus en particulier immunitaire, de perceptions sensorielles, d’adaptation Ă  l’environnement, de kĂ©ratinisation et d’adhĂ©sion cellulaire. Les CNV sont Ă  l’origine de tableaux pathologiques Ă  transmission dominante exemple duplication du locus APP et maladie d’Alzheimer hĂ©rĂ©ditaire Ă  dĂ©but prĂ©coce, rĂ©cessive dĂ©lĂ©tion du gĂšne responsable de l’atrophie musculaire spinale
. ou complexe. Certains CNV sont associĂ©s Ă  des variations de risque vis-Ă -vis de certaines maladies dĂ©lĂ©tion des gĂšnes CFPH 1 et 3 et diminution du risque de dĂ©gĂ©nĂ©rescence maculaire liĂ©e Ă  l’ñge, duplication du gĂšne CCL3L1 et augmentation de la susceptibilitĂ© au VIH, diminution du nombre de copies du gĂšne ÎČ dĂ©fensine et prĂ©disposition Ă  la maladie de Crohn
.Enfin, dans le cas de maladies multifactorielles polyarthrite rhumatoĂŻde, diabĂštes de types I et II, sclĂ©rose en plaque
 la contribution des CNV est dĂ©montrĂ©e [27]. Nos 25 000 gĂšnes gĂ©nĂšrent environ 300 000 ARN messagers, chaque type cellulaire en exprimant environ 15 000 transcriptome, mais avec des niveaux quantitatifs trĂšs diffĂ©rents de 10 Ă  10 000 copies. Comme la protĂ©omique, la transcriptomique » est un moyen d’analyse globale extrĂȘmement puissant en biologie et en pathologie, en particulier en oncologie, et ceci avec une approche technologique plus simple ; l’étude du transcriptome fait en effet appel Ă  deux types de mĂ©thodes classiquement aux mĂ©thodes d’hybridation sur puces, plus rĂ©cemment au sĂ©quençage systĂ©matique des ADN complĂ©mentaires ou des ARN eux-mĂȘmes. La mĂ©thode SAGE a ainsi pour principe d’identifier chacun des cDNA par une Ă©tiquette tag » d’une vingtaine de nuclĂ©otides ; les Ă©tiquettes sont ligaturĂ©es pour former de longs concatĂ©mĂšres qui sont ensuite clonĂ©s puis sĂ©quencĂ©s la comparaison des sĂ©quences tag » et des sĂ©quences d’ADN gĂ©nomique permet de dĂ©terminer quels sont les gĂšnes exprimĂ©s par la cellule ; en outre le nombre de copies de chaque Ă©tiquette est proportionnel Ă  l’abondance initiale du messager et cette mĂ©thode est donc spĂ©cifique et quantitative. Par exemple en physiologie rĂ©nale le premier Ă©lĂ©ment Ă  prendre en compte est la grande complexitĂ© structurale et la grande diversitĂ© cellulaire de l’organe, obligeant pour Ă©tablir les transcriptomes normaux Ă  des microdissections suivies de tris cellulaires. L’étude transcriptomique des diffĂ©rents segments du nĂ©phron caractĂ©rise des marqueurs spĂ©cifiques de chacune de ces structures et une standardisation Ă  partir de ces gĂšnes de rĂ©fĂ©rence permet de corriger la grande variabilitĂ© des biopsies rĂ©nales. Au cours du syndrome nĂ©phrotique l’étude des transcriptomes Ă  identifiĂ© un nouveau canal sodium gĂšne ACCN1 et protĂ©ine ASic 2 associĂ© Ă  une protĂ©ine chaperonne gĂšne HSPA8 et protĂ©ine HSC70. Par ailleurs la clusterisation » hiĂ©rarchique des gĂšnes exprimĂ©s fait apparaitre que la souris couramment utilisĂ©e en pathologie expĂ©rimentale rĂ©nale n’est en fait sans doute pas un bon modĂšle de physiopathologie humaine [28]. CancĂ©rologie L’apparition des techniques de biologie molĂ©culaire, notamment des analyses Ă  haut dĂ©bit a conduit Ă  une nouvelle approche des affections malignes, classiquement effectuĂ©e par l’étude des ARN par des mĂ©thodes basĂ©es sur l’hybridation puces Ă  ADN et plus rĂ©cemment par sĂ©quençage gĂ©nomique massif. Ces Ă©tudes, souvent menĂ©es Ă  grande Ă©chelle par des programmes internationaux, ont pour objectifs de revoir et d’amĂ©liorer la classification histologique des tumeurs, d’identifier leurs gĂšnes critiques signataires », de dĂ©finir des critĂšres molĂ©culaires de pronostic et si possible des choix thĂ©rapeutiques ciblĂ©s. Pour illustrer ce sujet nous avons choisi quatre affections malignes les cancers colorectaux, les mĂ©lanomes, les gliomes et les cancers du sein. Cancers colorectaux Les cancers colorectaux sont caractĂ©risĂ©s par une instabilitĂ© chromosomique en raison d’une perte d’hĂ©tĂ©rozygotie de gĂšnes comme APC gĂšne de la polypose adĂ©nomateuse familiale, TP53 ou SMAD4, ou par une instabilitĂ© des microsatellites du fait de l’inactivation des gĂšnes du systĂšme de rĂ©paration des misappariements ou MMR Mis-Match-Repair », cette inactivation pouvant ĂȘtre hĂ©rĂ©ditaire HNPCC pour Hereditary Nonpolyposis Colon Cancer » ou syndrome de Lynch par mutations de gĂšnes MLH1, MSH2, MSH6 ou acquise par mĂ©thylation de leurs ilots CpG. La progression du cancer colorectal est un processus multi- Ă©tapes dysplasie-adĂ©nome prĂ©coce-adĂ©nome intermĂ©diaireadĂ©nome tardif-carcinome, le passage de l’une Ă  l’autre rĂ©sultant de diverses mutations ou dĂ©lĂ©tions gĂ©niques et l’initiation Ă©tant dĂ©terminĂ©e dans 90 % des cas par un dysfonctionnement de la voie Wnt/ÎČ catĂ©nine [29]. L’étude des tumeurs par des puces d’expression cDNA conduit Ă  les classer en deux groupes correspondant Ă  la stabilitĂ© des microsatellites MSS ou Ă  leur instabilitĂ© MSI et Ă  dĂ©finir deux sous-groupes de MSS Ă  faible ou forte agressivitĂ© ainsi que deux sous-groupes de MSI HNPCC et cas sporadiques. Les micro-arrays gĂ©nomiques montrent pour l’essentiel des gains de matĂ©riel dans les MSI en particulier en 11q2 .1- tandis que gains et pertes sont sensiblement Ă©quilibrĂ©s dans les tumeurs MSS. Ces remaniements gĂ©nomiques entraĂźnent l’apparition prĂ©maturĂ©e de codons stop responsables d’une inactivation et d’une dĂ©gradation prĂ©maturĂ©e des ARNm correspondants, mais surtout d’un dysfonctionnement d’environ un tiers des gĂšnes en raison de variations dans le nombre de copies duplications/dĂ©lĂ©tions MSI 702 gĂšnes surexprimĂ©s et 362 sous-exprimĂ©s, MSS 318 gĂšnes surexprimĂ©s et 867 sous-exprimĂ©s. Par ailleurs les cancers MSI ne sont jamais mĂ©tastatiques et donc de meilleur pronostic. NĂ©anmoins ces rĂ©sultats de biologie molĂ©culaire n’ont pas encore conduit Ă  des thĂ©rapeutiques diffĂ©renciĂ©es [30]. MĂ©lanomes Les mĂ©lanomes cutanĂ©s sont des tumeurs malignes frĂ©quentes 8 000 nouveaux cas par an en France et parmi les plus graves en raison de leur potentiel mĂ©tastatique Ă©levĂ© et de l’insuffisance des moyens thĂ©rapeutiques. La classification anatomo-clinique distingue quatre formes principales mĂ©lanome Ă  extension superficielle, mĂ©lanome nodulaire, mĂ©lanome lentigo ou de Dubreuilh, mĂ©lanome des extrĂ©mitĂ©s ou acral-lentigineux ; Ă  partir du naevus bĂ©nin l’évolution passe par les stades de naevus dysplasique puis de mĂ©lanome Ă  croissance radiale, Ă  croissance verticale et enfin de mĂ©lanome mĂ©tastatique. 8 Ă  10 % des mĂ©lanomes sont dits familiaux et dus Ă  des gĂšnes de prĂ©disposition majeure CDKN2A et CDK4 CDKN2A donne par Ă©pissage alternatif deux protĂ©ines p16 qui inhibe le complexe CDK4/cycline D et donc le cycle cellulaire et p14 qui stabilise p53 en sequestrant MDM2 et contrĂŽle l’apoptose. Environ 90 % des mĂ©lanomes sont donc dits sporadiques et relĂšvent d’une Ă©tiologie multifactorielle outre les effets environnementaux avec au premier plan les UV, interviennent Ă©galement des facteurs de prĂ©disposition gĂ©nĂ©tique variants de gĂšnes de pigmentation comme MC1R, TYR, MATP, ASIP et TYRP1, de gĂšnes des systĂšmes de rĂ©paration de l’ADN comme ERCC2, XPC, XPF et POLH, de gĂšnes de l’immunitĂ© comme FAS et FASLG. La mĂ©lanogenĂšse fait intervenir une voie AMPc dĂ©pendante activĂ©e par la fixation de l’α MSH α mĂ©lanocyte stimulating hormone » Ă  son rĂ©cepteur MCR1 melanocortin 1 receptor » dont divers variants comme D84E, R142H, R160W, R151C, D294H
 augmentent le risque de mĂ©lanome et relayĂ©e par le facteur de transcription MITF. Par ailleurs, divers variants gĂ©nĂ©tiques favorisent Ă©galement la progression tumorale, ils appartiennent globalement Ă  la voie RAS/MAPK qui contrĂŽle en dĂ©finitive l’apoptose et le cycle cellulaire ; des mutations de BRAF, NRAS, cKIT, PTEN
 augmentent ainsi le risque de mĂ©lanome mĂ©tastatique, ils sont devenus de ce fait des cibles thĂ©rapeutiques potentielles. Classiquement, le diagnostic et l’évaluation thĂ©rapeutique reposent sur des critĂšres histologiques indice de Breslow, ulcĂ©rations, index mitotique, statut du ganglion sentinelle. En biologie molĂ©culaire, les analyses transcriptomiques rĂ©trospectives sont gĂ©nĂ©ralement impossibles, les puces d’expression nĂ©cessitant des ARN non dĂ©gradĂ©s, c’est-Ă -dire des mĂ©lanomes congelĂ©s, situation rare car les piĂšces sont habituellement fixĂ©es et paraffinĂ©es ; c’est ce qui explique que la plupart des rĂ©sultats obtenus Ă  ce jour l’ont Ă©tĂ© sur des lignĂ©es de cellules mĂ©laniques caractĂ©risation d’une expression gĂ©nique diffĂ©rentielle entre peau normale, naevus, mĂ©lanomes primitifs et mĂ©lanomes mĂ©tastatiques ; identification d’un groupe de gĂšnes, contrĂŽlant la prolifĂ©ration cellulaire et l’apoptose, impliquĂ©s dans le passage de la prolifĂ©ration radiale Ă  la prolifĂ©ration verticale ; caractĂ©risation d’un ensemble de 254 gĂšnes cycle cellulaire, rĂ©paration de l’ADN, ubiquitinylation.. discriminant pour le pronostic. Les mĂ©lanomes prĂ©sentant une insensibilitĂ© importante Ă  la chimiothĂ©- rapie classique, les efforts pharmacologiques se portent sur la recherche de thĂ©- rapies ciblĂ©es anti-BRAF, anti-MEK, anti-KIT
 susceptibles d’inhiber la voie RAS/MAPK. Une mutation activatrice de BRAF V600E est retrouvĂ©e dans 50 % des mĂ©lanomes et le traitement spĂ©cifique des patients par un inhibiteur sĂ©lectif PLX4032 conduit Ă  une rĂ©gression complĂšte ou partielle dans la majoritĂ© des cas, avec une durĂ©e moyenne de rĂ©ponse de 6,8 mois [31] ; des rĂ©sistances secondaires Ă  ce produit sont cependant susceptibles d’apparaĂźtre en raison d’une mutation de NRAS Q61K activant la voie MEK/ERK [32]. D’autres inhibiteurs de BRAF mais aussi de MEK et cKIT sont en cours de dĂ©veloppement. Le mĂ©lanome reprĂ©sente ainsi un excellent exemple de l’apport de la biologie molĂ©culaire et des technologies d’analyse Ă  haut dĂ©bit dans la dĂ©finition de biomarqueurs prĂ©dictifs et le choix de thĂ©rapies ciblĂ©es. Tumeurs gliales Les tumeurs cĂ©rĂ©brales sont classĂ©es en deux grands groupes les tumeurs neuro-Ă©pithĂ©liales dont les tumeurs gliales, qui reprĂ©sentent 50 % de l’ensemble tumoral et non neuro-Ă©pithĂ©liales. Les tumeurs gliales ou gliomes se diffĂ©rencient en tumeurs astrocytaires, oligodendrocytaires, oligoastrocytaires ou mixtes, chacune se prĂ©sentant avec diffĂ©rents grades de malignitĂ© en fonction de la densitĂ© cellulaire, des atypies cytonuclĂ©aires, des mitoses, d’une prolifĂ©ration endothĂ©liocapillaire, de nĂ©crose ; les astrocytomes de grade IV ou glioblastomes reprĂ©sentent environ la moitiĂ© de ces tumeurs gliales. Cette classification exclusivement histologique reste imparfaite et subjective comme le prouvent les nombreuses discordances inter et intra-observateurs, ainsi que le nombre important de mauvais rĂ©sultats obtenus dans les indications pronostiques ou thĂ©rapeutiques qui en sont dĂ©duites. Ce constat explique l’intĂ©rĂȘt potentiel suscitĂ© par les techniques d’analyse Ă  haut dĂ©bit de la biologie molĂ©culaire. L’étude de l’ADN des gliomes par des puces gĂ©nomiques BAC ou PAC caractĂ©rise des remaniements, pour l’essentiel des gains de matĂ©riel sur les chromosomes 1,7 et 19 ainsi que des dĂ©lĂ©tions sur les chromosomes 11 et 12. Dans les astrocytomes de grade I ou astrocytomes pylocytiques reprĂ©sentant 5 % des gliomes une duplication de BRAF 7q34, rĂ©sultant dans 80 % des cas d’un rĂ©arrangement chromosomique, est mis en Ă©vidence. Les tumeurs oligodendrogliales de grade III prĂ©sentent dans deux tiers des cas une codĂ©lĂ©tion 1p36/19q13 avec translocation1/19. Les glioblastomes primitifs ou secondaires Ă  une tumeur de plus faible malignitĂ© ont un trĂšs mauvais pronostic mĂ©diane de survie entre 12 et 24 mois ; leur analyse gĂ©nomique montre des duplications importantes au niveau des gĂšnes de l’EGFR de MDM4 et de PDGFRA ainsi que des dĂ©lĂ©tions en 9p et10. Les amplifications d’EGFR et de PDGFRA ont pour consĂ©quence un dysfonctionnement de la voie RTK/RAS/PI3K avec augmentation des capacitĂ©s cellulaires de prolifĂ©ration ; en outre des anomalies de la voie p53 mutations/dĂ©lĂ©tions/ amplifications de CDKN2A, MDM2, MDM4, ou TP53 sont retrouvĂ©es dans 90 % des cas et dans 75 % des cas des anomalies semblables de la voie Rb affectant les gĂšnes CDK2A, 2B et 2C, CDK4 ou RB1 ; ces anomalies sont quantitativement croissantes avec le stade Ă©volutif de la tumeur [33]. Au plan du terrain gĂ©nĂ©tique », un certain nombre de SNPs dans les gĂšnes de rĂ©paration de l’ADN et dans les gĂšnes contrĂŽlant le cycle cellulaires sont des facteurs de risque pour les tumeurs gliales ; il faut Ă©galement noter que des gliomes s’observent au cours de divers syndromes de prĂ©disposition aux cancers sclĂ©rose tubĂ©reuse de Bourneville, neurofibromatose type 1, syndrome de Cowden, syndrome astrocytome-mĂ©lanome, syndrome de Li-Fraumeni, syndrome de Turcot B
... Sur la base de ces anomalies gĂ©nomiques une classification pronostique des tumeurs gliales en trois groupes A, B et C est proposĂ©e ; souvent en contradiction avec les rĂ©sultats de la classification histologique, elle permet de dĂ©tecter les tumeurs faussement rassurantes et de mieux guider le traitement. Par ailleurs le sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit de 22 gliomes a caractĂ©risĂ© dans 10 % des tumeurs une mutation de l’IDH1 isocitrate deshydrogĂ©nase responsable d’une rĂ©version de la rĂ©action enzymatique transformation de l’αcĂ©toglutarate en 2 hydroxyglutarate et en dĂ©finitive entraĂźnant un meilleur pronostic [34]. Enfin il a Ă©tĂ© Ă©galement montrĂ© que la mĂ©thylation et donc l’inactivation du gĂšne MGMT o-mĂ©thyl-guanineDNA-mĂ©thyl-transfĂ©rase Ă©tait associĂ©e Ă  une meilleure rĂ©ponse au traitement par la tĂ©mozolomide. L’analyse molĂ©culaire des gliomes conduit aujourd’hui Ă  une classification pronostique plus prĂ©cise ; il est espĂ©rĂ© qu’elle mĂšne Ă©galement Ă  l’établissement d’une carte d’identitĂ© gĂ©nomique de chaque tumeur et en dĂ©finitive Ă  des traitements personnalisĂ©s, ciblĂ©s, plus efficaces et moins toxiques. Cancers du sein Le cancer du sein est l’affection maligne la plus frĂ©quente chez la femme 46 000 dĂ©cĂšs en France en 2006 ; 10 Ă  15 % de ces cancers sont qualifiĂ©s d’hĂ©rĂ©ditaires, en raison de mutations Ă  pĂ©nĂ©trance Ă©levĂ©e des gĂšnes BRCA1, BRCA2, PTEN, RAD51C, TP53, PALB2, plan histologique, les cancers du sein sont classĂ©s en deux grands groupes les cancers in situ canalaires ou lobulaires et les cancers infiltrants dont 70-75 % de type canalaire et 10-15 % de type lobulaire. La prise en compte du grade de diffĂ©rentiation et de la prĂ©sence ou non de rĂ©cepteurs aux oestrogĂšnes ER a constituĂ© une premiĂšre classification pronostique score de Nottingham. Plus rĂ©cemment une classification basĂ©e sur un profil d’expression gĂ©nique distingue quatre grands groupes de carcinomes — basal-like » ou triple nĂ©gatif correspondant Ă  l’absence d’expression des gĂšnes ER, PR progesterone receptor » et HER2 epidermal growth factor receptor 2 » ou ErbB2 ». — luminal A qui sont ER positifs et de bas grade histologique. — luminal B Ă©galement ER+ mais de haut grade. — HER2+ montrant une expression Ă©levĂ©e d’ErbB2 et des autres gĂšnes prĂ©sents dans le fragment d’ADN amplifiĂ© par PCR amplicon [35]. Les cancers luminal A s’avĂšrent a priori de bon pronostic, les luminal B et HER2 de mauvais et les triples nĂ©gatifs de trĂšs mauvais pronostic. Afin d’amĂ©liorer les critĂšres pronostiques et si possibles les indications thĂ©rapeutiques, diffĂ©rents tests d’expression gĂ©nĂ©tique sur les ARN extraits de la tumeur centrĂ©s sur les gĂšnes de prolifĂ©ration et de diffĂ©renciation cellulaires sont actuellement proposĂ©s, en particulier MammaPrint qui analyse 70 gĂšnes sur puces ADN et Oncotype DX qui Ă©tudie 21 gĂšnes par RT-PCR quantitative. Deux projets internationaux, TAILORx utilisant le kit Oncotype DX et MINDACT le kit Mammaprint, sont en cours, chacun sur plusieurs milliers de tumeurs, afin de prĂ©ciser l’intĂ©rĂȘt mĂ©dical de ces tests commerciaux [36]. Outre la bonne pertinence du choix des gĂšnes analysĂ©s, ces tests se heurtent Ă©galement, comme dans bien d’autres cancers, Ă  la complexitĂ© des tumeurs du sein hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©s cellulaires et molĂ©culaires, grandes variĂ©tĂ©s des types histologiques, anomalies chromosomiques
.Dans cette Ă©tape l’anatomopathologiste doit jouer un rĂŽle dĂ©terminant en rĂ©alisant la micro-dissection tissulaire, en prĂ©cisant le diagnostic histologique, en vĂ©rifiant la qualitĂ© du prĂ©lĂšvement confiĂ© au biologiste molĂ©culaire et en mettant en Ɠuvre diffĂ©rentes approches in situ , en particulier immunohistochimiques. La mise en Ɠuvre de l’imagerie MALDI sur support solide permet par ailleurs de dĂ©finir l’arrangement spatial des macromolĂ©cules et de gĂ©nĂ©rer une reprĂ©sentation 3D du profil protĂ©ique tumoral. Conclusions et recommandations La spectromĂ©trie de masse est une technique dont les avantages, en particulier sa trĂšs grande sensibilitĂ©, ne sont sans doute pas suffisamment exploitĂ©s en milieu hospitalier ; cet Ă©tat de fait tient aux choix techniques prĂ©cĂ©demment effectuĂ©s dosages radio-immunologiques, dosages immuno-enzymatiques
., Ă  l’importance des investissements matĂ©riels Ă  faire, Ă  la nĂ©cessitĂ© d’un support bioinformatique compĂ©tent, mais aussi Ă  la faible culture en physique et biophysique des biologistes mĂ©dicaux et au cloisonnement traditionnel entre les diffĂ©rentes disciplines biologiques et fondamentales. La technologie dont les dĂ©veloppements semblent aujourd’hui les plus prometteurs est celle des sĂ©quenceurs, le sĂ©quençage d’un ADN gĂ©nomique de patient devant trĂšs rapidement devenir un acte mĂ©dical courant ; cette Ă©volution nĂ©cessitera Ă  nouveau de gros investissements en matĂ©riel informatique et le recrutement de bioinformaticiens. Outre le domaine des maladies gĂ©nĂ©tiques, des facteurs gĂ©nĂ©tiques en cause dans les maladies dites multifactorielles, les principales applications du sĂ©quençage ou des puces Ă  ADN devraient concerner la cancĂ©rologie et la pharmacogĂ©nĂ©tique. En cancĂ©rologie ce seront la dĂ©finition de signatures molĂ©culaires diagnostiques, pronostiques, et surtout les indications de thĂ©rapeutiques ciblĂ©es ; quelques exemples de ces indications pharmacologiques sont aujourd’hui bien caractĂ©risĂ©s inhibiteur imatinib de l’activitĂ© de la protĂ©ine kinase BCR/ABL dans la leucĂ©mie myĂ©loĂŻde chronique, inhibiteur PLX 4032 du gĂšne BRAF mutĂ© V600E dans le mĂ©lanome, inhibiteur gefitinib du rĂ©cepteur de l’EGF mutĂ© L858R dans le cancer bronchopulmonaire
.En pharmacogĂ©nĂ©tique, il s’agira de la dĂ©tection de mutations dans les gĂšnes impliquĂ©s dans le mĂ©tabolisme des mĂ©dicaments et susceptibles d’entraĂźner des accidents thĂ©rapeutiques. Dans la perspective de ces Ă©volutions, l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine recommande 1 Que soit engagĂ©e une rĂ©flexion officielle sur les problĂšmes Ă©thiques qui ne manqueront pas d’apparaĂźtre en raison des nombreuses informations gĂ©nĂ©tiques rĂ©sultant du sĂ©quençage du gĂ©nome des patients, comme par exemple la valeur Ă  accorder au caractĂšre prĂ©dictif des polymorphismes gĂ©nĂ©tiques ou Ă  la dĂ©couverte de mutations hĂ©tĂ©rozygotes rĂ©cessives. En effet, la mauvaise utilisation de ces nouvelles donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques, en dehors du champ mĂ©dical strict, pourrait connaĂźtre des dĂ©rives dangereuses, notamment dans le cadre du diagnostic prĂ©natal Ă  partir de l’ADN fƓtal. 2 Que dans les centres hospitaliers, en particulier universitaires, des plateformes regroupent les moyens analytiques lourds spectromĂštres de masse, appareil de rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire, sĂ©quenceurs Ă  hauts dĂ©bits.., cette organisation dĂ©passant le cadre traditionnel des diffĂ©rentes disciplines biologiques. 3 Que ces plateformes soient dotĂ©es des moyens informatiques indispensables et bĂ©nĂ©ficient du recrutement d’informaticiens dans le cadre du personnel technique et du personnel enseignant avec dans ce dernier cas la possibilitĂ© de recrutement de non mĂ©decins. 4 Que la dĂ©termination des signatures molĂ©culaires en cancĂ©rologie devienne systĂ©matique et prise en compte dans les nomenclatures d’actes. 5 Que se dĂ©veloppe la pharmacogĂ©nĂ©tique en routine hospitaliĂšre comme l’a dĂ©jĂ  recommandĂ© l’AcadĂ©mie [36] et que soit créée une carte individuelle faisant Ă©tat des mutations potentiellement dangereuses lors de la prise de certains mĂ©dicaments. 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Laprevote, EA CNRS 4463, facultĂ© de pharmacie, avenue de l’observatoire Professeur A. Edelmann, INSERM U845, hĂŽpital Necker, Paris Docteur A. Doucet, UMR 872, centre des cordeliers, Paris Docteur S. Mourah, INSERM U940, hĂŽpital Saint-Louis, Paris Docteur A. Idbaih, CRICM-INSERM-UMR975, PitiĂ©-SalpĂ©triĂšre, Paris Docteur A. Duval, INSERM-UMR938, hĂŽpital Saint-Antoine, Paris Docteur AV Salomon, INSERM U830, Institut Curie, Paris Professeur INSERM U773, hĂŽpital Beaujon, Paris * * * L’AcadĂ©mie saisie dans sa sĂ©ance du mardi 17 janvier 2012 a adoptĂ© le texte de ce rapport Ă  l’unanimitĂ© * Membre de l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine ; e-mail legall56 * Membres de la Commission I Membres titulaires Mmes ADOLPHE, MARCELLI, MM. ARDAILLOU, BAULIEU, CABANIS, CAZENAVE, DENIS, DREUX, GALIBERT, HAUW, LAUNOIS, LE GALL PrĂ©sident, MILGROM, MONTAGNIER, NETTER, NEZELOF, NICOLAS PARODI, PESSAC, RONCO, ROSSET, STRAER, TIOLLAIS, VINCENT. Membres correspondants Mmes DEJEAN-ASSEMAT, EVAIN-BRION, MOREL, MM. BASTIDE, BRICE, DEBRE SecrĂ©taire, DELMAS, DELPECH, DOUAY, DUSSAULE, GRIEDLANDER, JEANTEUR, LE BOUC, MAQUART, SOUBRIER, STOLTZ, SWYNGHDAUW, VIGNERON. Membres invitĂ©s Mme LECOMTE, MM. CAEN, CHOUARD, Acad. Natle MĂ©d., 2012, 196, no 1, 151-171, sĂ©ance du 17 janvier 2012 Cetessai fait suite Ă  des rĂ©sultats favorables et qui ont dĂ©montrĂ© une preuve de concept avec une activitĂ© antivirale significative et un arrĂȘt rapide de l'excrĂ©tion virale infectieuse
Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sĂ©vĂšre SRAS-CoV-2, l'agent causal du COVID-19, appartient Ă  la mĂȘme espĂšce que le virus responsable de l'Ă©pidĂ©mie de SRAS de 2003. Le nouveau virus est apparu en dĂ©cembre 2019, Ă  Wuhan, en Chine. , probablement des chauves-souris, bien que certaines thĂ©ories suggĂšrent qu'une espĂšce intermĂ©diaire aurait pu ĂȘtre impliquĂ©e. Des Ă©tudes sur la pandĂ©mie actuelle de COVID-19 ont montrĂ© que les infections par le SRAS-CoV-2 peuvent ĂȘtre transmises de l'homme aux chats, chiens et visons domestiques et non domestiques. Certaines expĂ©riences in vivo montrent Ă©galement que si le SRAS-CoV-2 peut infecter les furets, les chats et les hamsters, d'autres animaux tels que les canards, les porcs et les poulets ne sont pas sensibles au virus. La transmission de chat Ă  chat du SRAS-CoV-2 a Ă©tĂ© prouvĂ©e expĂ©rimentalement, mais on en sait peu sur l'importance de ce nouveau virus en tant que pathogĂšne fĂ©lin ou sur son potentiel zoonotique inverse. L'Ă©tablissement de nouveaux rĂ©servoirs animaux de SRAS-CoV-2 pourrait poser de graves problĂšmes pour la santĂ© humaine Ă  l'avenir. À l'heure actuelle, nous n'avons aucune preuve de transmission de chat Ă  humain ou que les chiens, les chats ou d'autres animaux de compagnie jouent un rĂŽle significatif dans l'Ă©pidĂ©miologie du SRAS-CoV-2 chez l'homme. Bien qu'il soit clair que la pandĂ©mie actuelle est due Ă  une transmission interhumaine, il est important de dĂ©terminer si les animaux domestiques peuvent ĂȘtre infectĂ©s et s'ils prĂ©sentent un risque pour l'homme, en particulier ceux qui ont des comorbiditĂ©s qui sont plus susceptibles de progresser vers des maladie. Les animaux domestiques pourraient Ă©galement servir de rĂ©servoir viral, permettant ainsi une transmission continue du virus, mĂȘme lorsque la transmission interhumaine ralentit. Des Ă©tudes rĂ©centes provenant d'Ă©levages de visons hollandais qui ont signalĂ© Ă  la fois une transmission vison-Ă -chat et vison-Ă -humain du SRAS-CoV-2 sont d'accord avec ce scĂ©nario. Bien que la pandĂ©mie de SRAS-CoV-2 en cours soit due Ă  une transmission interhumaine, des inquiĂ©tudes ont Ă©tĂ© soulevĂ©es quant au fait que d'autres espĂšces pourraient avoir le potentiel de jouer un rĂŽle en devenant un nouveau rĂ©servoir pour le virus. Dans une Ă©tude publiĂ©e sur le serveur de prĂ©-impression bioRxiv *, une Ă©quipe de chercheurs de l'UniversitĂ© de Glasgow a utilisĂ© une combinaison de techniques de laboratoire pour montrer que deux chats domestiques de mĂ©nages avec des cas positifs au COVID-19 prĂ©sentant des symptĂŽmes de maladie respiratoire lĂ©gĂšre Ă  sĂ©vĂšre Ă©taient infectĂ©s avec SARS-CoV-2. Poumon d'un chat infectĂ© par le SRAS CoV-2; un signal positif pour la protĂ©ine de nuclĂ©ocapside signal vert a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© dans le cytoplasme de l'Ă©pithĂ©lium bronchiolaire A; bar, 10 ”m et l'ARN viral points rouges du gĂšne de pointe Ă©tait dĂ©tectable dans les membranes alvĂ©olaires B; bar, 100 ”m ; contre-coloration Ă  l'hĂ©matoxyline. Tissu pulmonaire fĂ©lin testĂ© positif pour l'antigĂšne et l'ARN du SRAS-CoV-2 Deux chats de diffĂ©rents foyers au Royaume-Uni atteints d'une infection au COVID-19 ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s en utilisant l'immunofluorescence, la PCR quantitative Ă  la transcriptase inverse, l'hybridation in situ et le sĂ©quençage du gĂ©nome viral. Le tissu pulmonaire du chat 1 prĂ©levĂ© post-mortem a montrĂ© des rĂ©sultats pathologiques et histologiques compatibles avec la pneumonie virale et a Ă©galement Ă©tĂ© testĂ© positif pour l'ARN et les antigĂšnes du SRAS-CoV-2. Un Ă©couvillon oropharyngĂ© du chat 2 contenait de l'ARN viral et le chat prĂ©sentait des signes de rhinite et de conjonctivite. Le sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit du virus collectĂ© Ă  partir du chat 2 a montrĂ© que le gĂ©nome viral fĂ©lin avait 5 polymorphismes nuclĂ©otidiques uniques par rapport Ă  la sĂ©quence SARS-CoV-2 humaine britannique la plus proche. Une Ă©tude comparant le gĂ©nome viral du chat 2 avec 9 autres sĂ©quences de SRAS-CoV-2 dĂ©rivĂ©es de chats provenant de diverses rĂ©gions du monde n'a montrĂ© aucune mutation partagĂ©e. Les rĂ©sultats de l'Ă©quipe ont confirmĂ© que la transmission interhumaine du SRAS-CoV-2 est possible et peut provoquer des signes de maladie respiratoire chez les chats. Les rĂ©sultats soulignent la nĂ©cessitĂ© d'une approche One Health Les rapports antĂ©rieurs de transmission interhumaine du virus SRAS-CoV-2 ont Ă©tĂ© sporadiques, peut-ĂȘtre parce que l'expĂ©rimentation animale est limitĂ©e. Ces rapports sous-estiment la frĂ©quence rĂ©elle de la transmission interhumaine. La transmission zoonotique inverse du SRAS-CoV-2 reprĂ©sente un risque comparativement faible pour la santĂ© animale ou publique dans les zones oĂč la transmission d'humain Ă  humain reste Ă©levĂ©e. Sur la base de ces rĂ©sultats de l'Ă©tude, l'Ă©quipe de l'UniversitĂ© de Glasgow a conclu que la transmission interhumaine du virus SRAS-CoV-2 s'est produite au Royaume-Uni pendant la pandĂ©mie de COVID-19, les chats dĂ©veloppant une maladie respiratoire lĂ©gĂšre Ă  sĂ©vĂšre. Les rĂ©sultats fournissent des informations cruciales sur la gestion des chats par les personnes Ă  risque de dĂ©velopper une maladie grave. Bien que nous n'ayons actuellement pas de preuves montrant que les chats domestiques jouent un rĂŽle dans l'Ă©pidĂ©miologie du COVID-19, une meilleure comprĂ©hension des mĂ©canismes de transmission interhumaine n'est possible qu'en surveillant les chats dans les mĂ©nages infectĂ©s par le COVID-19. Il sera important d'Ă©tudier si la transmission de chat Ă  humain est possible ou probable, et de dĂ©terminer la durĂ©e de l'excrĂ©tion du virus et le niveau de contact avec les humains qui est nĂ©cessaire pour que la transmission se produise.» Les chercheurs estiment qu'en gardant Ă  l'esprit la polyvalence du nouveau coronavirus, il est essentiel de surveiller la transmission du virus de chat Ă  chat, d'homme Ă  chat et de chat Ă  homme. Les deux infections zoonotiques inversĂ©es rapportĂ©es dans cette Ă©tude soulignent la nĂ©cessitĂ© d'une approche One Health entre la santĂ© publique et les organisations vĂ©tĂ©rinaires. *Avis important bioRxiv publie des rapports scientifiques prĂ©liminaires qui ne sont pas Ă©valuĂ©s par des pairs et, par consĂ©quent, ne doivent pas ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme concluants, orienter la pratique clinique / les comportements liĂ©s Ă  la santĂ© ou ĂȘtre traitĂ©s comme des informations Ă©tablies. RĂ©fĂ©rence du journal Maladie respiratoire chez les chats associĂ©e Ă  la transmission interhumaine du SRAS-CoV-2 au Royaume-Uni Margaret J Hosie, Ilaria Epifano, Vanessa Herder, Richard Orton, Andrew Stevenson, Natasha Johnson, Emma MacDonald, Dawn Dunbar, Michael McDonald, Fiona Howie, Bryn Tennant, Darcy Herrity, Ana C Filipe, Daniel G Streicker, Brian J Willett, Pablo R Murcia, Ruth F Jarrett, David L Robertson, William Weir, COVID-19 Genomics UK Consortium bioRxiv doi
cesrĂ©sultats montrent donc qu’ « une excrĂ©tion prolongĂ©e de l’adn du virus monkeypox peut se produire dans le sperme des patients infectĂ©s pendant des semaines
Journal List Elsevier Public Health Emergency Collection PMC7442000 Actual Pharm. 2020 Oct; 59599 27–33. Language French EnglishCOVID-19, management, therapeutic and vaccine approachesÉlodie Matusik, Pharmacien hospitalier,a,b MĂ©riam Ayadi, Interne en pharmacie,c et Nicolas Picard, Pharmacologue, professeur des universitĂ©s, praticien hospitalierd,*,eRĂ©sumĂ©Alors qu’au dĂ©but de l’annĂ©e 2020, l’épidĂ©mie de Covid-19 se propageait Ă  toute vitesse, de trĂšs nombreuses Ă©quipes scientifiques se sont mises au travail Ă  travers le monde. La prise en charge des infections au severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 repose sur des traitements non spĂ©cifiques symptomatiques ou spĂ©cifiques curatifs expĂ©rimentaux. Le vaccin sera la clĂ© d’une immunisation sur le long clĂ©s Covid-19, pharmacologie, Sars-CoV-2, vaccinAbstractWhile at the beginning of 2020, the COVID-19 epidemic was spreading at tremendous speed, many scientific teams set to work around the world. The management of severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 infections is based on experimental non-specific symptomatic or specific curative treatments. The vaccine will be the key to long-term COVID-19, pharmacology, Sars-CoV-2, vaccineLa course pour trouver un traitement contre la Covid-19 mobilise les chercheurs du monde entier dans un climat d’incertitude concernant l’évolution de la pandĂ©mie. MalgrĂ© les nombreux essais cliniques lancĂ©s dans des dĂ©lais extrĂȘmement courts, au dĂ©but de l’étĂ©, aucun traitement spĂ©cifique n’a prouvĂ© jusqu’alors son efficacitĂ© sur une diminution de la mortalitĂ©. La prise en charge reste actuellement non non spĂ©cifique Le traitement symptomatique repose tout d’abord sur la prise en charge de l’hyperthermie par du paracĂ©tamol et sur une surveillance de l’hydratation. Une rĂ©cente synthĂšse des donnĂ©es de pharmacovigilance a mis en Ă©vidence que les anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens AINS pourraient aggraver les atteintes infectieuses et provoquer des complications graves, notamment dans le cadre d’infections respiratoires [1]. Rien n’est dĂ©montrĂ© pour le severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 Sars-CoV-2, mais le principe de prĂ©caution s’applique les AINS doivent ĂȘtre Ă©vitĂ©s en dehors de ceux utilisĂ©s dans le traitement d’une maladie chronique dont il convient de rediscuter le rapport bĂ©nĂ©fice-risque. L’antibiothĂ©rapie n’est pas nĂ©cessaire pour un cas de Covid-19 simple sans critĂšre de gravitĂ© ou de comorbiditĂ©, les co-infections bactĂ©riennes Ă©tant rares [2]. Elle ne sera envisagĂ©e qu’en prĂ©sence d’une pneumopathie nĂ©cessitant une prise en charge en raison d’une comorbiditĂ© ou d’un facteur de gravitĂ© [3], [4]. En rĂ©animation, une cĂ©phalosporine de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration associĂ©e Ă  un macrolide sera privilĂ©giĂ©e, afin de couvrir Legionella dans le contexte de la Covid-19 la prudence s’imposeDans les cas graves de Covid-19, l’hypoxĂ©mie peut nĂ©cessiter une intubation et le recours Ă  la ventilation mĂ©canique. Les patients doivent alors ĂȘtre sĂ©datĂ©s ; la curarisation est recommandĂ©e en cas de syndrome de dĂ©tresse respiratoire aiguĂ« pour faciliter l’adaptation au ventilateur [3].Dans le contexte de la pandĂ©mie, l’Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ© a souhaitĂ© rappeler le risque potentiel de rĂ©actions allergiques croisĂ©es entre la pholcodine dĂ©rivĂ© morphinique antitussif d’action centrale et les curares. Par mesure de prĂ©caution, il est recommandĂ© aux mĂ©decins de ne pas prescrire de spĂ©cialitĂ© contenant de la pholcodine pour le traitement symptomatique de la toux et aux patients de ne pas les utiliser [4]. Des phĂ©nomĂšnes thrombotiques particuliĂšrement frĂ©quents ont Ă©tĂ© rapportĂ©s chez les patients atteints de la Covid-19, notamment ceux placĂ©s en soins intensifs. Cela a conduit les sociĂ©tĂ©s savantes Ă  prĂ©coniser une thromboprophylaxie systĂ©matique chez les personnes hospitalisĂ©es [5]. Devant l’instabilitĂ© de ces patients en phase aiguĂ«, en lien avec de potentielles interactions mĂ©dicamenteuses avec les mĂ©dicaments expĂ©rimentaux, un relais des anticoagulants oraux vers une hĂ©parinothĂ©rapie a Ă©tĂ© spĂ©cifique curatif Le Sars-CoV-2 est un virus Ă  acide ribonuclĂ©ique ARN qui se fixe Ă  un rĂ©cepteur cellulaire par l’intermĂ©diaire d’une protĂ©ine de fusion, la protĂ©ine de spicule [S]. Chez l’humain, l’enzyme de conversion de l’angiotensine II angiotensin-converting enzyme [ACE2] jouerait le rĂŽle de rĂ©cepteur Ă  coronavirus. Une fois dans la cellule, le virus libĂšre son ARN viral et dĂ©tourne la machinerie cellulaire Ă  son profit. Les virus nouvellement synthĂ©tisĂ©s quittent la cellule pour en infecter d’autres, en dĂ©clenchant une rĂ©action immunitaire et inflammatoire importante. Quatre cibles potentielles de traitement se dĂ©gagent ‱l’entrĂ©e du virus dans la cellule des donnĂ©es in vitro suggĂšrent que la chloroquine ou l’hydroxychloroquine, en s’opposant Ă  la glycosylation d’ACE2, pourraient empĂȘcher la pĂ©nĂ©tration des Sars-CoV [6] ;‱le clivage et l’assemblage des protĂ©ines virales il s’agit de la piste des inhibiteurs des protĂ©ases utilisĂ©s dans le cadre de l’infection au virus de l’immunodĂ©ficience humaine VIH lopinavir notamment ;‱la rĂ©plication virale, en bloquant l’ARN-polymĂ©rase qui permet au virus de reproduire son matĂ©riel gĂ©nĂ©tique cette recherche concerne le remdĂ©sivir ;‱la rĂ©action immunitaire liĂ©e Ă  la production massive de cytokines l’hydroxychloroquine Ă  nouveau, les corticoĂŻdes, les interfĂ©rons IFN et le tocilizumab pourraient thĂ©oriquement ĂȘtre antivirauxLes antiviraux semblent ĂȘtre intĂ©ressants pour stopper une des Ă©tapes du cycle viral, notamment au cours de la phase prĂ©coce de la remdĂ©sivir Le remdĂ©sivir est un analogue nuclĂ©osidique de l’adĂ©nosine interfĂ©rant avec l’ARN polymĂ©rase permettant la rĂ©plication du Sars-CoV-2. Il a Ă©tĂ© initialement dĂ©veloppĂ© pour lutter contre le virus Ebola. Il a trĂšs vite fait partie des mĂ©dicaments les plus prometteurs, avec une efficacitĂ© in vitro supĂ©rieure Ă  celle d’autres antiviraux potentiels sur le Sars-CoV-2 et une activitĂ© in vivo chez l’animal sur d’autres coronavirus Middle-East respiratory syndrome [Mers] et Sars-CoV-1. Alors qu’une seule sĂ©rie de patients traitĂ©s par remdĂ©sivir avait Ă©tĂ© publiĂ©e dans le cadre de la Covid-19, le Haut Conseil de la santĂ© publique HCSP a prĂ©conisĂ©, dĂ©but mars 2020, son utilisation compassionnelle dans les cas graves. Fin avril, une premiĂšre Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e multicentrique versus placebo publiĂ©e dans le Lancet ne relevait pas de bĂ©nĂ©fice sur la survie. Cependant, elle n’avait pas pu inclure suffisamment de patients et avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e prĂ©maturĂ©ment en raison de la fin de l’épidĂ©mie en Chine, ne permettant pas d’apporter une conclusion dĂ©finitive par manque de puissance [7]. Le 22 mai, les rĂ©sultats prĂ©liminaires d’une seconde Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e sur 1 063 patients montraient une rĂ©duction de la durĂ©e de guĂ©rison clinique chez les sujets nĂ©cessitant une oxygĂ©nothĂ©rapie onze jours versus quinze pour le groupe placebo, p < 0,001 [8]. NĂ©anmoins, la diffĂ©rence de mortalitĂ© observĂ©e n’était pas statistiquement significative et l’essai ayant Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© prĂ©maturĂ©ment, il n’était pas possible de conclure sur ce point. Cette Ă©tude a nĂ©anmoins conduit la Food and Drug Administration Ă  attribuer au remdĂ©sivir une autorisation d’utilisation d’urgence pour les formes graves de Covid-19. Les principaux effets indĂ©sirables relevĂ©s avec le remdĂ©sivir sont des hypotensions parfois sĂ©vĂšres, ainsi que des atteintes rĂ©nales et hĂ©patiques. Son administration nĂ©cessite donc une surveillance rapprochĂ©e. Depuis le 2 juillet, il est disponible en France dans le cadre d’une autorisation temporaire d’utilisation de cohorte, pour le traitement de la maladie Covid-19 chez les adultes et les adolescents ĂągĂ©s de 12 ans et plus et pesant au moins 40 kg ayant une pneumonie nĂ©cessitant une lopinavir Un effet antiviral a Ă©tĂ© rapportĂ© in vitro sur le Sars-CoV-2 pour le lopinavir, avec une concentration efficace mĂ©diane nĂ©anmoins Ă©levĂ©e ou juste compatible avec une concentration plasmatique atteignable chez l’humain [9]. Un essai publiĂ© en mars 2020 n’a pas montrĂ© d’efficacitĂ© sur la mortalitĂ© ou sur la diminution de la charge virale [10]. Toutefois, des analyses statistiques rĂ©alisĂ©es a posteriori ont retrouvĂ© un possible bĂ©nĂ©fice d’un jour sur le dĂ©lai d’amĂ©lioration clinique. Le mĂ©dicament ayant Ă©tĂ© introduit tardivement mĂ©diane aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes douze jours, ces donnĂ©es ont conduit le HCSP Ă  discuter, en mars, de sa prescription au cas par cas dans les formes graves de Covid-19 prises en charge Ă  l’hĂŽpital [3]. Les rĂ©sultats d’un deuxiĂšme essai clinique randomisĂ© contrĂŽlĂ© ayant inclus 44 patients atteints d’une infection Ă  la Covid-19 lĂ©gĂšre Ă  modĂ©rĂ©e ne sont pas en faveur d’un bĂ©nĂ©fice de ce mĂ©dicament sur la nĂ©gativation virale ou la symptomatologie clinique [11]. Ces rĂ©sultats Ă©tant compatibles avec l’absence d’efficacitĂ©, il a Ă©tĂ© retirĂ© de plusieurs essais, notamment Discovery et Solidarity. Le profil de toxicitĂ© du lopinavir est bien connu dans le cadre de son utilisation contre le VIH. Il justifie une surveillance clinique et biologique renforcĂ©e, ce d’autant que des concentrations Ă©levĂ©es ont Ă©tĂ© dĂ©crites chez les patients critiques atteints de Covid-19 et que les interactions mĂ©dicamenteuses sont chloroquine et l’hydroxychloroquine Les mĂ©canismes d’action de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine seraient multiples, notamment une alcalisation lysosomiale induisant une inhibition de la fusion du virus Ă  la surface cellulaire, un blocage de la rĂ©plication virale, une modification de glycosylation des protĂ©ines notamment de l’ACE2 et un effet immunomodulateur. La chloroquine est un mĂ©dicament Ă  marge thĂ©rapeutique Ă©troite utilisĂ© dans le cadre des accĂšs palustres. L’hydroxychloroquine est, quant Ă  elle, indiquĂ©e dans le lupus et la polyarthrite rhumatoĂŻde. Ces mĂ©dicaments inhibent la rĂ©plication du Sars-CoV-2 in vitro Ă  des concentrations difficilement atteignables dans le plasma humain, mais qui le sont possiblement dans le compartiment intracellulaire oĂč se rĂ©plique le virus et oĂč il se concentre avec, de plus, une accumulation pulmonaire [12]. Sur la base d’un meilleur profil de tolĂ©rance et d’une Ă©tude suggĂ©rant une efficacitĂ© accrue in vitro mĂȘme si les donnĂ©es sont depuis discordantes, l’hydroxychloroquine a Ă©tĂ© Ă©normĂ©ment mise en avant. La premiĂšre Ă©tude clinique, marseillaise, suggĂ©rait une nĂ©gativation plus rapide de la reverse transcription polymerase chain reaction RT-PCR en association avec l’azithromycine [13]. NĂ©anmoins, cet essai prĂ©sentait de trĂšs nombreuses limites faible effectif, groupes hĂ©tĂ©rogĂšnes, groupe contrĂŽle venant d’autres centres, conflit d’intĂ©rĂȘts avec le journal, etc., d’oĂč son trĂšs faible niveau de preuve. Le HCSP a autorisĂ©, en mars 2020, le recours Ă  l’hydroxychloroquine dans le cadre d’un protocole temporaire d’utilisation chez les patients hospitalisĂ©s atteints de formes sĂ©vĂšres de la Covid-19, qui a Ă©tĂ© finalement annulĂ© fin mai [3]. Des Ă©tudes rĂ©trospectives, prĂ©sentant de nombreux biais mĂ©thodologiques, ont abouti Ă  des rĂ©sultats discordants majoritairement en dĂ©faveur de l’hydroxychloroquine, avec ou sans azithromycine. Ils ont fait Ă©merger des signaux de pharmacovigilance quant Ă  sa cardiotoxicitĂ©, dĂ©crivant des allongements de l’intervalle QT, majorĂ©s en cas d’association Ă  l’azithromycine, d’administration de fortes doses ou de facteurs favorisants. Sa longue demi-vie fait Ă©galement craindre une toxicitĂ© pendant plusieurs semaines aprĂšs l’arrĂȘt du traitement. DĂ©but juin, une large Ă©tude basĂ©e sur l’extraction de donnĂ©es de plus de 96 000 dossiers mĂ©dicaux ne dĂ©crivant pas d’efficacitĂ© de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine, mais une augmentation de la mortalitĂ© et du risque d’arythmies ventriculaires a Ă©tĂ© retirĂ©e du Lancet, compte tenu des nombreux doutes qui planaient sur son contenu et sa mĂ©thodologie [14]. Les rĂ©sultats de la premiĂšre Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e Recovery ne montraient pas de bĂ©nĂ©fice sur la mortalitĂ© Ă  J28 ou sur la durĂ©e de sĂ©jour [15]. Une mĂ©ta-analyse de vingt-neuf articles portant sur l’étude de ce mĂ©dicament conclut que l’hydroxychloroquine ne rĂ©duit pas la mortalitĂ© des patients hospitalisĂ©s pour Covid-19 et que son association Ă  l’azithromycine l’augmente significativement [16].L’azithromycine L’azithromycine est un antibiotique connu pour ses effets immunomodulateurs, semblant ĂȘtre liĂ©s Ă  l’induction d’IFN. Elle est parfois utilisĂ©e, pour ces propriĂ©tĂ©s, en traitement au long cours dans certaines affections respiratoires. Elle semble avoir des effets antiviraux in vitro, qui n’ont encore jamais Ă©tĂ© prouvĂ©s in vivo. Une Ă©tude rĂ©trospective chez les patients critiques atteints de Mers suggĂ©rait une possible rĂ©duction de la mortalitĂ© Ă  J90 et une augmentation de la clairance virale, mais ses rĂ©sultats n’étaient pas statistiquement significatifs [17]. Dans le cadre de la Covid-19, il n’a pas Ă©tĂ© observĂ© Ă  ce jour de diffĂ©rence sur la mortalitĂ© avec ou sans hydroxychloroquine sur des donnĂ©es rĂ©trospectives [18]. Les seules donnĂ©es prospectives actuellement disponibles sont celles des Ă©tudes observationnelles de Didier Raoult [13], qui suggĂ©rait, dans un premier essai, une diminution de la charge virale en association Ă  l’hydroxychloroquine chez six patients. NĂ©anmoins le risque de biais Ă©tait majeur. Une Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e parue dĂ©but septembre avec et sans hydroxychloroquine chez des patients sĂ©vĂšres n’a pas retrouvĂ© de bĂ©nĂ©fice Ă  l’azithromycine [19]. Les effets indĂ©sirables cardiaques des macrolides, notamment le risque d’allongement du segment QT, sont bien connus, de mĂȘme que leur effet inhibiteur du cytochrome rĂ©sultats de la premiĂšre Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e Recovery ne montraient pas de bĂ©nĂ©fice de l’hydroxychloroquine sur la mortalitĂ© Ă  J28 ou sur la durĂ©e de sĂ©jour. Les agents immunomodulateursLes agents immunomodulateurs auraient plutĂŽt un intĂ©rĂȘt dans la phase secondaire de l’infection, en particulier lors de l’état hyperinflammatoire induit par le anti-interleukines Les anti-interleukines sont des anticorps utilisĂ©s dans le traitement de maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoĂŻde. Le tocilizumab et le sarilumab sont dirigĂ©s contre le rĂ©cepteur de l’interleukine IL 6, tandis que l’anakinra cible le rĂ©cepteur de l’IL-1. Les patients sĂ©vĂšres atteints de Covid-19 semblent dĂ©velopper une rĂ©ponse immunitaire et inflammatoire excessive et dĂ©rĂ©gulĂ©e, dans laquelle l’IL-6 jouerait un rĂŽle essentiel. Il a Ă©tĂ© montrĂ© que sa concentration Ă©tait corrĂ©lĂ©e Ă  la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie. Inhiber les cytokines inflammatoires pourrait donc permettre d’attĂ©nuer cette rĂ©action. Concernant le tocilizumab, seules quelques Ă©tudes observationnelles, essentiellement non contrĂŽlĂ©es, sont actuellement disponibles, ce qui ne permet pas de conclure. Fin avril 2020, l’Assistance publique-HĂŽpitaux de Paris a annoncĂ© de bons rĂ©sultats, notamment sur la mortalitĂ©, avant de se rĂ©tracter. Les experts du comitĂ© de surveillance, ayant jugĂ© que cette communication Ă©tait prĂ©maturĂ©e compte tenu de limites mĂ©thodologiques, ont tous dĂ©missionnĂ©. En France, le tocilizumab ne peut ĂȘtre utilisĂ© que dans le cadre des essais cliniques. La monographie du mĂ©dicament mentionne une contre-indication en cas d’infection sĂ©vĂšre en raison de son action immunomodulatrice. Une vigilance concernant l’hĂ©patotoxicitĂ© est requise, mĂȘme si ce traitement est gĂ©nĂ©ralement bien tolĂ©rĂ©. Le prix Ă©levĂ© de ce mĂ©dicament reprĂ©sente une limite supplĂ©mentaire. Concernant le sarilumab, Sanofi et Regeneron Pharmaceuticals ont lancĂ© une Ă©tude randomisĂ©e multicentrique en double aveugle en mars dernier. Une premiĂšre analyse des rĂ©sultats ne montrait pas d’avantage clinique sur l’ensemble des patients sĂ©vĂšres et critiques, bien que l’objectif primaire de rĂ©duction de la protĂ©ine C-rĂ©active ait Ă©tĂ© en revanche atteint. De plus, quelques effets indĂ©sirables graves ayant Ă©tĂ© rapportĂ©s, les laboratoires ont dĂ©cidĂ© d’arrĂȘter l’essai. Une premiĂšre Ă©tude prospective portant sur l’usage de l’anakinra chez des sujets sĂ©vĂšres, utilisant une cohorte rĂ©trospective comme groupe contrĂŽle, est parue fin mai [20]. La proportion de patients dĂ©cĂ©dĂ©s ou nĂ©cessitant une ventilation mĂ©canique Ă©tait moindre dans le groupe traitĂ© par anakinra 25 % versus 73 % ; p < 0,0001. Cet effet Ă©tait Ă©galement retrouvĂ© dans l’analyse multivariĂ©e Ă©tudiant les facteurs confondants. Des essais cliniques randomisĂ©s contrĂŽlĂ©s doivent cependant confirmer ces plasma convalescent Le plasma convalescent est issu de patients guĂ©ris de la Covid-19. Il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© qu’il pourrait permettre une immunitĂ© passive par la transfusion d’anticorps dirigĂ©s contre le virus Sars-CoV-2. Il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© utilisĂ© dans le cadre d’autres infections respiratoires sĂ©vĂšres virales Sars, grippe H1N1 et H5N1, etc.. Une mĂ©ta-analyse issue d’études observationnelles a montrĂ© qu’il pourrait diminuer la mortalitĂ© odds ratio 0,25, intervalle de confiance [IC] 95 [0,14–0,45] [21]. MĂȘme si le niveau de preuve reste faible, l’Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ© a autorisĂ©, en avril 2020, l’utilisation du plasma convalescent dans le cadre compassionnel. La premiĂšre Ă©tude randomisĂ©e contrĂŽlĂ©e sur 103 patients atteints de Covid-19 a Ă©tĂ© publiĂ©e dĂ©but juin [22]. ArrĂȘtĂ©e prĂ©maturĂ©ment et manquant donc de puissance, elle n’a pas rapportĂ© d’amĂ©lioration clinique supĂ©rieure Ă  J28 par rapport au placebo 51,9 % versus 43,1 % ; p = 0,26, ni sur la mortalitĂ© 15,7 % versus 24,0 % ; p = 0,3, ni sur la durĂ©e d’hospitalisation. NĂ©anmoins, les patients sĂ©vĂšres semblaient mieux rĂ©pondre au traitement en termes d’amĂ©lioration clinique 91,3 % versus 68,2 % ; p = 0,03 et l’utilisation du plasma convalescent Ă©tait associĂ©e Ă  une nĂ©gativation de la RT-PCR Ă  soixante-douze heures plus frĂ©quente 87,2 % versus 37,5 % ; p = 0,001. La dose nĂ©cessaire pour obtenir un titre suffisant d’anticorps neutralisants est encore inconnue et d’autres essais sont en cours. Il faut Ă©galement rappeler que la rĂ©action immunitaire contre le Sars-CoV-2 ne fait pas uniquement intervenir l’immunitĂ© humorale, mais a aussi une composante cellulaire. Les disponibilitĂ©s du plasma convalescent sont limitĂ©es par ses modalitĂ©s d’obtention. Les principaux effets indĂ©sirables rapportĂ©s sont des rĂ©actions d’hypersensibilitĂ©, des syndromes pseudo-grippaux et des ƓdĂšmes immunoglobulines polyvalentes Les immunoglobulines Ig polyvalentes sont des anticorps issus de dons de plasma. Elles sont essentiellement composĂ©es d’IgG reconnaissant une large variĂ©tĂ© d’antigĂšnes. En plus de leur effet neutralisant, elles ont aussi des propriĂ©tĂ©s immunorĂ©gulatrices via leur action sur les rĂ©cepteurs aux Ig sur les surfaces cellulaires. Seules quelques expĂ©riences ont Ă©tĂ© dĂ©crites pour le moment dans le cadre de la Covid-19 et une unique Ă©tude rĂ©trospective a Ă©tĂ© publiĂ©e [23]. Par rapport au groupe ayant reçu des Ig polyvalentes au-delĂ  de quarante-huit heures, l’administration prĂ©coce chez des patients critiques pourrait avoir un impact sur la mortalitĂ© Ă  J28 23,3 % versus 57,1 % ; p = 0,009, ainsi que sur la durĂ©e du sĂ©jour hospitalier 11,50 ± 1,030 versus 16,96 ± 1,620 jour ; p = 0,0055 et en rĂ©animation. Ces rĂ©sultats encourageants doivent cependant ĂȘtre confirmĂ©s grĂące Ă  des essais prospectifs IFN Les IFN sont les premiĂšres cytokines produites lors d’une infection virale, ils agissent sur l’immunitĂ© innĂ©e et adaptative. Les IFN recombinants ont Ă©tĂ© utilisĂ©s en association avec la ribavirine chez les patients atteints de Mers et de Sars. Les donnĂ©es in vitro sur le Sars-CoV-1 et le Mers-CoV suggĂšrent une meilleure activitĂ© des IFN-ÎČ, actuellement indiquĂ©s dans la sclĂ©rose en plaques, par rapport aux IFN-α, qui ont Ă©tĂ© recommandĂ©s sous forme inhalĂ©e par les autoritĂ©s chinoises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Une seule Ă©tude prospective randomisĂ©e rĂ©alisĂ©e chez des patients prĂ©sentant des formes lĂ©gĂšres Ă  modĂ©rĂ©es de Covid-19 a pour le moment Ă©tĂ© publiĂ©e ; elle a Ă©tudiĂ© l’administration sous-cutanĂ©e d’IFN-ÎČ-1b associĂ©s Ă  la ribavirine et au lopinavir-ritonavir versus ribavirine et lopinavir-ritonavir seuls [24]. Le dĂ©lai de sĂ©roconversion semblait rĂ©duit dans le groupe IFN 7 versus 12 jours ; p = 0,001. Le rĂ©sultat sur les critĂšres secondaires allait dans le sens d’une rĂ©duction du dĂ©lai d’amĂ©lioration clinique 4 versus 8 jours ; p < 0,001 et une diminution de la durĂ©e d’ corticoĂŻdes Les corticoĂŻdes possĂšdent des propriĂ©tĂ©s anti-inflammatoires qui pourraient ĂȘtre utiles lors de l’inflammation systĂ©mique dĂ©rĂ©gulĂ©e. Cependant, des craintes existent quant Ă  une aggravation de l’infection et Ă  une clairance virale retardĂ©e, en lien avec leurs effets immunosuppresseurs. En cas d’aggravation secondaire caractĂ©risĂ©e par un syndrome de dĂ©tresse respiratoire aiguĂ« SDRA chez un patient hospitalisĂ© en rĂ©animation lorsqu’il n’y a plus d’excrĂ©tion virale, le HCSP a nĂ©anmoins soulignĂ© que l’utilisation de la dexamĂ©thasone ou de la mĂ©thylprednisolone pouvait ĂȘtre discutĂ©e au cas par cas, en s’assurant de l’absence de co-infection [3]. Une mĂ©ta-analyse parue en 2019 et une Ă©tude rĂ©trospective rĂ©alisĂ©e chez les patients atteints de la Covid-19 ont laissĂ©, en effet, entrevoir un possible effet bĂ©nĂ©fique dans le SDRA, mĂȘme si le niveau de preuve restait faible [29], [30]. DĂ©butĂ© au bon moment, le traitement par corticoĂŻdes semblait permettre une rĂ©duction de la mortalitĂ© et de la durĂ©e de ventilation mĂ©canique chez des patients sĂ©lectionnĂ©s. Cet intĂ©rĂȘt a Ă©tĂ© confirmĂ© par la suite, puisque dans un communiquĂ© de presse publiĂ© en ligne le 16 juin 2020 [31], les investigateurs de l’essai britannique Recovery ont annoncĂ© qu’un traitement de dix jours Ă  base de 6 mg de dexamĂ©thasone par comparaison Ă  un placebo rĂ©duisait d’un tiers la mortalitĂ© chez des patients ventilĂ©s risque relatif [RR] = 0,65 ; IC 95 % [0,48–0,88] ; p = 0,0003 et de 20 % celle des patients non intubĂ©s, mais placĂ©s sous oxygĂšne. En revanche, aucun bĂ©nĂ©fice n’était identifiĂ© chez les sujets qui ne nĂ©cessitaient pas d’assistance respiratoire RR = 1,22 [0,86–1,75] ; p = 0,14 et dans le cas d’une infection active. Ces mĂ©dicaments restent, lĂ  aussi, Ă  risque d’immunosuppression. Cet essai a conduit le HCSP Ă  proposer en juillet la dexamĂ©thasone aprĂšs Ă©valuation du rapport bĂ©nĂ©fice-risque individuel chez les patients de moins de 70 ans oxygĂ©no-requĂ©rants de mĂ©decine et de rĂ©animation [3]. Les corticoĂŻdes pris au long cours dans le cadre du traitement d’une infection chronique, y compris par voie inhalĂ©e, ne doivent pas ĂȘtre arrĂȘtĂ©s afin de ne pas dĂ©compenser l’infection en question. C’est Ă©galement vrai pour les autres traitements chroniques, y compris les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et les sartans, pour lesquels aucun effet dĂ©lĂ©tĂšre n’a Ă©tĂ© retrouvĂ© Ă  ce jour encadrĂ© 1 .EncadrĂ© 1SystĂšme rĂ©nine-angiotensine-aldostĂ©rone et Covid-19 Un lien Ă©troit existe entre l’infection au severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 Sars-CoV-2 et le systĂšme physiologique de rĂ©gulation de la pression artĂ©rielle rĂ©nine-angiotensine-aldostĂ©rone l’enzyme de conversion de l’angiotensine II ACE2 joue le rĂŽle de rĂ©cepteur membranaire Ă  coronavirus. Des Ă©tudes in vitro ont retrouvĂ© une corrĂ©lation entre le niveau d’expression d’ACE2 et la susceptibilitĂ© Ă  l’infection au Sars-CoV [25]. À la suite de l’infection, la fixation importante du virus sur ACE2 diminuerait l’activitĂ© de l’enzyme, ce qui a Ă©tĂ© dĂ©crit comme un facteur d’aggravation des lĂ©sions inflammatoires tissulaires notamment pulmonaires de la Covid-19 [26]. Bien que les inhibiteurs de l’enzyme de conversion IEC utilisĂ©s en cardiologie aient pour cible l’enzyme de conversion de l’angiotensine I ACE, une aggravation de l’infection due Ă  une Ă©ventuelle augmentation de l’expression membranaire d’ACE2 a Ă©tĂ© crainte avec ces mĂ©dicaments. Les Ă©tudes cliniques observationnelles qui ont suivi n’ont cependant pas montrĂ© de risque augmentĂ© [27]. Une vaste Ă©tude rĂ©trospective a mĂȘme retrouvĂ© un effet protecteur des IEC et des sartans chez les patients hypertendus [28]. Ces rĂ©sultats doivent ĂȘtre confirmĂ©s par des Ă©tudes randomisĂ©es contrĂŽlĂ©es. Les sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes de cardiologie recommandent, Ă  ce stade, de ne pas modifier ces traitements chez les patients suspectĂ©s d’ĂȘtre infectĂ©s ou porteurs du autres pistes D’autres pistes thĂ©rapeutiques ont Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©es, comme la nicotine, la chlorpromazine, l’ivermectine, la colchicine, le montĂ©lukast et l’éculizumab, sans preuve d’efficacitĂ© pour le au vaccin Tous les espoirs d’une immunisation sur le long terme reposent sur un vaccin contre le Sars-CoV-2, clĂ© d’un dĂ©confinement total en toute sĂ©curitĂ©. La publication de la sĂ©quence gĂ©nĂ©tique de la protĂ©ine S, cible potentielle pour le dĂ©veloppement d’un vaccin, en janvier 2020, a lancĂ© la recherche Ă  travers le monde [32]. Les efforts de dĂ©veloppement progressent Ă  une Ă©chelle et Ă  une vitesse sans prĂ©cĂ©dent. Actuellement, plus de 180 candidats vaccins sont dĂ©nombrĂ©s 35 sont au stade de dĂ©veloppement clinique tandis que 145 sont en phase de dĂ©veloppement prĂ©clinique [33] tableau 1 .Tableau 1Nombre de vaccins anti-Sars-CoV-2 en dĂ©veloppement clinique avec indication de la phase Ă  la date du 9 septembre vaccinalePhase IPhase I/IIPhase IIPhase IIIAcide ribonuclĂ©ique2112Acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique4Vecteur viral non rĂ©plicatif14Vecteur viral rĂ©plicatif2Vaccin inactivĂ©33Vaccin sous-unitaire722Autres1 DiffĂ©rentes approches sont explorĂ©es afin de mettre au point un vaccin capable d’induire une immunitĂ© protectrice et durable contre le Sars-CoV-2 acides nuclĂ©iques issus de l’acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique [ADN] ou de l’ARN, vecteurs viraux rĂ©plicatifs ou non rĂ©plicatifs, pseudo-particules virales, vaccins sous-unitaires, vaccins vivants attĂ©nuĂ©s et virus inactivĂ©s [34]. Dans le cadre de la pandĂ©mie de Covid-19, l’enjeu consiste Ă  concevoir, en un temps record, un vaccin le plus sĂ»r et le plus efficace possible. Deux types de plateformes vaccinales pourraient rĂ©pondre Ă  ces exigences les vecteurs viraux et les acides nuclĂ©iques ADN et ARN, deux technologies qui prĂ©sentent l’avantage de pouvoir ĂȘtre dĂ©veloppĂ©es rapidement [35], [36] . Leur production relĂšve de la synthĂšse chimique, ce qui permet de rĂ©duire considĂ©rablement le temps de dĂ©veloppement prĂ©clinique. NĂ©anmoins, bien qu’elles fassent l’objet de travaux depuis plusieurs annĂ©es, elles n’ont encore jamais Ă©tĂ© autorisĂ©es chez l’humain. Seuls quelques vaccins Ă  ADN ont pu ĂȘtre exploitĂ©s commercialement sur des animaux. La question de la sĂ©curitĂ© des vaccins est le point le plus important Ă  prendre en compte lors du dĂ©veloppement. Des Ă©tudes antĂ©rieures sur les vaccins contre le Sars-CoV-1 et le Mers-CoV deux virus trĂšs proches gĂ©nĂ©tiquement du Sars-CoV-2 sur des modĂšles animaux souris, primates non humains, furets ont suggĂ©rĂ© que certains vaccins inactivĂ©s ou sous-unitaires contenant la protĂ©ine S pouvaient exacerber la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie [37], [38], [39], [40]. Des lĂ©sions pulmonaires immunopathologiques avec infiltration d’éosinophiles ont Ă©tĂ© observĂ©es chez les animaux vaccinĂ©s. Cette rĂ©ponse immunitaire dĂ©lĂ©tĂšre peut ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e par deux mĂ©canismes. Le premier consiste en la production d’anticorps spĂ©cifiques capables de se lier au virus sans le neutraliser ils facilitent son entrĂ©e dans les macrophages, entraĂźnant une rĂ©plication virale accĂ©lĂ©rĂ©e et dĂ©clenchant une rĂ©action inflammatoire aggravant la maladie, il s’agit du phĂ©nomĂšne antibody-dependent enhancement. Le deuxiĂšme mĂ©canisme, moins bien caractĂ©risĂ©, implique l’induction d’une rĂ©ponse immune initiale associĂ©e Ă  une inflammation tissulaire localisĂ©e, un dĂ©pĂŽt de complexes immuns et une obstruction pulmonaire, plutĂŽt qu’une neutralisation virale [41], il est qualifiĂ© de vaccine-induced disease est impĂ©ratif de prĂ©venir et de minimiser ces risques de rĂ©ponses immunitaires inappropriĂ©es en faisant le bon choix de plateforme et de modĂšle animal pour les tests. Il est Ă©galement essentiel de sĂ©lectionner le bon antigĂšne certains domaines du virus pourraient induire des anticorps hautement neutralisants [42]. Il faudra enfin opter pour un suivi renforcĂ© lors des essais cliniques chez l’humain [43].ConclusionLa Covid-19 s’avĂšre ĂȘtre une maladie complexe, car virale, puis inflammatoire. Le traitement, non spĂ©cifique, est dĂ©pendant de la gravitĂ© de l’atteinte. Parfois restreint Ă  l’administration d’un antipyrĂ©tique, il peut aller jusqu’à une prise en charge trĂšs spĂ©cialisĂ©e en rĂ©animation. Les traitements spĂ©cifiques ciblent le cycle viral, mais aussi les consĂ©quences immuno-inflammatoires qui dĂ©coulent de l’infection. Le vaccin sera la clĂ© d’une protection des populations sur le long Ă  retenir‱En pĂ©riode d’épidĂ©mie de Covid-19, l’administration d’anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens doit ĂȘtre Ă©vitĂ©e, Ă  l’exception de ceux utilisĂ©s dans le cadre du traitement d’une maladie chronique.‱L’antibiothĂ©rapie n’est pas nĂ©cessaire en dehors de tout critĂšre de gravitĂ© ou de comorbiditĂ© les co-infections bactĂ©riennes sont rares.‱Les antiviraux semblent intĂ©ressants dans la phase prĂ©coce de la maladie.‱Les agents immunomodulateurs ont un intĂ©rĂȘt dans la phase secondaire de l’infection.‱Les traitements chroniques corticoĂŻdes, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, sartans ne doivent pas ĂȘtre arrĂȘtĂ©s, afin de ne pas dĂ©compenser la course pour trouver un traitement contre la Covid-19 mobilise les chercheurs du monde entier dans un climat d’incertitude sur l’évolution de la pandĂ©mie. DĂ©claration de liens d’intĂ©rĂȘtsLes auteurs dĂ©clarent ne pas avoir de liens d’ Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ©. Anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens AINS et complications infectieuses graves. Haut Conseil de la santĂ© publique. Coronavirus Sars-CoV-2 recommandations sur l’usage des anti-infectieux. Haut Conseil de la santĂ© publique. Le point sur le coronavirus. Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ©. MĂ©dicaments antitussifs Ă  base de pholcodine et risque de rĂ©action allergique aux curares dans le contexte de l’épidĂ©mie de COVID-19. Susen S, Tacquard CA, Godon A, et al. Traitement anticoagulant pour la prĂ©vention du risque thrombotique chez un patient hospitalisĂ© avec Covid-19 et surveillance de l’hĂ©mostase. Propositions du GIHP et du GFHT. Vincent Bergeron E., Benjannet S. Chloroquine is a potent inhibitor of SARS coronavirus infection and spread. Virol J. 2005;269. 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lesprĂ©lĂšvements naso pharyngĂ©s est liĂ©e- Ă  la persistance d’une excrĂ©tion virale faible, ce que confirment les valeurs de charge virale, le plus souvent trĂšs basses, quand elles sont
ConsĂ©quences sanitaires hors Covid de la Covid 19 Les consĂ©quences de la Covid 19 sont catastrophiques pour des milliers de malades hors Covid. À la fin du 1er confinement, 50 Ă  70% de l’activitĂ© de chirurgie programmĂ©e avait Ă©tĂ© reportĂ©e ou Ă©tait disparue. À la fin d’annĂ©e 2020, Public et PrivĂ© confondus, environ un million d’interventions programmĂ©es avaient Ă©tĂ© reportĂ©es ou supprimĂ©es faute de lits et de personnels. Cela Ă©tait dĂ» Ă  la saturation des hĂŽpitaux liĂ©e aux contaminations. Alors qu’en France 16 000 malades en attente de transplantation Ă©taient comptabilisĂ©s, l’annĂ©e 2020 s’est terminĂ©e avec 600 transplantations de moins qu’en 2019 ! Au mois de novembre au seul CHU de Grenoble 10 donneurs de rein “du vivant” Ă©taient en attente du prĂ©lĂšvement. Qui s’intĂ©resse aux 10 malades concernĂ©s? Et Ă  l’issue du 1er confinement, 220 greffons rĂ©naux ont Ă©tĂ© ainsi perdus, c’est irremplaçable. Et autant de malades restant en dialyse pour les plus chanceux
 les autres sont morts. Le manque de lits en hĂŽpital public, consĂ©quence des politiques austĂ©ritaires est en cause. Fin de vie prĂšs d’un quart des Français dĂ©cĂšdent Ă  domicile De quoi et oĂč meurent les Français ? Comment Ă©volue le profil des patients en fin de vie en France ? Afin de dĂ©crire au mieux les enjeux et les rĂ©alitĂ©s de l’accompagnement de la fin de vie et de la place des soins palliatifs dans le pays, le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie a publiĂ© en fin octobre 2020 la seconde Ă©dition de son Atlas national des soins palliatifs et de la fin de vie. De quoi et oĂč meurent les Français ? Cet atlas montre par ses cartes, tableaux et graphiques montrent notamment qu’une part non nĂ©gligeable de Français dĂ©cĂšdent en ville particuliĂšrement les plus ĂągĂ©s. En 2018, 24% des sujets dĂ©cĂ©dĂ©s ont ainsi fini leurs jours chez eux et 13% sont morts en Ehpad ou maison de retraite. Plus les personnes vieillissent, plus elles meurent Ă  domicile et en EHPAD », affirme en effet le Centre national. La mĂ©decine de ville est partie prenante dans l’accompagnement de ces patients. Un mois avant leur mort, 55% des sujets dĂ©cĂ©dĂ©s en Ehpad et 65% des individus dĂ©cĂ©dĂ©s Ă  leur domicile avaient vu un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste Ă  2 ou 3 reprises en moyenne. Le cancer est la 1Ăšre cause de dĂ©cĂšs, les maladies de l’appareil circulatoire sont la 2 Ăšme cause. Au-delĂ  de ces constats, les auteurs du rapport anticipent pour les prochaines annĂ©es une augmentation importante du nombre de patients en fin de vie. En 2017, le nombre de dĂ©cĂšs a franchi la barre des 600 000 par an, soit prĂšs de 10 pour 1 000 habitants. Le nombre de dĂ©cĂšs devrait atteindre les 770 000 par an d’ici 2050. Cette augmentation de la mortalitĂ© va aller de pair avec un vieillissement de la population. Si en 2019, prĂšs de 10% de la population Ă©taient ĂągĂ©s de plus de 75 ans, cette proportion devrait doubler d’ici 50 ans », prĂ©voit le Centre national des soins palliatifs. Tout ceci pour dire la nĂ©cessitĂ© d’augmenter progressivement le nombre de services de soins palliatifs alors que la politique de ces derniĂšres annĂ©es a Ă©tĂ© plutĂŽt Ă  la restriction. Une avancĂ©e dans le traitement des maladies Ă  prions Une Ă©quipe du Broad Institute, aux États-Unis, vient de prĂ©senter les rĂ©sultats encourageants d’une mĂ©thode permettant de limiter les effets dĂ©lĂ©tĂšres de ces agents infectieux que sont les prions. Les prions appelĂ©s aussi PrP protĂ©ines rĂ©sistantes aux protĂ©ases sont des agents transmissibles non conventionnels. Le prion n’est ni une bactĂ©rie, ni un virus, ni un champignon, c’est une protĂ©ine. Il existe deux grandes formes du prion, une forme dite sauvage ou native qui joue un rĂŽle neuro-protecteur et anti-apoptotique et une forme malade ou scrapie». C’est cette seconde forme, capable d’induire des pathologies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives, qui a rĂ©cemment fait l’objet d’une publication de l’équipe dirigĂ©e par Sonia et Eric Vallabh Minikel, du Broad Institute. Toutes ces protĂ©inopathies finissent par provoquer des encĂ©phalopathies spongiformes transmissibles. Les maladies Ă  prions tuent 100 Ă  150 personnes en France chaque annĂ©e, mais le caractĂšre infectieux de ces maladies n’est pas Ă  prendre Ă  la lĂ©gĂšre. À la fin des annĂ©es 1980, l’Europe a ainsi subi les effets de la contagiositĂ© de cette protĂ©ine avec l’apparition de l’encĂ©phalopathie spongiforme bovine, mĂ©diatisĂ©e sous le nom de crise de la vache folle ». Cette Ă©pidĂ©mie avait bien montrĂ© la capacitĂ© de la PrPËąá¶œ Ă  contaminer des individus humains alors mĂȘme que la protĂ©ine en question Ă©tait issue de bovins. La barriĂšre des espĂšces, si contraignante pour les agents infectieux, n’en est pas une pour le prion. Une autre forme de maladie Ă  prion existe la forme gĂ©nĂ©tique. Sans traitement, elle provoque des dĂ©mences, des maladies neuromusculaires et d’autres altĂ©rations du systĂšme nerveux, et est fatale dans 100 % des cas. C’est sur ces formes gĂ©nĂ©tiques de maladies Ă  prions que se sont penchĂ©s les chercheurs du Broad Institute. Les rĂ©sultats de cette recherche qui ont Ă©tĂ© publiĂ©s rĂ©cemment dans la revue Nucleic Acid Research. Leur approche est fondĂ©e sur l’utilisation d’oligonuclĂ©otide anti-sens ASO qui sont de longues sĂ©quences d’acides nuclĂ©iques conçues pour ĂȘtre complĂ©mentaires de l’ARN qu’elles sont censĂ©es cibler, celui de la PrP. Une fois qu’un ASO s’accroche Ă  un brin d’ARN complĂ©mentaire, la structure qui rĂ©sulte de cet appariement est un double brin d’ARN et d’ASO. Pour la cellule, tout double brin se trouvant en dehors du noyau est une aberration elle le dĂ©grade. C’est ainsi que l’ASO et l’ARN sont dĂ©coupĂ©s par la cellule. L’ARN de la PrP une fois dĂ©gradĂ© ne peut plus ĂȘtre traduit en protĂ©ine, ainsi la quantitĂ© de PrP diminue et donc offre moins de cible Ă  la PrPËąá¶œ. Cette technique pourrait marcher sur les formes gĂ©nĂ©tiques de la maladie. Un espoir. Dr Thierry Lardenois, prĂ©sident de la Carmf, dĂ©clare En 2020, le Covid entraĂźnĂ© un surcroĂźt de 200 dĂ©cĂšs de mĂ©decins» La Carmf est la Caisse autonome de retraite des mĂ©decins libĂ©raux de France. Elle est la seule et comptabilise donc l’ensemble des dĂ©cĂšs de ces mĂ©decins. Son avis est prĂ©cieux. En 2020, la Caisse a mis en place plusieurs mesures exceptionnelles et mobilisĂ© un milliard d’euros pour soutenir la profession, bousculĂ©e par le coronavirus. Dans un entretien au GĂ©nĂ©raliste, son prĂ©sident revient sur l’impact de la crise sanitaire, particuliĂšrement meurtriĂšre pour les mĂ©decins libĂ©raux – si 63 praticiens sont dĂ©clarĂ©s morts des suites du Covid-19, on sait aussi que 200 dĂ©cĂšs de praticiens ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s en plus en 2020 par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. L’épidĂ©mie a par ailleurs entraĂźnĂ© la mise Ă  l’arrĂȘt temporaire ou prolongĂ©e d’un grand nombre de mĂ©decins libĂ©raux. Le patron de la Carmf redoute que la crise se prolonge durablement. Nous ne pourrons pas ressortir tous les ans des montants d’aides comme celles versĂ©es cette annĂ©e», prĂ©vient-il. Pour l’autre moitiĂ© des mĂ©decins les mĂ©decins salariĂ©s nous n’avons pas encore les chiffres des dĂ©cĂšs ; de mĂȘme pour les autres professions de santĂ©. On sait qu’elles auront payĂ© un lourd tribut. Pour en finir avec l’Hydroxychloroquine l’étude Hycovid du CHU d’Angers conclut Ă  une absence d’effet LancĂ© en avril par le CHU d’Angers pour mettre fin dĂ©finitivement» aux dĂ©bats sur l’hydroxychloroquine HCQ, de maniĂšre simple et rigoureuse», l’essai randomisĂ© Hycovid» livre ses rĂ©sultats sur le site de prĂ©publication medRxiv la molĂ©cule n’a eu aucun effet sur l’évolution clinique ou sur l’évolution de l’excrĂ©tion virale chez les patients atteints de Covid-19 lĂ©ger Ă  modĂ©rĂ© et prĂ©sentant un risque plus Ă©levĂ© d’aggravation». Les patients inclus devaient prĂ©senter au moins un des trois facteurs de risque d’aggravation identifiĂ©s ĂȘtre ĂągĂ© de 75 ans ou plus, avoir entre 60 et 75 ans et prĂ©senter une maladie chronique augmentant le risque de complication en cas de Covid hypertension artĂ©rielle, diabĂšte, obĂ©sitĂ© ou souffrir de problĂšmes respiratoires nĂ©cessitant un traitement par oxygĂšne. L’essai a comparĂ© le traitement par HCQ 2 fois 400 mg le premier jour, puis 2 fois 200 mg par jour pendant 8 jours au placebo sur l’évolution clinique Ă  J14 et J28 et sur l’évolution de l’excrĂ©tion virale Ă  J5 et J10. Le temps mĂ©dian entre l’apparition des symptĂŽmes et le dĂ©but du traitement Ă©tait de 5 jours. À J14, neuf patients du groupe HCQ Ă©taient dĂ©cĂ©dĂ©s ou intubĂ©s, contre huit dans le groupe placebo. À J28, ils Ă©taient neuf dans le groupe HCQ, contre douze patients ayant reçu le placebo. Aucune diffĂ©rence significative» n’a ainsi Ă©tĂ© constatĂ©e, rapportent les auteurs. Nous n’avons observĂ© aucun bĂ©nĂ©fice du traitement Ă  l’HCQ sur la durĂ©e de la positivitĂ© au test RT-PCR», poursuivent-ils. Ces rĂ©sultats vont dans le sens des essais randomisĂ©s nationaux. Si les promoteurs de l’HCQ s’étaient donnĂ© la peine de faire une Ă©tude randomisĂ©e, beaucoup de temps aurait Ă©tĂ© gagnĂ© et de faux espoirs dĂ©lĂ©tĂšres auraient Ă©tĂ© Ă©vitĂ©s. L’UFC-Que Choisir alerte sur la pĂ©nurie de mĂ©dicaments qui s’aggrave en France Face aux nombreuses pĂ©nuries de mĂ©dicaments et aux rĂ©ponses jugĂ©es dĂ©ficientes des laboratoires, l’association UFC-Que Choisir rĂ©clame des mesures Ă  l’État en publiant une Ă©tude sur le sujet, lundi 9 novembre. Les tensions d’approvisionnement de mĂ©dicaments ont subi une forte croissance depuis une dĂ©cennie, alerte l’UFC-Que Choisir. Il y avait en effet 405 pĂ©nuries en 2016 et presque trois fois plus en 2019. En 2020, 2 400 ruptures devraient ĂȘtre constatĂ©es, “six fois plus qu’il y a quatre ans”, note l’étude, citant l’Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament ANSM. Une situation d’autant plus alarmante que ces pĂ©nuries concernent des mĂ©dicaments dits “d’intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique majeur”, “pour lesquels une interruption de traitement peut ĂȘtre susceptible de mettre en jeu le pronostic vital des patients”. Dans 30% des situations, les industriels renvoient vers un autre mĂ©dicament, alors que “les substitutions peuvent entraĂźner des effets secondaires plus importants, ou nĂ©cessiter un temps d’adaptation Ă  la nouvelle posologie, particuliĂšrement pour les patients ĂągĂ©s”, selon l’UFC. Dans 12% des cas, les producteurs orientent “vers des solutions de derniers recours”, comme la diminution de la posologie. Enfin, dans prĂšs d’un cas sur cinq 18%, les laboratoires “ne proposent tout simplement aucune solution de substitution”. L’association souligne Ă©galement que ces pĂ©nuries ne touchent que rarement les molĂ©cules rĂ©centes les plus onĂ©reuses. Les mĂ©dicaments indisponibles sont prioritairement des produits anciens 75% sont commercialisĂ©s depuis plus de 20 ans et peu coĂ»teux les trois quarts coĂ»tant moins de 25 euros. Cancer du col de l’utĂ©rus l’OMS lance sa premiĂšre stratĂ©gie mondiale d’éradication L’Organisation mondiale de la santĂ© OMS a lancĂ© le 17 novembre, la premiĂšre stratĂ©gie mondiale d’élimination du cancer du col de l’utĂ©rus. Cette derniĂšre s’appuie sur trois piliers la vaccination, le dĂ©pistage et le traitement. Le rapport de l’OMS insiste sur le fait que les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans ces diffĂ©rents domaines pourraient rĂ©duire de 40 % le nombre annuel de nouveaux cas et Ă©viter 5 millions de dĂ©cĂšs d’ici Ă  2050. Le cancer du col de l’utĂ©rus est le 4e cancer le plus commun chez les femmes. Selon les projections Ă©pidĂ©miologiques de l’OMS, le nombre annuel de nouveaux cas passera, si rien n’est fait, de 570 000 Ă  700 000 entre 2018 et 2030, tandis que le nombre de dĂ©cĂšs passera de 311 000 Ă  400 000 par an. Dans les pays Ă  revenu faible ou moyen, son incidence est dĂ©sormais le double de celle observĂ©e dans les pays riches, et le taux de mortalitĂ© est triplĂ©. L’OMS presse tous les pays concernĂ©s de faire de la vaccination, des traitements et du dĂ©pistage des actions prioritaires, Ă  poursuivre en toute sĂ©curité», qualifiant la lutte contre le cancer du col de l’utĂ©rus de lutte pour les droits des femmes». La rĂ©solution de l’agence onusienne a Ă©tĂ© adoptĂ©e par 194 pays. Mais la France est trĂšs en retard
 Un an aprĂšs que la HAS s’est prononcĂ©e en faveur de la vaccination des garçons contre le HPV, un arrĂȘtĂ© paru au JO du 4 dĂ©cembre vient d’étendre le remboursement du vaccin Gardasil 9 Ă  la population masculine. DĂ©sormais, ce vaccin est pris en charge Ă  65 % dans les indications thĂ©rapeutiques de l’AMM pour les populations filles et garçons recommandĂ©es suite Ă  l’avis de la HAS de dĂ©cembre 2019», stipule l’arrĂȘtĂ©. Selon la HAS, l’élargissement de la vaccination aux garçons devrait permettre de mieux protĂ©ger les garçons et les hommes quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi les filles et les femmes non vaccinĂ©es, en diminuant la transmission du virus». Suite Ă  l’avis de la HAS, la vaccination des garçons contre le HPV avait Ă©tĂ© introduite dans le calendrier vaccinal 2020, mais avec une mise en Ɠuvre repoussĂ©e Ă  dĂ©but 2021, notamment pour des raisons administratives et de prise en charge. Le remboursement est dĂ©sormais entĂ©rinĂ©. ça traine vraiment! Trier les malades de la Covid-19 le choix des patients prioritaires ne doit pas reposer sur l’ñge, mais la perte de chance selon le ComitĂ© consultatif national d’éthique DĂ©but novembre, le ComitĂ© consultatif national d’éthique CCNE a Ă©tĂ© saisi par le ministĂšre de la SantĂ© pour rendre un avis sur les problĂ©matiques d’accĂšs aux soins pour tous dans le contexte Ă©pidĂ©mique. Dans un avis le CCNE se prononce sur les enjeux Ă©thiques soulevĂ©s par la priorisation » des malades ou triage des malades Covid et non Covid et formule huit recommandations. Une situation exceptionnelle ne doit pas conduire Ă  une Ă©thique d’exception», insiste le CCNE qui rappelle l’exigence de respecter les principes de non-malfaisance, non-discrimination, non-hiĂ©rarchisation des vies et de respect des droits fondamentaux d’autonomie, de dignitĂ©, d’équitĂ© et d’attention aux plus vulnĂ©rables». Le CCNE souligne que cette pandĂ©mie met en lumiĂšre les limites des capacitĂ©s hospitaliĂšres et de tout le systĂšme de santĂ©. Il explique Ă©galement que l’accĂšs aux services de rĂ©animation n’est que le sommet de l’iceberg» et que la tension est belle est bien prĂ©sente dans tous les services hospitaliers qui doivent dĂ©cider des patients Ă  traiter en urgence ou non pour faire de la place aux patients Covid. Il critique d’ailleurs cette stratĂ©gie trĂšs prĂ©sente» lors de la premiĂšre vague, et qui a montrĂ© ses limites en termes de pertes de chance pour les patients non Covid», en Ă©voquant les excĂšs de mortalitĂ© constatĂ©s, en particulier pour les patients souffrant de maladies coronariennes ou atteints de cancer. La rĂšgle admise Ă©tant d’allouer la ressource aux patients qui pourront en tirer le plus de bĂ©nĂ©fices et non pas Ă  ceux en plus grand danger de mort. En revanche, le CCNE critique la dĂ©cision de certains comitĂ©s d’éthique Ă©trangers de retenir l’ñge comme critĂšre de choix. Pour l’instance, et c’est l’objet de sa recommandation numĂ©ro 8, la question de l’inadĂ©quation des moyens au regard des besoins est un enjeu Ă©thique de santĂ© publique». C’est bien sur cet aspect que la politique du gouvernement est principalement mise en dĂ©faut. UnrĂ©sultat nĂ©gatif tĂ©moigne de l’absence de virus mais ne permet pas d’éliminer une infection Ă  Coronavirus qui peut ĂȘtre en incubation, avoir une faible excrĂ©tion virale ; il peut aussi s’agir
français arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois anglais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĂ©s Ă  votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĂ©s Ă  votre recherche L'Ă©limination de l'abacavir se fait par mĂ©tabolisme hĂ©patique suivie d'une excrĂ©tion des mĂ©tabolites prĂ©fĂ©rentiellement dans les urines. Elimination of abacavir is via hepatic metabolism with subsequent excretion of metabolites primarily in the urine. Les donnĂ©es physico-chimiques suggĂšrent une excrĂ©tion du ranĂ©late de strontium dans le lait maternel. Physico-chemical data suggest excretion of Strontium ranelate in human milk. On trouve Ă©galement une excrĂ©tion lipidique accrue. Increased lipid excretion is also found. Action trĂšs courte en raison d'un mĂ©tabolisme et d'une excrĂ©tion rapides. Very short acting due to rapid metabolism and excretion. MĂ©tabolisme La glucuronidation constitue la voie mĂ©tabolique principale du dĂ©fĂ©rasirox, suivie d'une excrĂ©tion biliaire. Glucuronidation is the main metabolic pathway for deferasirox, with subsequent biliary excretion. Plusieurs maladies non liĂ©es aux porphyries peuvent provoquer une excrĂ©tion urinaire accrue de porphyrines; ce phĂ©nomĂšne est dĂ©signĂ© comme une porphyrinurie secondaire. Several diseases unrelated to porphyrias may involve increased urinary excretion of porphyrins; this phenomenon is described as secondary porphyrinuria. Le praziquantel subit le mĂ©tabolisme hĂ©patique suivi d'une excrĂ©tion rĂ©nale. Praziquantel undergoes hepatic metabolism followed by renal excretion. La glucuronidation constitue la voie mĂ©tabolique principale du dĂ©fĂ©rasirox, suivie d'une excrĂ©tion biliaire. Glucuronidation is the main metabolic pathway for deferasirox, with subsequent biliary excretion. Des Ă©tudes conduites chez l'animal ont montrĂ© une excrĂ©tion du bromfĂ©nac dans le lait de rates aprĂšs des doses orales trĂšs Ă©levĂ©es voir rubrique Animal studies have shown excretion of bromfenac in the milk of rats following very high oral doses see section Ceci est dĂ» Ă  l'accumulation de sel dans le corps et Ă  une excrĂ©tion de fluide altĂ©rĂ©e. This is due to the accumulation of salt in the body and impaired fluid excretion. Les nourrissons qui consommaient la prĂ©paration contenant 3,1 ”g/100 kcal de sĂ©lĂ©nium prĂ©sentaient aussi une excrĂ©tion urinaire de sĂ©lĂ©nium notablement plus Ă©levĂ©e. Infants consuming the formula containing mcg/100 kcal of selenium also had significantly higher urinary excretion of selenium. L'hyperthyroĂŻdie a Ă©tĂ© accompagnĂ©e de rĂ©ductions significatives de 5HT, alors qu'une excrĂ©tion urinaire de norĂ©pinĂ©phrine s'est produite parallĂšlement Ă  celles-ci. Hyperthyroidism was accompanied by significant reductions in 5HT, while urinary norepinephrine excretion paralleled 5HT. Quand la valine Ă©tait en excĂšs, sa dĂ©samination a conduit Ă  une excrĂ©tion Ă©levĂ©e d'ammonium et Ă  une importante baisse de production de spiramycine. When valine was in excess, its deamination led to high ammonium excretion and to a significant drop in spiramycin production. Une absorption et une excrĂ©tion trĂšs rapides ont Ă©tĂ© observĂ©es aprĂšs des doses uniques ou rĂ©pĂ©tĂ©es. Absorption and excretion of single or repeated oral doses of topramezone was very rapid. l'appareil pour mesurer une excrĂ©tion urinaire quotidienne comprend an apparatus for measuring daily urinary excretion comprising "La consommation de protĂ©ine animale est fortement corrĂ©lĂ©e avec une excrĂ©tion rĂ©nale acide." Sellmeyer, D. E. et al. Am. Dietary animal protein intake is highly correlated with renal net acid excretion Sellmeyer, D. E. et al. Le sodium, qui est abusif dans les rĂ©gimes alimentaires en AmĂ©rique du Nord, mĂšne Ă  une excrĂ©tion additionnelle de calcium. Sodium which is excessive in North American diets leads to further calcium excretion. En outre, Oxandrolone fournit aux athlĂštes une endurance amĂ©liorĂ©e, une excrĂ©tion musculaire et de graisse haute dĂ©finition pour leurs performances primĂ©es. Moreover, Oxandrolone provides improved stamina, high definition muscle and fat excretion to athletes for their award winning performance. Il n'y a aucune preuve d'une excrĂ©tion biliaire du tafamidis chez l'homme. There is no explicit evidence of biliary excretion of tafamidis in humans. Le cycle entĂ©ro- hĂ©patique pourrait ĂȘtre une explication puisqu'une excrĂ©tion biliaire importante a Ă©tĂ© observĂ©e chez le rat. Enterohepatic recirculation may be an explanation as extensive biliary excretion was seen in the rat. Aucun rĂ©sultat pour cette recherche. RĂ©sultats 174. Exacts 174. Temps Ă©coulĂ© 186 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots frĂ©quents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200
UncontrĂŽle par technique PCR dĂšs Ă  prĂ©sent est souhaitable afin de confirmer une infection dĂ©butante ou un trĂšs faible portage. Dans ce cas la prĂ©sence d'ARN viral dĂ©tectĂ© est View PDFDiagnostic biologique de l’infection Ă  Sars-CoV-2 stratĂ©gies et interprĂ©tation des rĂ©sultatsBiological diagnosis of Sars-CoV-2 infection strategies and interpretation of resultsRĂ©sumĂ©Pour faire face Ă  l’émergence du Sars-CoV-2 responsable d’une pandĂ©mie mondiale, de trĂšs nombreux tests diagnostiques ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s et mis sur le marchĂ© dans un dĂ©lai trĂšs court. La RT-PCR sur prĂ©lĂšvement rhino-pharyngĂ© est la mĂ©thode de rĂ©fĂ©rence pour le diagnostic et le dĂ©pistage de l’infection Ă  Sars-CoV-2 mais les tests dĂ©veloppĂ©s prĂ©sentent de grande variabilitĂ© en termes de sensibilitĂ© et de dĂ©lai de rendu des rĂ©sultats. Les tests antigĂ©niques prĂ©sentent en gĂ©nĂ©ral une sensibilitĂ© plus faible mais prĂ©sentent l’avantage d’une mise en Ɠuvre plus simple et plus rapide. Devant des tableaux Ă©voca-teurs de Covid-19 avec un rĂ©sultat de RT-PCR nĂ©gatif, une sĂ©rologie peut ĂȘtre recommandĂ©e avec le dosage des IgM et des IgG. La sĂ©rologie est Ă©galement un outil pertinent pour les Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques. NĂ©anmoins il est important de rappeler que le taux d’anticorps anti-Sars-Cov-2 dĂ©croit avec le temps et peut ainsi impacter les rĂ©sultats d’études sĂ©ro-Ă©pidĂ©miologiques. MalgrĂ© la nĂ©cessitĂ© de rĂ©pondre rapidement Ă  un besoin diagnostique urgent, il demeure indispensable de valider les mĂ©thodes choisies sur un panel d’échantillons bien caractĂ©risĂ©, les performances de certains tests Ă©tant parfois insatisfaisantes pour assurer un diagnostic response to the emergence of Sars-CoV-2 responsible for a global pandemic, a large number of diagnostic tests have been developed and brought to market in a very short period of time. RT-PCR on nasopharyngeal swab samples is the reference method for the diagnosis and screening of Sars-CoV-2 infection, but the tests developed are highly variable in terms of sensitivity and turnaround time. Antigenic tests generally have lower sensitivity but have the advantage of simpler and faster implementation. In front of Covid-19 symptoms with negative RT-PCR results, serology can be recommended with IgM and IgG assays. Serology is also a relevant tool for epidemiological studies. However, it is important to remember that the level of anti-Sars-Cov-2 antibodies decreases over time and can therefore impact the results of sero-epidemiological studies. Despite the need to respond rapidly to an urgent diagnostic need, it remains essential to validate the methods chosen on a well-characterized panel of samples, as the performance of certain tests is sometimes unsatisfactory to ensure a reliable clĂ©sCovid-19Sars-CoV-2RT-PCRsĂ©rologietests rapidesKeywordsCovid-19Sars-CoV-2RT-PCRserology immunoassaysrapid testsCited by 0View AbstractCopyright © 2020 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Si la valeur de Ct est 33, la prĂ©sence d’ARN viral dĂ©tectĂ© est compatible avec une ≀excrĂ©tion virale significative - Si la valeur de Ct est > 33, la prĂ©sence d’ARN viral dĂ©tectĂ© est compatible

ReprĂ©sentation artistique du coronavirus SARS-CoV-2 © Fusion Medical Animation on Unsplash Des chercheurs allemands ont menĂ© une analyse virologique dĂ©taillĂ©e auprĂšs de neuf patients atteints de Covid-19 afin d’évaluer la rĂ©plication du SARS-CoV-2, la persistance et l’excrĂ©tion du virus, ainsi que la rĂ©ponse du systĂšme immunitaire en anticorps. Autant de donnĂ©es particuliĂšrement attendues par la communautĂ© scientifique pour mieux comprendre la dynamique temporelle de ce nouveau virus et sa contagiositĂ©. Les patients inclus dans cette Ă©tude parue en ligne le 1er avril dans la revue Nature faisaient partie d’un cluster agrĂ©gat de cas dĂ©couvert Ă  Munich le 27 janvier dernier, autrement dit de sujets contacts, tous contaminĂ©s Ă  partir d’un cas index. Tous les participants ont Ă©tĂ© traitĂ©s dans le mĂȘme hĂŽpital, Ă  Munich. Les tests de dĂ©tection du gĂ©nome du virus par la technique RT-PCR ont Ă©tĂ© effectuĂ©s par deux laboratoires collaborant Ă©troitement, la plupart des rĂ©sultats obtenus par un laboratoire Ă©tant confirmĂ©s par l’autre. L’évaluation virologique dĂ©taillĂ©e a consistĂ© Ă  analyser des prĂ©lĂšvements recueillis au tout dĂ©but de l’évolution clinique de ces patients Covid-19 hospitalisĂ©s, de mĂȘme que sur des Ă©chantillons biologiques prĂ©levĂ©s avant leur admission Ă  l’hĂŽpital. Tous ces patients ont eu un test PCR positif pour le SARS-CoV-2 Ă  partir de prĂ©lĂšvements de gorge ou nasopharyngĂ©s. L’équipe conduite par Christian Drosten hĂŽpital universitaire de la CharitĂ©, Berlin et Clemens Wendtner Klinikum MĂŒnchen-Schwabing, Munich ont tout d’abord montrĂ© que ces patients n’avaient pas de co-infection absence d’autres coronavirus humains, de virus grippaux, de rhinovirus, entĂ©rovirus, virus respiratoire syncytial, parainfluenza, metapneumovirus, adenovirus, bocavirus. Écouvillons stĂ©riles pour prĂ©lĂšvements destinĂ©s Ă  la recherche du coronavirus SARS-CoV-2 © Wikipedia RĂ©plication virale active dans les voies respiratoires supĂ©rieures Les premiers Ă©couvillonnages revenus positifs l’ont Ă©tĂ© le lendemain des premiers symptĂŽmes qui Ă©taient lĂ©gers ou annonciateurs de la maladie. Tous les tests diagnostiques ont Ă©tĂ© positifs entre J1 et J5. Il s’agit d’une diffĂ©rence notable avec ce que l’on observe dans le SRAS syndrome de dĂ©tresse respiratoire aiguĂ« lors duquel le pic de la charge virale est observĂ© entre J7 et J10. Cette Ă©tude montre donc que la charge virale dans la maladie Covid-19 peut atteindre un pic avant J5 et qu’elle est plus de 1000 fois plus importante. AprĂšs J5, la charge virale dans les Ă©couvillonnages a diminuĂ©, avec un taux de dĂ©tection d’environ 40 %. La charge virale a Ă©tĂ© dĂ©tectable dans les prĂ©lĂšvements de gorge pendant deux semaines, jusqu’à J28. Par ailleurs, la charge virale dans les crachats induits diminue plus lentement que dans les prĂ©lĂšvements de gorge. Ces rĂ©sultats soulignent l’importance des gestes barriĂšres visant Ă  limiter la diffusion du virus par les gouttelettes. Au vu des rĂ©sultats obtenus, les chercheurs allemands considĂšrent qu’ une sortie prĂ©coce de l’hĂŽpital avec isolement au domicile du patient pourrait ĂȘtre adoptĂ©e pour les patients ayant moins de 100 000 copies d’ARN viral par millilitre de crachats aprĂšs le dixiĂšme jour des symptĂŽmes. Ces deux critĂšres prĂ©disent un faible risque d’infectiositĂ© sur la base de la culture cellulaire ». Cultures virales nĂ©gatives sur les prĂ©lĂšvements aprĂšs J8 Alors que le virus vivant a Ă©tĂ© facilement isolĂ© Ă  partir d’échantillons provenant de la gorge et des poumons au cours de la premiĂšre semaine aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes, il n’a plus Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© dans les cultures de ces Ă©chantillons au-delĂ  de J8. Ces rĂ©sultats diffĂšrent de ceux obtenus chez des patients atteints de SRAS chez lesquels on ne parvient le plus souvent pas Ă  isoler le coronavirus SARS-CoV. Tout indique donc, dans la maladie Covid-19, la prĂ©sence d’une rĂ©plication active du virus dans les voies respiratoires supĂ©rieures. En revanche, le coronavirus n’a pas Ă©tĂ© isolĂ© dans les Ă©chantillons de selles rĂ©alisĂ©s entre J6 et J12 chez quatre patients. Il se peut que l’échec de l’isolement du virus dans les selles tienne au fait que les patients Ă©taient atteints d’une forme modĂ©rĂ©e de Covid-19 et qu’un seul patient a prĂ©sentĂ© une diarrhĂ©e intermittente. Par ailleurs, il importe de dĂ©terminer si le SARS-CoV-2 peut Ă©ventuellement perdre son pouvoir infectieux dans l’environnement intestinal. Les chercheurs indiquent ne pas avoir dĂ©tectĂ© l’ARN du SARS-CoV-2 dans les Ă©chantillons d’urine de mĂȘme que dans aucun Ă©chantillon de sĂ©rum. Les biologistes molĂ©culaires ont recherchĂ© la prĂ©sence de petits fragments d’ARN viral ARN sub-gĂ©nomique tĂ©moignant de l’existence d’un cycle de reproduction active du virus dans les cellules infectĂ©es. Leurs donnĂ©es montrent effectivement que le SARS-CoV-2 se rĂ©plique activement dans la gorge pendant les cinq premiers jours aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes. De tels rĂ©sultats n’ont pas Ă©tĂ© obtenus Ă  partir des Ă©chantillons de selles. Populations virales distinctes dans la gorge et les crachats Par ailleurs, le sĂ©quençage du gĂ©nome complet du virus indique la prĂ©sence de diffĂ©rents gĂ©notypes variants lĂ©gĂšrement diffĂ©rents au niveau gĂ©nĂ©tique* dans les prĂ©lĂšvements de gorge et les crachats. Un rĂ©sultat qui amĂšne Ă  penser qu’il existe une rĂ©plication virale indĂ©pendante dans la gorge et les poumons. Alors que dans la plupart des cas, les symptĂŽmes se sont attĂ©nuĂ©s au bout de la fin de la premiĂšre semaine, l’ARN viral est restĂ© dĂ©tectable dans les prĂ©lĂšvements de gorge pendant la deuxiĂšme semaine. De mĂȘme, les Ă©chantillons de selles et des crachats sont restĂ©s positifs pour l’ARN viral pendant plus de trois semaines chez 6 des 9 patients et ce, malgrĂ© une rĂ©solution complĂšte des symptĂŽmes. Ce taux Ă©levĂ© tranche avec ce que l’on observe lors de l’infection par le coronavirus du MERS syndrome respiratoire du Moyen-Orient au cours de laquelle on trouve moins souvent l’ARN viral. Les auteurs font Ă©galement remarquer que 4 des 9 patients ont prĂ©sentĂ© une anosmie perte d’odorat et une agueusie perte du goĂ»t. Kit de diagnostic PCR pour le SARS-CoV-2 © Wikipedia La moitiĂ© des patients ont des anticorps Ă  J7 La dĂ©tection des anticorps encore appelĂ©e sĂ©roconversion a eu lieu Ă  J7 chez 50% des patients. Une semaine plus tard, Ă  J14, les neuf patients avaient dĂ©veloppĂ© des anticorps anti-SARS-CoV-2. Tous avaient des anticorps neutralisants, autrement dit capables de neutraliser l’action du virus lorsque celui-ci est mis au contact de cellules cibles en laboratoire. La quantitĂ© d’anticorps prĂ©sente dans le sĂ©rum des patients ce que les immunologistes appellent le titre en anticorps ne semblait pas dĂ©pendre de l’évolution clinique. Il importe de noter que cette Ă©tude n’a pas inclus de patients atteints d’une forme sĂ©vĂšre de Covid-19. Des travaux supplĂ©mentaires sont donc nĂ©cessaires pour Ă©valuer la valeur pronostique qu’aurait une augmentation de la charge virale au-delĂ  de la premiĂšre semaine. Chacun des 9 patients inclus dans l’étude, cinĂ©tique de la charge virale crachats en violet, prĂ©lĂšvements de gorge en jaune, selles en gris, moment de la sĂ©roconversion apparition des anticorps plasmatiques. Signes cliniques fiĂšvre, toux/gĂȘne respiratoire dyspnĂ©e. Dans chaque graphique, la ligne en pointillĂ©s reprĂ©sente la limite de quantification de la technique PCR. DĂšs que la valeur se situe en dessous de ce seuil, le rĂ©sultat du test PCR est nĂ©gatif. En effet, les tests ne sont pas assez prĂ©cis pour un faible nombre de copies d’ARN viral. Certaines courbes Ă  une phase avancĂ©e se situent tout prĂšs de la valeur seuil et alternent dans un sens ou dans l’autre, ce qui peut conduire Ă  une interprĂ©tation erronĂ©e de nouvelle infection rĂ©infection. L’évolution de la charge virale montre qu’il n’y a pas d’élimination abrupte du virus au moment de l’apparition des anticorps sĂ©roconversion. La sĂ©roconversion en dĂ©but de deuxiĂšme semaine s’accompagne plutĂŽt d’un dĂ©clin lent mais rĂ©gulier de la charge virale dans les crachats. Les graphiques montrent que les rĂ©sultats du test PCR de dĂ©tection du gĂ©nome viral oscillent entre rĂ©sultats positifs et nĂ©gatifs dans les derniers jours d’observation de l’étude. Cela correspond-il Ă  une rĂ©activation du virus, celui-ci rĂ©apparaissant aprĂšs ĂȘtre restĂ© cachĂ© dans un rĂ©servoir cellulaire ? Cette hypothĂšse est spĂ©culative en l’absence de donnĂ©es permettant de l’étayer, mĂȘme si l’on connaĂźt des cas de rĂ©activation virale avec guĂ©rison rĂ©surgence de la varicelle, de maladie Ă  virus Ebola. La possibilitĂ© d’une rĂ©activation a Ă©tĂ© soulevĂ©e aprĂšs que des responsables sud-corĂ©ens aient indiquĂ© que 116 patients, considĂ©rĂ©s comme guĂ©ris du Covid-19, et dont on pensait qu’ils s’étaient dĂ©barrassĂ©s du virus, ont Ă©tĂ© testĂ©s positifs par PCR quelques jours plus tard. Des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques et cliniques sont en cours afin d’étudier ce phĂ©nomĂšne rapportĂ© les 11 et 13 avril par le directeur des Centres de contrĂŽle et de prĂ©vention des maladies de la CorĂ©e du sud KCDC, selon l’agence de presse Reuters. Pourrait-il s’agir d’une rĂ©infection ? LĂ  encore, l’hypothĂšse apparaĂźt fragile car elle supposerait une absence d’immunitĂ© post-infectieuse, autrement dit que l’individu guĂ©ri n’ait pas dĂ©veloppĂ© de rĂ©ponse protectrice par anticorps, mĂȘme transitoire. TrĂšs difficile Ă  concevoir. DerniĂšre hypothĂšse qu’un rĂ©sultat PCR Ă  nouveau positif aprĂšs guĂ©rison ne tĂ©moigne d’un manque de sensibilitĂ© du test lorsque la charge virale avoisine la limite de dĂ©tection de la technique. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© d’avoir recours lors du suivi de ces patients Ă  des mĂ©thodes de dĂ©tection Ă  la fois trĂšs sensibles capables de dĂ©tecter une charge virale trĂšs faible et spĂ©cifiques ne donnant pas de faux-positifs en cas de co-infection par un autre coronavirus humain tel que NL63, 229E OC43, HKU1. Une Ă©tude chinoise, publiĂ©e le 30 mars sur MedRiv, a Ă©galement rapportĂ© avoir observĂ© la rĂ©apparition d’une positivitĂ© au test PCR aprĂšs la sortie d’hĂŽpital de patients guĂ©ris. Ce phĂ©nomĂšne semble concerner des patients jeunes moins de 14 ans ayant prĂ©sentĂ© une forme lĂ©gĂšre Ă  modĂ©rĂ©e de Covid-19. Parmi ces patients avec test PCR Ă  nouveau positif, aucun n’avait dĂ©veloppĂ© de forme sĂ©vĂšre. Surtout, aucun de ces jeunes patients avec PCR Ă  nouveau dĂ©tectable n’a par la suite dĂ©veloppĂ© des symptĂŽmes cliniques ou de progression de la maladie aprĂšs une nouvelle hospitalisation, soulignent les mĂ©decins et chercheurs du Shenzhen Third People’s Hospital. Joseph Eddins © Edwards Air Force Base 100 % des patients ont dĂ©veloppĂ© des anticorps un mois plus tard On ne dispose Ă  ce jour que de trĂšs peu d’études sur la cinĂ©tique de la rĂ©ponse en anticorps sanguins anti-SARS-CoV-2 chez des patients Covid-19. PubliĂ©e le 28 mars dans la revue Clinical Infectious Diseases, une Ă©tude chinoise sur 173 patients hospitalisĂ©s rapporte des donnĂ©es sĂ©rologiques intĂ©ressantes. Le pourcentage de patients ayant dĂ©veloppĂ© des anticorps atteint 50 % Ă  J11. La moitiĂ© des patients ont respectivement dĂ©veloppĂ© des anticorps IgM tĂ©moins d’une infection rĂ©cente Ă  J12 et des anticorps IgG immunologulines produites par le systĂšme immunitaire aprĂšs les IgM Ă  J14. Un mois J39 aprĂšs le dĂ©but des symptĂŽmes, 100 % des patients avaient des anticorps contre le SARS-CoV-2. Comme l’étude allemande parue dans Nature, l’étude chinoise rapporte que l’augmentation du taux des anticorps ne s’accompagne pas toujours de la disparition de l’ARN viral. Il est donc possible que la rĂ©ponse en anticorps ne suffise pas Ă  elle seule Ă  Ă©liminer le virus, estiment les auteurs. Ne disposant pas d’échantillons de sĂ©rum recueillis Ă  une phase plus tardive de la maladie, les chercheurs chinois ignorent combien de temps les anticorps persistent dans l’organisme de patients infectĂ©s. Les auteurs indiquent cependant pour la premiĂšre fois avoir observĂ© une forte corrĂ©lation positive entre la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie et la quantitĂ© d’anticorps Ă  partir de la deuxiĂšme semaine. Selon eux, ces rĂ©sultats montrent que le taux total d’anticorps peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un facteur de risque de gravitĂ© et ce, indĂ©pendamment de l’ñge, du sexe masculin et de la prĂ©sence de comorbiditĂ©s. Le niveau d’anticorps anti-SARS-CoV-2 au cours de la phase aiguĂ« de la maladie pourrait donc renseigner sur la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie. Manque de recul sur un nouveau virus Ă©mergent Dans la mesure oĂč le SARS-CoV-2 a Ă©mergĂ© il y a seulement trois mois, les chercheurs n’ont pas encore assez de recul pour apprĂ©cier la rĂ©ponse immunitaire des patients infectĂ©s. Il semble cependant que ceux ayant prĂ©sentĂ© une forme sĂ©vĂšre dĂ©veloppent, deux ou trois semaines aprĂšs l’infection, une immunitĂ© qui semble protectrice et pĂ©renne. Il conviendrait cependant de suivre pendant des mois ces patients pour s’assurer de la persistance des anticorps. Il semblerait que des formes mineures ou bĂ©nignes de la maladie, notamment uniquement associĂ©es Ă  des signes ORL, ne s’accompagnent pas d’une immunitĂ© aprĂšs guĂ©rison. Cela pourrait expliquer que ces personnes puissent Ă©ventuellement ĂȘtre infectĂ©es Ă  deux reprises. LĂ  encore, il ne s’agit que d’une hypothĂšse non confirmĂ©e par la littĂ©rature mĂ©dicale Ă  ce jour. fernandozhiminaicela © Pixabay 30 % des patients dĂ©velopperaient de faibles taux d’anticorps neutralisants Une Ă©tude chinoise a Ă©tĂ© conduite auprĂšs de 175 patients guĂ©ris aprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© une forme modĂ©rĂ©e de la maladie Covid-19. Aucun n’avait Ă©tĂ© admis en unitĂ© de soins intensifs. Le 26 fĂ©vrier dernier, des Ă©chantillons de plasma sanguin ont Ă©tĂ© recueillis Ă  la sortie de ces patients du Shanghai Public Health Clinical Center, afin de mesurer la quantitĂ© des anticorps neutralisants contre le SARS-CoV-2. Ces anticorps spĂ©cifiques, capables de bloquer l’infection virale, jouent un rĂŽle majeur dans la disparition du virus dans l’organisme et sont considĂ©rĂ©s comme une composante clĂ© de la protection ultĂ©rieure vis-Ă -vis de l’infection virale. Cette Ă©tude prĂ©liminaire, publiĂ©e le 6 avril sur le site de prĂ©publication MedRxiv, est la premiĂšre Ă  Ă©valuer les taux d’anticorps neutralisants dans le plasma de patients Covid-19 guĂ©ris. Les chercheurs de l’universitĂ© Fudan de Shanghai ont observĂ© que le jour de leur sortie d’hĂŽpital, ce qui correspondait Ă  une pĂ©riode comprise entre J10 Ă  J15 aprĂšs le dĂ©but de la maladie, ces patients Covid-19 avaient dĂ©veloppĂ© des anticorps neutralisants spĂ©cifiquement dirigĂ©s contre SARS-CoV-2. Cependant, environ 30 % des patients guĂ©ris ont dĂ©veloppĂ© de trĂšs faibles titres en anticorps neutralisants, autrement dit une quantitĂ© insuffisante d’anticorps protecteurs, se situant chez 10 patients en-deçà de la limite de dĂ©tection. En outre, 17 % et 39 % des patients avaient un titre d’anticorps modĂ©rĂ©ment faibles et modĂ©rĂ©ment Ă©levĂ©s. Enfin, seulement 14 % des patients guĂ©ris de cette cohorte avaient une quantitĂ© Ă©levĂ©e d’anticorps neutralisants. La durĂ©e de la maladie Ă©tait similaire chez les patients ayant dĂ©veloppĂ© de faibles titres d’anticorps neutralisants et les autres. Chez ces patients guĂ©ris sans avoir produit un taux Ă©levĂ© d’anticorps neutralisants, d’autres mĂ©canismes immunitaires ont pu contribuer Ă  la guĂ©rison, notamment la production de globules blancs spĂ©cifiquement dirigĂ©s contre le virus lymphocytes T ou des substances produites par le systĂšme immunitaire cytokines. Surtout, on ignore si ces patients guĂ©ris mais porteurs de faibles titres d’anticorps neutralisants sont Ă  risque Ă©levĂ© de rebond de l’infection virale ou de rĂ©infection. Les chercheurs ont par ailleurs mesurĂ© les taux d’anticorps neutralisants dans le plasma de 47 patients lors d’un suivi de deux semaines aprĂšs leur sortie d’hĂŽpital. Il s’avĂšre que le titre des anticorps neutralisants collectĂ©s dans ces Ă©chantillons sanguins ne variaient pas significativement par rapport Ă  ceux mesurĂ©s au moment de la sortie de l’hĂŽpital. Ainsi, les patients qui n’avaient pas dĂ©veloppĂ© d’anticorps neutralisants lorsqu’ils ont quittĂ© l’hĂŽpital n’en ont pas produits par la suite. Ces rĂ©sultats ont rĂ©vĂ©lĂ© qu’une proportion de patients infectĂ©s par le SARS-CoV-2 guĂ©rissent sans dĂ©velopper de titres Ă©levĂ©s d’anticorps neutralisants spĂ©cifiques du virus », soulignent les chercheurs chinois. Et d’ajouter qu’il conviendrait d’étudier plus avant comment ces patients se sont rĂ©tablis sans l’aide d’anticorps neutralisants et s’ils risquent d’ĂȘtre rĂ©infectĂ©s par le SARS-CoV-2 ». Une question d’autant plus importante qu’on envisage d’utiliser comme traitement le plasma de patients convalescents. Les chercheurs ont observĂ© que les patients ĂągĂ©s 40-59 ans et 60-85 ans ont significativement plus tendance que les patients jeunes 15-39 ans Ă  dĂ©velopper des taux Ă©levĂ©s d’anticorps neutralisants. Il semble donc que l’ñge soit un facteur important pour la production de ces anticorps protecteurs. Ces rĂ©sultats semblent donc indiquer que chez les patients ĂągĂ©s ou moyennement ĂągĂ©s un taux Ă©levĂ© d’anticorps neutralisants soit utile pour se dĂ©barrasser du virus et assurer la guĂ©rison. Les auteurs font remarquer avoir observĂ© une corrĂ©lation nĂ©gative entre les titres en anticorps neutralisants et les taux de lymphocytes dans le sang. Ainsi, les patients plus ĂągĂ©s et moyennement ĂągĂ©s avaient cette variĂ©tĂ© de globules blancs en moindre grande quantitĂ© que les patients plus jeunes. Ces rĂ©sultats semblent donc montrer que la rĂ©ponse en anticorps pourrait jouer un rĂŽle important lorsque la rĂ©ponse immunitaire cellulaire est compromise ou altĂ©rĂ©e. Coronavirus SARS-CoV-2. National Institute of Allergy and Infectious Diseases NIAID © Flickr Le virus serait excrĂ©tĂ© 2 Ă  3 jours avant les premiers symptĂŽmes Un dernier Ă©clairage sur la dynamique temporelle du virus chez des patients infectĂ©s est fourni par une Ă©tude de chercheurs chinois de l’universitĂ© de Guangzhou parue le 15 avril dans la revue Nature Medicine. Ces chercheurs ont comparĂ© les donnĂ©es d’excrĂ©tion du virus Ă©valuĂ©e par la mesure de la charge virale dans les prĂ©lĂšvements de gorge au dĂ©but des symptĂŽmes avec les rĂ©sultats d’enquĂȘtes Ă©pidĂ©miologiques ayant mesurĂ© deux paramĂštres essentiels, en l’occurrence la durĂ©e de la pĂ©riode d’incubation le temps qui sĂ©pare l’infection du dĂ©but des symptĂŽmes et l’intervalle sĂ©riel temps qui s’écoule avant l’apparition des symptĂŽmes chez des cas qui se suivent dans une chaĂźne de transmission. Leur Ă©tude a reposĂ© sur la mesure de la charge virale du dĂ©but des symptĂŽmes jusqu’à J32 chez 94 patients hospitalisĂ©s pour une forme modĂ©rĂ©e de Covid-19 au Guangzhou Eighth People’s Hospital. Par ailleurs, les chercheurs ont modĂ©lisĂ© le profil infectieux du virus Ă  partir de donnĂ©es dĂ©taillĂ©es provenant de 77 paires de patients patient infectant/patient infectĂ© identifiĂ©s lors de chaĂźnes de transmission observĂ©es en Chine et en dehors de Chine. L’analyse montre que l’infectiositĂ© du virus est maximale au moment ou avant le dĂ©but des symptĂŽmes. Plus prĂ©cisĂ©ment, l’infectiositĂ© dĂ©bute en moyenne 2,3 jours prĂ©cĂ©dant l’apparition des premiers symptĂŽmes et connaĂźt un pic environ 0,7 jour avant. Surtout, les chercheurs estiment que la proportion de la transmission du virus au stade symptomatique est de 44 %**. L’infectiositĂ© dĂ©croĂźt ensuite au cours des 7 jours qui suivent. Un rĂ©sultat qui rejoint celui obtenu dans l’étude allemande parue dans Nature Medicine qui a montrĂ© que le virus ne pouvait plus ĂȘtre cultivĂ© Ă  partir des prĂ©lĂšvements de gorge au-delĂ  de J8. Reprenant leur analyse en tenant compte d’un taux d’infectiositĂ© qui serait constant dans les jours prĂ©cĂ©dant le dĂ©but des symptĂŽmes, l’infectiositĂ© Ă©tait toujours maximale entre 0 et 2 jours avant l’apparition des symptĂŽmes. Quant Ă  la proportion de la transmission Ă  partir de patients asymptomatiques, elle se situait Ă  un niveau encore plus Ă©levĂ©, compris entre 46 % et 55 %. Un niveau qui correspond Ă  ce qui a Ă©tĂ© estimĂ© par de prĂ©cĂ©dentes Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques Ă  Singapour et Ă  Tianjin nord-est de la Chine. Si la proportion notable de transmission du SARS-CoV-2 au stade oĂč les patients ne prĂ©sentent pas encore de symptĂŽmes devait ĂȘtre confirmĂ©e, l’importance des mesures barriĂšres hygiĂšne personnelle reposant d’abord sur le lavage des mains rĂ©gulier et sur la distanciation sociale s’en trouveraient encore plus renforcĂ©es. En effet, selon les chercheurs, si l’on considĂšre qu’un individu infectĂ© en contamine en moyenne 2,5 autres, le traçage des sujets contacts et l’isolement des malades aurait moins de chance d’ĂȘtre efficaces si la transmission du virus survenait dans 30 % des cas Ă  la phase asymptomatique, sauf Ă  la condition que plus de 90 % des contacts puissent ĂȘtre identifiĂ©s. OĂč l’on voit que le traçage des seules personnes prĂ©sentant des symptĂŽmes pourrait ne pas avoir l’efficacitĂ© escomptĂ©e. Et les auteurs de conclure que des critĂšres plus inclusifs dans le traçage numĂ©rique permettant de capter de potentiels Ă©vĂ©nements de transmission 2 Ă  3 jours avant le dĂ©but des symptĂŽmes devraient ĂȘtre pris en compte de façon urgente pour obtenir un contrĂŽle efficace de l’épidĂ©mie ». Marc Gozlan Suivez-moi sur Twitter, sur Facebook * Polymorphisme sur un nuclĂ©otide en position 6446 dans le gĂ©nome viral variation sur la base situĂ©e Ă  cet endroit de l’ARN viral. ** Intervalle de confiance 95% 25-69%, la vraie » valeur se situant entre ces deux extrĂȘmes. Pour en savoir plus Wölfel R, Corman VM, Guggemos W, Seilmaier M, Zange S, MĂŒller MA, Niemeyer D, Jones TC, Vollmar P, Rothe C, Hoelscher M, Bleicker T, BrĂŒnink S, Schneider J, Ehmann R, Zwirglmaier K, Drosten C, Wendtner C. Virological assessment of hospitalized patients with COVID-2019. Nature. 2020 Apr 1. doi Amanat F, Stadlbauer D, Strohmeier S, Nguyen T, Chromikova V, McMahon M, Jiang K, Asthagiri-Arunkumar G, Jurczyszak D, Polanco J, Bermudez-Gonzalez M, Kleiner G, Aydillo T, Miorin L, Fierer D, Amarilis Lugo L, Milunka Kojic E, Stoever E, Liu STH, Cunningham-Rundles C, Felgner PL, Caplivski D, Garcia-Sastre A, Cheng A, Kedzierska K, Vapalahti O, Hepojoki J, -Simon V, Krammer F, Moran T. A serological assay to detect SARS-CoV-2 seroconversion in humans. doi An J, Liao X, Xiao T, Qian S, Yuan J, Ye H, Qi F, Shen C, Liu Y, Wang L, Cheng X, Li N, Cai Q, Wang F, Chen J, Liu Y, Wang Y, Zhang F, Fu Y, Tan X, Liu L, Zhang Z. Clinical characteristics of the recovered COVID-19 patients with re-detectable positive RNA test. MedRxiv. Posted March 30, 2020. doi He X, Lau EHY, Wu P, Deng X, Wang J, Hao X, Lau YC, Wong JY, Guan Y, Tan X, Mo X, Chen Y, Liao B, Chen W, Hu F, Zhang Q, Zhong M, Wu Y, Zhao L, Zhang F, Cowling BJ, Li F, Leung GM. Temporal dynamics in viral shedding and transmissibility of COVID-19. Nat Med. 2020 Apr 15. doi Lou B, Li T, Zheng S, Su Y, Li Z, Liu W, Yu F, Ge S, Zou Q, Yuan Q, Lin S, Hong S, Yao X, Zhang X, Wu D, Zhou G, Hou W, Li T, Zhang Y, Zhang S, Fan J, Zhang J, Xia N, Chen Y. Serology characteristics of SARS-CoV-2 infection since the exposure and post symptoms onset. doi To KK, Tsang OT, Leung WS, Tam AR, Wu TC, Lung DC, Yip CC, Cai JP, Chan JM, Chik TS, Lau DP, Choi CY, Chen LL, Chan WM, Chan KH, Ip JD, Ng AC, Poon RW, Luo CT, Cheng VC, Chan JF, Hung IF, Chen Z, Chen H, Yuen KY. Temporal profiles of viral load in posterior oropharyngeal saliva samples and serum antibody responses during infection by SARS-CoV-2 an observational cohort study. Lancet Infect Dis. 2020 Mar 23. pii S1473-30992030196-1. doi Wu F, Wang A, Liu M, Wang Q, Chen J, Xia S, Ling Y, Zhang Y, Xun J, Lu Lu, Jiang S, Lu H, Wen Y, Huang J. Neutralizing antibody responses to SARS-CoV-2 in a COVID-19 recovered 1 patient cohort and their implications. MedRxiv. Posted April 20, 2020. doi Yuan J, Kou S, Liang Y, Zeng J, Pan Y, Liu L. PCR Assays Turned Positive in 25 Discharged COVID-19 Patients. Clin Infect Dis. 2020 Apr 8. pii ciaa398. doi Zhao J, Yuan Q, Wang H, Liu W, Liao X, Su Y, Wang X, Yuan J, Li T, Li J, Qian S, Hong C, Wang F, Liu Y, Wang Z, He Q, Li Z, He B, Zhang T, Fu Y, Ge S, Liu L, Zhang J, Xia N, Zhang Z. Antibody responses to SARS-CoV-2 in patients of novel coronavirus disease 2019. Clin Infect Dis. 2020 Mar 28. pii ciaa344. doi Zou L, Ruan F, Huang M, Liang L, Huang H, Hong Z, Yu J, Kang M, Song Y, Xia J, Guo Q, Song T, He J, Yen HL, Peiris M, Wu J. SARS-CoV-2 Viral Load in Upper Respiratory Specimens of Infected Patients. N Engl J Med. 2020 Mar 19;382121177-1179. doi

Plusprécisément, un « cas confirmé » (un résultat PCR positif) peut correspondre à différentes situations : la présence de particules virales contagieuses chez une personne saine, sans symptÎme (porteur sain) la présence de nombreuses particules virales contagieuses chez une personne présentant des symptÎmes. une trÚs faible
SYNTHÈSE â–Œ Ce mĂ©dicament fait l'objet d'une surveillance supplĂ©mentaire qui permettra l'identification rapide de nouvelles informations relatives Ă  la sĂ©curitĂ©. Les professionnels de santĂ© dĂ©clarent tout effet indĂ©sirable suspectĂ©. Voir rubrique Effets indĂ©sirables pour les modalitĂ©s de dĂ©claration des effets indĂ©sirables. Classification pharmacothĂ©rapeutique VIDAL Infectiologie - Parasitologie Antiviraux - Virus du groupe Herpes HSV, VZV, CMV LĂ©termovir Voie orale Classification ATC ANTIINFECTIEUX GENERAUX A USAGE SYSTEMIQUE ANTIVIRAUX A USAGE SYSTEMIQUE - ANTIVIRAUX A ACTION DIRECTE AUTRES ANTIVIRAUX LETERMOVIR Excipients hydroxypropylbĂ©tadex, sodium chlorure, sodium hydroxyde, eau ppi Excipients Ă  effet notoire EEN avec dose seuil sodium PrĂ©sentation PREVYMIS 240 mg S diluer perf Fl Cip 3400930127254 Liste 1 Agréé aux CollectivitĂ©s CommercialisĂ© FORMES et PRÉSENTATIONS Solution Ă  diluer pour perfusion Ă  240 mg concentrĂ© stĂ©rile ; liquide limpide, incolore, pH entre 7 et 8 Flacon en verre clair de type I 30 mL muni d'un bouchon de 20 mm en chlorobutyle recouvert de fluor et d'un capuchon flip-off en aluminium contenant 12 mL bouchon vert de solution. Solution Ă  diluer pour perfusion Ă  480 mg concentrĂ© stĂ©rile ; liquide limpide, incolore, pH entre 7 et 8 Flacon en verre clair de type I 30 mL muni d'un bouchon de 20 mm en chlorobutyle recouvert de fluor et d'un capuchon flip-off en aluminium contenant 24 mL bouchon bleu foncĂ© de solution. COMPOSITION p flacon Letermovir 240 mg ou480 mg Excipients hydroxypropylbetadex cyclodextrine, chlorure de sodium, hydroxyde de sodium E524, eau pour prĂ©parations injectables. Excipients Ă  effet notoire sodium 23 mg [1,0 mmol]/flacon Ă  240 mg ; 46 mg [2,0 mmol]/flacon Ă  480 mg* ; hydroxypropylbetadex cyclodextrine 1800 mg/flacon Ă  240 mg ; 3600 mg/flacon Ă  480 mg. * Équivalent Ă  1,15 % flacon Ă  240 mg et Ă  2,30 % flacon Ă  480 mg de la prise maximale quotidienne de sodium de 2 g recommandĂ©e pour un adulte par l'OMS. Prevymis est indiquĂ© dans la prophylaxie de la rĂ©activation du cytomĂ©galovirus CMV et de la maladie Ă  CMV chez les adultes sĂ©ropositifs au CMV receveurs [R+] d'une greffe allogĂ©nique de cellules souches hĂ©matopoĂŻĂ©tiques GCSH.Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriĂ©e des agents antiviraux. DCPOSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION Connectez-vous pour accĂ©der Ă  ce contenu DCMISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI Surveillance de l'ADN du CMV La sĂ©curitĂ© et l'efficacitĂ© du letermovir ont Ă©tĂ© Ă©tablies chez des patients prĂ©sentant un rĂ©sultat nĂ©gatif au test ADN du CMV avant initiation de la prophylaxie. L'ADN du CMV a Ă©tĂ© surveillĂ© chaque semaine jusqu'Ă  la Semaine 14 post-greffe, et ensuite toutes les 2 semaines jusqu'Ă  la Semaine 24. En cas d'ADNĂ©mie ou de maladie Ă  CMV cliniquement significative, la prophylaxie par le letermovir Ă©tait arrĂȘtĂ©e et une thĂ©rapie prĂ©emptive standard PET ou un traitement Ă©tait instaurĂ©. Pour les patients chez lesquels la prophylaxie par letermovir Ă©tait instaurĂ©e et dont le test ADN du CMV Ă  l'inclusion s'est rĂ©vĂ©lĂ© positif par la suite, la prophylaxie pouvait ĂȘtre poursuivie si les critĂšres d'initiation de la PET n'Ă©taient pas remplis cf Pharmacodynamie. Risque d'effets indĂ©sirables ou d'effet thĂ©rapeutique diminuĂ© en raison d'interactions mĂ©dicamenteuses L'utilisation concomitante de Prevymis avec certains mĂ©dicaments peut donner lieu Ă  des interactions mĂ©dicamenteuses connues ou potentiellement significatives, dont certaines peuvent entraĂźner de possibles effets indĂ©sirables cliniquement significatifs liĂ©s Ă  une exposition accrue aux traitements concomitants ou au letermovir. une diminution significative des concentrations plasmatiques du traitement concomitant, qui peut entraĂźner un effet thĂ©rapeutique moindre du traitement concomitant. Se reporter au Tableau 1 concernant les mesures de prĂ©vention ou de gestion de ces interactions mĂ©dicamenteuses connues ou potentiellement significatives, incluant des recommandations posologiques cf Contre-indications, Interactions. Interactions mĂ©dicamenteuses Prevymis doit ĂȘtre utilisĂ© avec prudence avec des mĂ©dicaments qui sont des substrats du CYP3A Ă  marge thĂ©rapeutique Ă©troite par ex. alfentanil, fentanyl et quinidine, car l'administration concomitante peut entraĂźner des Ă©lĂ©vations des concentrations plasmatiques des substrats du CYP3A. Une surveillance Ă©troite et/ou un ajustement posologique des substrats du CYP3A co-administrĂ©s sont recommandĂ©s cf Interactions. Une surveillance accrue de la ciclosporine, du tacrolimus, du sirolimus est gĂ©nĂ©ralement recommandĂ©e les 2 premiĂšres semaines aprĂšs l'initiation et l'arrĂȘt du letermovir cf Interactions ainsi qu'aprĂšs changement de la voie d'administration du letermovir. Le letermovir est un inducteur modĂ©rĂ© des enzymes et des transporteurs. L'induction peut entraĂźner une rĂ©duction des concentrations plasmatiques de certains mĂ©dicaments mĂ©tabolisĂ©s et transportĂ©s cf Interactions. Un suivi thĂ©rapeutique pharmacologique STP est donc recommandĂ© pour le voriconazole. L'utilisation concomitante de dabigatran doit ĂȘtre Ă©vitĂ©e en raison du risque de baisse de l'efficacitĂ© du dabigatran. Le letermovir peut augmenter les concentrations plasmatiques des mĂ©dicaments transportĂ©s par les OATP1B1/3 tels que la plupart des statines cf Interactions et Tableau 1. Administration Ă  travers un filtre en ligne stĂ©rile en PES de 0,2 microns ou 0,22 microns Prevymis solution Ă  diluer pour perfusion peut contenir quelques petites particules translucides ou blanches liĂ©es au produit. L'administration de la solution diluĂ©e de Prevymis exige toujours l'utilisation d'un filtre en ligne stĂ©rile en PES de 0,2 microns ou 0,22 microns, que ces particules liĂ©es au produit soient visibles ou non dans le flacon ou dans la solution diluĂ©e cf Posologie et Mode d'administration, ModalitĂ©s de manipulation et d'Ă©limination. Excipients Prevymis 240 mg solution Ă  diluer pour perfusion contient 23 mg soit 1,0 mmol de sodium par dose. Ceci doit ĂȘtre pris en compte chez les patients suivant un rĂ©gime contrĂŽlĂ© en sodium. Prevymis 480 mg solution Ă  diluer pour perfusion contient 46 mg soit 2,0 mmol de sodium par dose. Ceci doit ĂȘtre pris en compte chez les patients suivant un rĂ©gime contrĂŽlĂ© en sodium. DCFERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT Grossesse Aucune donnĂ©e n'est disponible sur l'utilisation du letermovir chez la femme enceinte. Les Ă©tudes chez l'animal ont montrĂ© une toxicitĂ© sur la reproduction cf SĂ©curitĂ© prĂ©clinique. Prevymis n'est pas recommandĂ© pendant la grossesse ni chez la femme en Ăąge de procrĂ©er n'utilisant pas de contraception. Allaitement On ne sait pas si le letermovir est excrĂ©tĂ© dans le lait maternel. Les donnĂ©es pharmacodynamiques/toxicologiques disponibles chez l'animal ont mis en Ă©vidence l'excrĂ©tion de letermovir dans le lait cf SĂ©curitĂ© prĂ©clinique. Un risque pour les nouveau-nĂ©s/nourrissons ne peut ĂȘtre exclu. Une dĂ©cision doit ĂȘtre prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement par Prevymis en prenant en compte le bĂ©nĂ©fice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bĂ©nĂ©fice du traitement pour la femme. FertilitĂ© Aucun effet n'a Ă©tĂ© observĂ© sur la fertilitĂ© des rats femelles. Une toxicitĂ© testiculaire irrĂ©versible et une altĂ©ration de la fertilitĂ© ont Ă©tĂ© observĂ©es chez les rats mĂąles, mais pas chez les souris mĂąles ni chez les singes mĂąles. DCCONDUITE et UTILISATION DE MACHINES Prevymis peut avoir une influence mineure sur l'aptitude Ă  conduire ou Ă  utiliser des machines. Une fatigue et des vertiges ont Ă©tĂ© rapportĂ©s chez certains patients pendant le traitement par Prevymis, pouvant avoir une influence sur l'aptitude du patient Ă  conduire et Ă  utiliser des machines cf Effets indĂ©sirables. Aucun cas de surdosage avec Prevymis n'a Ă©tĂ© rapportĂ© chez l'Homme. Lors d'essais cliniques de Phase 1, 86 sujets sains ont reçu des doses de Prevymis comprises entre 720 mg/jour et 1 440 mg/jour pendant une pĂ©riode allant jusqu'Ă  14 jours. Le profil d'effets indĂ©sirables Ă©tait similaire Ă  celui de la dose clinique de 480 mg/jour. Il n'existe pas d'antidote spĂ©cifique en cas de surdosage avec Prevymis. En cas de surdosage, il est recommandĂ© de surveiller le patient Ă  la recherche d'effets indĂ©sirables et d'instaurer un traitement symptomatique appropriĂ©. On ignore si la dialyse permet d'Ă©liminer Prevymis de la circulation systĂ©mique de maniĂšre significative. PPSÉCURITÉ PRÉCLINIQUE ToxicitĂ© gĂ©nĂ©rale Une toxicitĂ© testiculaire irrĂ©versible a Ă©tĂ© observĂ©e uniquement chez les rats Ă  des niveaux d'exposition systĂ©mique ASC au moins 3 fois supĂ©rieurs aux expositions observĂ©es chez l'Homme Ă  la dose recommandĂ©e chez l'Homme DRH. Cette toxicitĂ© a Ă©tĂ© caractĂ©risĂ©e par une dĂ©gĂ©nĂ©rescence des tubes sĂ©minifĂšres, une oligospermie et la prĂ©sence de dĂ©bris cellulaires dans les Ă©pididymes, avec une baisse du poids des testicules et des Ă©pididymes. Il n'y a pas de toxicitĂ© testiculaire chez le rat Ă  des expositions ASC similaires aux expositions obtenues chez l'Homme Ă  la DRH. Aucune toxicitĂ© testiculaire n'a Ă©tĂ© observĂ©e chez la souris et le singe aux doses maximales testĂ©es, avec des expositions respectivement jusqu'Ă  4 fois et 2 fois supĂ©rieures aux expositions observĂ©es chez l'Homme Ă  la DRH. La pertinence chez l'Homme est inconnue. On sait que l'hydroxypropylbetadex peut provoquer une vacuolation du rein chez le rat aprĂšs administration par voie intraveineuse de doses supĂ©rieures Ă  50 mg/kg/jour. Une vacuolation avait Ă©tĂ© observĂ©e dans les reins des rats ayant reçu par voie IV du letermovir formulĂ© avec 1500 mg/kg/jour d'hydroxypropylbetadex, excipient de la cyclodextrine. CarcinogenĂšse Il n'a pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© d'Ă©tude de carcinogenĂšse avec le letermovir. MutagenĂšse Le letermovir n'a pas Ă©tĂ© gĂ©notoxique dans une batterie d'essais in vitro ou in vivo, incluant les essais de mutagenĂšse microbienne, d'aberrations chromosomiques sur cellules d'ovaire de hamster chinois et dans une Ă©tude in vivo des micronoyaux chez la souris. Reproduction FertilitĂ© Dans les Ă©tudes sur la fertilitĂ© et le dĂ©veloppement prĂ©coces de l'embryon chez le rat, aucun effet du letermovir n'a Ă©tĂ© observĂ© sur la fertilitĂ© des femelles. Chez les rats mĂąles, une baisse de la concentration des spermatozoĂŻdes, une baisse de la motilitĂ© des spermatozoĂŻdes et une baisse de la fertilitĂ© ont Ă©tĂ© observĂ©es Ă  des niveaux d'exposition systĂ©mique au moins 3 fois supĂ©rieurs Ă  l'ASC chez l'Homme Ă  la DRH voir ToxicitĂ© gĂ©nĂ©rale ». Chez des singes ayant reçu du letermovir, il n'y a eu aucune preuve de toxicitĂ© testiculaire par Ă©valuation histopathologique, mesure de la taille des testicules, analyse des hormones sanguines hormone folliculo-stimulante, inhibine B et testostĂ©rone et par Ă©valuation des spermatozoĂŻdes nombre, motilitĂ© et morphologie des spermatozoĂŻdes Ă  des niveaux d'exposition systĂ©mique environ 2 fois supĂ©rieurs Ă  l'ASC chez l'Homme Ă  la DRH. DĂ©veloppement Une toxicitĂ© maternelle chez les rats y compris une diminution de la prise de poids a Ă©tĂ© observĂ©e Ă  250 mg/kg/jour environ 11 fois l'ASC Ă  la DRH ; chez la progĂ©niture, une baisse du poids du fƓtus avec un retard d'ossification, des fƓtus lĂ©gĂšrement ƓdĂ©mateux et une incidence accrue de cordons ombilicaux courts et de variations et malformations des vertĂšbres, des cĂŽtes et du pelvis ont Ă©tĂ© observĂ©s. Aucun effet sur la mĂšre ou sur le dĂ©veloppement n'a Ă©tĂ© observĂ© Ă  la dose de 50 mg/kg/jour environ 2,5 fois l'ASC Ă  la DRH. Une toxicitĂ© maternelle chez des lapins y compris mortalitĂ© et avortements a Ă©tĂ© observĂ©e Ă  225 mg/kg/jour environ 2 fois l'ASC Ă  la DRH ; chez la progĂ©niture, une incidence accrue de malformations et de variations des vertĂšbres et des cĂŽtes a Ă©tĂ© observĂ©e. Dans l'Ă©tude de dĂ©veloppement prĂ©- et post-natal, le letermovir a Ă©tĂ© administrĂ© par voie orale Ă  des rats femelles gestantes. Aucune toxicitĂ© sur le dĂ©veloppement n'a Ă©tĂ© observĂ©e jusqu'Ă  l'exposition la plus Ă©levĂ©e testĂ©e 2 fois supĂ©rieure Ă  l'ASC Ă  la DRH. MĂ©dicaments incompatibles Prevymis solution Ă  diluer pour perfusion est physiquement incompatible avec le chlorhydrate d'amiodarone, l'amphotĂ©ricine B liposomale, l'aztrĂ©onam, le chlorhydrate de cĂ©fĂ©pime, la ciprofloxacine, la ciclosporine, le chlorhydrate de diltiazem, le filgrastim, le sulfate de gentamicine, la lĂ©vofloxacine, le linĂ©zolide, le lorazĂ©pam, le chlorhydrate de midazolam, le chlorhydrate de mycophĂ©nolate mofĂ©til, l'ondansĂ©tron, le palonosĂ©tron. Ce mĂ©dicament ne doit pas ĂȘtre mĂ©langĂ© avec d'autres mĂ©dicaments, Ă  l'exception de ceux mentionnĂ©s dans la rubrique ModalitĂ©s de manipulation et d'Ă©limination. Poches intraveineuses et matĂ©riaux des sets de perfusion incompatibles Prevymis solution Ă  diluer pour perfusion est incompatible avec les plastifiants phtalate de diĂ©thylhexyle DEHP et les tubulures d'administration IV contenant du polyurĂ©thane. Ce mĂ©dicament ne doit pas ĂȘtre utilisĂ© avec d'autres poches intraveineuses et matĂ©riaux de sets de perfusion, Ă  l'exception de ceux mentionnĂ©s en rubrique ModalitĂ©s de manipulation et d'Ă©limination. DPMODALITÉS DE CONSERVATION DurĂ©e de conservation Flacon non ouvert 30 mois. AprĂšs ouverture utiliser immĂ©diatement. Ce mĂ©dicament ne nĂ©cessite pas de prĂ©cautions particuliĂšres de conservation concernant la tempĂ©rature. A conserver dans l'emballage d'origine Ă  l'abri de la lumiĂšre. Conservation de la solution diluĂ©e La stabilitĂ© physico-chimique en cours d'utilisation a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e pendant 48 heures Ă  25 °C et pendant 48 heures entre 2 et 8 °C. D'un point de vue microbiologique, le produit doit ĂȘtre utilisĂ© immĂ©diatement. S'il n'est pas utilisĂ© immĂ©diatement, les durĂ©es et conditions de conservation avant utilisation et en cours d'utilisation relĂšvent de la seule responsabilitĂ© de l'utilisateur et ne devraient pas dĂ©passer 24 heures Ă  une tempĂ©rature comprise entre 2 °C et 8 °C, sauf en cas de dilution rĂ©alisĂ©e en conditions d'asepsie dĂ»ment contrĂŽlĂ©es et validĂ©es. DPMODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION Les flacons de Prevymis sont exclusivement Ă  usage unique. PrĂ©paration Les instructions de prĂ©paration et d'administration sont identiques quelle que soit la dose. Prevymis solution Ă  diluer pour perfusion doit ĂȘtre diluĂ© avant utilisation par voie intraveineuse. Examiner le contenu du flacon Ă  la recherche d'une dĂ©coloration et de particules avant dilution. Prevymis solution Ă  diluer pour perfusion est une solution limpide, incolore et peut contenir quelques petites particules translucides ou blanches liĂ©es au produit. Ne pas utiliser le flacon si la solution est trouble, prĂ©sente une dĂ©coloration ou contient des matiĂšres autres que quelques petites particules translucides ou blanches. Ne pas utiliser Prevymis solution Ă  diluer pour perfusion avec des poches IV et matĂ©riaux des sets de perfusion contenant du polyurĂ©thane ou du plastifiant phtalate de diĂ©thylhexyle DEHP. Les matĂ©riaux sans phtalate sont aussi sans DEHP. Ne pas secouer le flacon de Prevymis. Ajouter un flacon Ă  dose unique soit 12 mL dose de 240 mg soit 24 mL dose de 480 mg de Prevymis solution Ă  diluer pour perfusion dans une poche IV de 250 mL prĂ©remplie contenant soit du chlorure de sodium Ă  0,9 % soit du glucose Ă  5 % et mĂ©langer la solution diluĂ©e par inversion dĂ©licate. Ne pas secouer. Une fois diluĂ©e, la solution de Prevymis est limpide, d'incolore Ă  jaune. Les variations au sein de cette gamme de couleur n'affectent pas la qualitĂ© du produit. La solution diluĂ©e doit ĂȘtre examinĂ©e visuellement avant administration Ă  la recherche de particules et d'une dĂ©coloration. Jeter le contenu si la solution diluĂ©e est trouble, prĂ©sente une dĂ©coloration ou contient des matiĂšres autres que quelques petites particules translucides ou blanches. Si un flacon est ajoutĂ© dans une poche IV de 250 mL de diluant, la concentration finale de letermovir serait de 0,9 mg/mL pour une dose de 240 mg et de 1,8 mg/mL pour une dose de 480 mg. Administration Cf Posologie et Mode d'administration. La solution diluĂ©e de Prevymis doit ĂȘtre administrĂ©e Ă  travers un filtre en ligne stĂ©rile en polyĂ©thersulfone PES de 0,2 microns ou 0,22 microns. Solutions intraveineuses et autres mĂ©dicaments compatibles Prevymis solution Ă  diluer pour perfusion est compatible avec les solutions de chlorure de sodium Ă  0,9 % et de glucose Ă  5 %. Prevymis ne doit pas ĂȘtre administrĂ© simultanĂ©ment par la mĂȘme ligne intraveineuse ou cathĂ©ter avec d'autres mĂ©dicaments et associations de solvants, Ă  l'exception de ceux listĂ©s ci-dessous. Liste des mĂ©dicaments compatibles lorsque Prevymis et ces mĂ©dicaments* sont prĂ©parĂ©s dans du chlorure de sodium Ă  0,9 % Ampicilline sodique. Ampicilline sodique/Sulbactam sodique. Globuline anti-thymocyte. Caspofungine. Daptomycine. Citrate de fentanyl. Fluconazole. Insuline humaine. Sulfate de magnĂ©sium. MĂ©thotrexate. Micafungine. * Se rĂ©fĂ©rer au RCP pour confirmer la compatibilitĂ© de la co-administration simultanĂ©e. Liste des mĂ©dicaments compatibles lorsque Prevymis et ces mĂ©dicaments* sont prĂ©parĂ©s dans du glucose Ă  5 % AmphotĂ©ricine B complexe lipidique**. Anidulafungine. CĂ©fazoline sodique. Ceftaroline. Ceftriaxone sodique. DoripĂ©nĂšme. Famotidine. Acide folique. Ganciclovir sodique. Succinate d'hydrocortisone sodique. Sulfate de morphine. Bitartrate de norĂ©pinĂ©phrine. Pantoprazole sodique. Chlorure de potassium. Phosphate de potassium. Tacrolimus. TĂ©lavancine. TigĂ©cycline. * Se rĂ©fĂ©rer au RCP pour confirmer la compatibilitĂ© de la co-administration simultanĂ©e. ** L'amphotĂ©ricine B complexe lipidique est compatible avec Prevymis. Cependant, l'amphotĂ©ricine B liposomale est incompatible cf IncompatibilitĂ©s. Poches intraveineuses et matĂ©riaux des sets de perfusion compatibles Prevymis est compatible avec les poches intraveineuses et les matĂ©riaux des sets de perfusion suivants. Toute poche intraveineuse ou tout matĂ©riau des sets de perfusion non listĂ©s ci-dessous ne doivent pas ĂȘtre utilisĂ©s. MatĂ©riaux des poches intraveineuses Chlorure de polyvinyle PVC, Ă©thylĂšne-acĂ©tate de vinyle EVA et polyolĂ©fine polypropylĂšne et polyĂ©thylĂšne. MatĂ©riaux des sets de perfusion PVC, polyĂ©thylĂšne PE, polybutadiĂšne PBD, caoutchouc de silicone SR, copolymĂšre styrĂšne-butadiĂšne SBC, copolymĂšre styrĂšne-butadiĂšne-styrĂšne SBS, polystyrĂšne PS. Plastifiants Tris 2-etylhexyl trimellitate TOTM, phtalate de butyle benzyle BBP. CathĂ©ters PolyurĂ©thane radio-opaque. Tout mĂ©dicament non utilisĂ© ou dĂ©chet doit ĂȘtre Ă©liminĂ© conformĂ©ment Ă  la rĂ©glementation en vigueur. PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGELISTE I MĂ©dicament soumis Ă  prescription hospitaliĂšre. AMMEU/1/17/1245/003 ; CIP 3400930127254 2018, RCP rĂ©v solution Ă  diluer pour perfusion Ă  240 mg. EU/1/17/1245/004 ; CIP 3400930127261 2018, RCP rĂ©v solution Ă  diluer pour perfusion Ă  480 mg. Titulaire de l'AMM Merck Sharp & Dohme Waarderweg 39, 2031 BN Haarlem, Pays-Bas.
RĂ©sultatpatient : CT gĂšne R,N et E :>45. ContrĂŽle positif : OK. ContrĂŽle nĂ©gatif : OK . ContrĂŽle interne : 29. conclusion. RT−PCR Sarscov−2 : NĂ©gatif. commentaire. −. Si la valeur de Ct est . ou = 33 , la prĂ©sence d'ARN viral dĂ©tectĂ© est compatible avec une excrĂ©tion virale significative. −. Si la valeur de Ct est > 33, la prĂ©sence d'ARN virale dĂ©tectĂ© est compatible
Forum Futura-Sciences les forums de la science INFOS Covid-19, SARS-CoV2 actualitĂ©s et discussions Covid-19 discussion gĂ©nĂ©rale Discussion fermĂ©e Affichage des rĂ©sultats 1 321 Ă  1 350 sur 4131 26/03/2020, 17h00 1321 Re Covid-19 Question sur les ordres de grandeur en jeu - EnvoyĂ© par JPL Je n’exprime simplement qu’un avis strictement personnel qui est que le style de la plupart de tes messages ces temps-ci me lasse et me hĂ©risse quelque peu le poil. Et je te rappelle la charte du forum Ok j'ai parfois du mal Ă  faire le distingo quand c'est effectivement toujours visible sur la gauche. - 26/03/2020, 17h15 1322 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale LĂ  cela risque d'ĂȘtre trĂšs problĂ©matique si l'Ă©pidĂ©mie Ă©volue de la mĂȘme façon qu'en mĂ©tropole, ils ne peuvent pas dĂ©placer les personnes atteintes vers d'autres hĂŽpitaux comme chez nous. 26/03/2020, 17h18 1323 JPL Responsable des forums Re Covid-19 Question sur les ordres de grandeur en jeu EnvoyĂ© par arbanais83 Ok j'ai parfois du mal Ă  faire le distingo quand c'est effectivement toujours visible sur la gauche. Oui, mais ça ce n’est hĂ©las pas paramĂ©trable. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 26/03/2020, 17h33 1324 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par minushabens les gens qui excrĂštent du virus doivent ĂȘtre dĂ©jĂ  bien chargĂ©s, donc j'ai l'impression que ça doit ĂȘtre nĂ©gligeable. Ce qui est plus problĂ©matique est la surinfection parce que quand des souches diffĂ©rentes circulent chez un mĂȘme individu il y a toujours un risque de recombinaison avec des effets imprĂ©visibles. Cela dit j'ai vu une Ă©tude qui montre qu'il y a souvent plusieurs souches chez un mĂȘme individu mais pas de recombinaison et qu'une seule au plus est transmise mais sur un petit Ă©chantillon. La question que je me pose avec le temps pour renouveler son FFP2 est liĂ©e au fait que j'ai lu que l’excrĂ©tion Ă©tait intense en dĂ©but de contamination, ce qui est excrĂ©tĂ© ne rĂ©infecte pas et ralenti l'intensitĂ© de lutte de l'organisme, j'espĂšre que quelqu'un comprends cette hypothĂšse de process un peu compliquĂ©e. La consĂ©quence est que les 4 heures prescrites le sont dans une homologation hors COVID19 j'ai l'impression la crainte que le FFPP2 a potentiellement une capacitĂ© toxique en dĂ©but d'infection du coup. Les Retex le diront peut-ĂȘtre en attendant les soignants tombent.. 26/03/2020, 17h41 1325 Re Covid-19 Question sur les ordres de grandeur en jeu EnvoyĂ© par JPL Oui, mais ça ce n’est hĂ©las pas paramĂ©trable. Je ne te le reproche pas, je n'ai juste pas pas attention, je serai plus vigilent la prochaine fois. 26/03/2020, 17h43 1326 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Si ce fait est avĂ©rĂ©, cela est presque concomitant du dĂ©part de l'Ă©pidĂ©mie en Chine. Pas Ă©tonnant qu'ils n'aient pas rĂ©ussi Ă  retrouver leur patient 0 DerniĂšre modification par arbanais83 ; 26/03/2020 Ă  17h46. 26/03/2020, 18h01 1327 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par arbanais83 Finalement le pangolin serait italien ? C'est Trump qui va avoir l'air malin avec son "virus chinois" 26/03/2020, 20h01 1328 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Bonsoir, Parce que la grippe ne fait pas une croissance exponentielle avec comme potentiel 500 000 morts. Pourriez-vous me donner des ref d'articles scientifiques modĂ©lisant les Ă©pidĂ©mies de grippe saisonniĂšre en France pour les cinq derniĂšres annĂ©es ? Moi de mon cĂŽtĂ© j'ai ça Et puis ça EpidĂ©mie grippe Extrait du bulletin Eurosurveillance Vol 7, n°12 de dec 2002 c'est une pĂ»blication de l'InVS Si c'est pas un dĂ©but exponentiel en 95-96, alors qu'est-ce que c'est ?... Et puis ça aussi Hospi H1N1 et puis ça H1N1 2009 confirmĂ© Extrait du BEH n°93 du 20 avril 2010 de l'InVS. On voit trĂšs bien que ça progresse beaucoup moins vite que le SRAS-CoV-2, on le voit parfaitement Donc merci de bien vouloir sourcer le fait que les Ă©pidĂ©mies de grippe saisonniĂšres n'ont pas une progression exponentielle Ă  leur dĂ©but. 26/03/2020, 20h10 1329 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par AlephKhobol Donc merci de bien vouloir sourcer le fait que les Ă©pidĂ©mies de grippe saisonniĂšres n'ont pas une progression exponentielle Ă  leur dĂ©but. Bravo, tu es le 2Ăšme Ă  oublier la 2nde partie de la phrase "avec un potentiel de 500 000 morts". On va faire simple dans tes affirmations, tu comparais les chiffres Ă  l'instant actuel. Donc le haut de l'Ă©pidĂ©mie de la grippe, quand il n'y a plus de croissance avec le base de l'Ă©pidĂ©mie de Covid-19, quand elle est encore exponentielle et donc avec un potentiel de morts beaucoup plus grand. D'oĂč la remarque. Comme on a dĂ©jĂ  rĂ©pondu 100 fois Ă  ce genre de remarques dignes de Raoult sur YouTube, je ne savais pas si tu n'avais pas compris le concept d'exponentielle Covid-19 actuellement ou celui de "nombre de morts potentiels". Visiblement, aucun des 2 donc j'ai eu raison de couvrir large. 26/03/2020, 20h30 1330 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par pm42 dignes de Raoult sur YouTube... Je me demande pourquoi, sur ce forum qui est censĂ© ĂȘtre pro-science on accepte des dĂ©nigrements gratuits, de savants faisant figure d'autoritĂ© dans leurs domaines. Et ne me parlait de libertĂ© d'expression... 26/03/2020, 21h22 1331 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par yves95210 Finalement le pangolin serait italien ? C'est Trump qui va avoir l'air malin avec son "virus chinois" Mais si ce truc est "nĂ©" en Italie, quel serait le rĂ©servoir ?? Une chauve-souris, comme ce qui est suspectĂ© Ă  la base ? "Cette signature est le rĂ©sultat d'une expĂ©rience ratĂ©e sur un bretzel" 26/03/2020, 21h41 1332 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale On va faire simple dans tes affirmations, tu comparais les chiffres Ă  l'instant actuel. Donc le haut de l'Ă©pidĂ©mie de la grippe, quand il n'y a plus de croissance avec le base de l'Ă©pidĂ©mie de Covid-19, quand elle est encore exponentielle et donc avec un potentiel de morts beaucoup plus grand. Ah bon ? Je vous invite Ă  lire attentivement les rĂ©fĂ©rences que j'ai mises en particulier le BEH n°93 du 20 avril 2010, vous constaterez que l'histogramme des dĂ©cĂšs que j'ai mis en PJ et qui est tirĂ© de ce document couvre l'ensemble de l'Ă©pidĂ©mie, avec une croissance plus qu'exponentielle au dĂ©but. Je vous invite Ă©galement Ă  bien regarder les courbes publiĂ©es dans le bulletin Eurosurveillance, vous verrez qu'elles couvrent justement le dĂ©but de l'Ă©pidĂ©mie, avec une forme tout Ă  fait caractĂ©ristique dite de "courbe logistique". D'oĂč sortez vous l'Ă©valuation de morts ??? Pouvez-vous me sourcer cette Ă©valuation ? D'avance merci. AK 26/03/2020, 21h50 1333 JPL Responsable des forums Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par AlephKhobol Donc merci de bien vouloir sourcer le fait que les Ă©pidĂ©mies de grippe saisonniĂšres n'ont pas une progression exponentielle Ă  leur dĂ©but. J’ai dit aujourd’hui dans une autre discussion que la diffĂ©rence rĂ©side dans le fait que si les dĂ©buts des Ă©pidĂ©mies de grippe sont probablement exponentiels, ce dont on est sĂ»r c’est que ces Ă©pidĂ©mies s’arrĂȘtent spontanĂ©ment, tandis que dans le cas prĂ©sent on n’a absolument aucune certitude que ce sera le cas et le fait que cette Ă©pidĂ©mie se propage dans des pays chauds laisse clairement penser que le retour des beaux jours n’aura pas le mĂȘme effet que pour la grippe. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 26/03/2020, 22h21 1334 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par AlephKhobol avec une croissance plus qu'exponentielle au dĂ©but. Pour le dĂ©terminer sur le nombre de points qu'on a, il faut le faire. C'est l'Ă©quivalent de "un Ă©chantillon de 20 personnes est plus significatif que 10000" je suppose. EnvoyĂ© par AlephKhobol D'oĂč sortez vous l'Ă©valuation de morts ??? Pouvez-vous me sourcer cette Ă©valuation ? D'avance merci. Facile cela a Ă©tĂ© publiĂ© partout. C'est l'Ă©valuation pour le Royaume-Uni, exactement le mĂȘme nombre d'habitants et un peu moins de personnes agĂ©es que la France. 26/03/2020, 22h58 1335 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale des Ă©pidĂ©mies de grippe sont probablement exponentiels, ce dont on est sĂ»r c’est que ces Ă©pidĂ©mies s’arrĂȘtent spontanĂ©ment, tandis que dans le cas prĂ©sent on n’a absolument aucune certitude que ce sera le cas Ce qui signifie, si je comprends bien, qu'il existeraient des Ă©pidĂ©mies qui ne s'arrĂȘtent que grĂące Ă  l'action de l'Homme. Cette proposition est un peu Ă©tonnante car cela suppose qu'on ait pu comparer des Ă©pidĂ©mies identiques type d'agent infectieux, souche, environnement, saison, etc. avec et sans action de l'Homme, et qu'ainsi on ait pu dire "avec action de l'Homme ça s'arrĂȘte, sans action ça ne s'arrĂȘte pas". Avez-vous des exemples ? 26/03/2020, 23h08 1336 JPL Responsable des forums Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Il est exact que la grippe est un type d’épidĂ©mie qui s’arrĂȘte toute seule, pour reprendre l’annĂ©e d’aprĂšs avec des souches de virus plus ou moins diffĂ©rentes. À l’opposĂ© des Ă©pidĂ©mies de maladies comme la rougeole ou la poliomyĂ©lite ne s’arrĂȘtent pas toutes seules, raison pour laquelle l’hostilitĂ© aux vaccins manifestĂ©e par trop de gens est criminelle et produit de ravages qui restent contenus par l'immunitĂ© du reste de la population et des mesures mĂ©dicales pour les contenir. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 27/03/2020, 00h00 1337 JPL Responsable des forums Re Covid-19 Question sur les ordres de grandeur en jeu Au prochain message de polĂ©mique personnelle je distribue des cartons. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 27/03/2020, 05h29 1338 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Pour la comparaison avec la grippe saisonniĂšre, je viens de voir ça qui y Ă©tait dĂ©jĂ  depuis pas mal de temps sur un des sites que j'utilise pour suivre la progression Je le trouve trĂšs bien et on peut modifier les graphiques, tĂ©lĂ©charger les donnĂ©es brutes, etc. 27/03/2020, 06h29 1339 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Yaourt Ă  la viande Mais si ce truc est "nĂ©" en Italie, quel serait le rĂ©servoir ?? Une chauve-souris, comme ce qui est suspectĂ© Ă  la base ? Je plaisantais ! Plus sĂ©rieusement les Chinois font maintenant remonter l'origine de l'Ă©pidĂ©mie au moins Ă  novembre. Sauf qu'Ă  l'Ă©poque l'existence de ce nouveau coronavirus Ă©tait inconnue, et Ă©videmment aucune mesure n'Ă©tait prise pour Ă©viter sa transmission, que ce soit localement ou par des voyageurs. Il est donc possible qu'il y ait eu des cas dĂšs novembre ou dĂ©cembre un peu partout dans le monde, passĂ©s inaperçus asymptomatiques ou symptĂŽmes bĂ©nins ou pneumonies Ă  l'origine mal identifiĂ©e, Ă©ventuellement attribuĂ©s Ă  la grippe puisque c'Ă©tait la saison. 27/03/2020, 06h34 1340 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Pourquoi SantĂ© Publique France n'a toujours pas publiĂ© le point hebdomadaire de mortalitĂ© pour la semaine 11 ? Cela aurait dĂ» ĂȘtre fait ce mercredi. Certaines donnĂ©es sont-elles plus compliquĂ©es Ă  obtenir dans les circonstances actuelles ? 27/03/2020, 06h54 1341 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Un graphique que je trouve intĂ©ressant sur Ourworldindata le nombre de dĂ©cĂšs en fonction du nombre de cas dĂ©clarĂ©. Il semble y avoir un "plancher " Ă  0,25 % , suivi longtemps par l'Allemagne, mais elle est montĂ©e Ă  0,5 % rĂ©cemment, et par d'autres pays qui ont une politique de tests intense. Si on admet un taux d'immunitĂ© de 60 % pour protĂ©ger la population, soit environ 40 millions de personnes immunisĂ©es en France, ça donnerait donc un minimum de 100 000 dĂ©cĂšs Ă  accepter. Il faut nĂ©anmoins considĂ©rer qu'en pĂ©riode de croissance exponentielle, un rapport comme celui-ci est sensible au temps qu'il faut pour diagnostiquer un cas ou un dĂ©cĂšs , ce qui revient Ă  un facteur de biais de expk t. Il faut donc estimer le dĂ©lai moyen entre le temps de diagnostic, et le temps de dĂ©cĂšs. Si c'est de l'ordre de 1 semaine, avec un temps de doublement de 3 Ă  4 jours, on est Ă  un facteur 4. Si les systĂšmes de soin sont dĂ©bordĂ©s, on peut aussi avoir un nouveau facteur de plusieurs unitĂ©s. Le risque en France est donc bien de plusieurs centaines, voire un million de morts si les mesures prises n'Ă©taient pas efficaces pour bloquer la croissance de l'Ă©pidĂ©mie. A moins que des mĂ©dicaments miracles fassent chuter le taux de lĂ©talitĂ© bien sĂ»r ... Le plus dur n'est pas de piger les raisonnements compliquĂ©s, mais d'accepter les simples. 27/03/2020, 07h13 1342 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par yves95210 Plus sĂ©rieusement les Chinois font maintenant remonter l'origine de l'Ă©pidĂ©mie au moins Ă  novembre. Sauf qu'Ă  l'Ă©poque l'existence de ce nouveau coronavirus Ă©tait inconnue, et Ă©videmment aucune mesure n'Ă©tait prise pour Ă©viter sa transmission, que ce soit localement ou par des voyageurs. Il est donc possible qu'il y ait eu des cas dĂšs novembre ou dĂ©cembre un peu partout dans le monde, passĂ©s inaperçus asymptomatiques ou symptĂŽmes bĂ©nins ou pneumonies Ă  l'origine mal identifiĂ©e, Ă©ventuellement attribuĂ©s Ă  la grippe puisque c'Ă©tait la saison. Dans les rares endroits oĂč des tests ont Ă©tĂ© pratiquĂ©s en masse y compris sur des sujets ne prĂ©sentant pas de symptĂŽmes Islande, ville de Vo en Italie aprĂšs sa mise en quarantaine, il est apparu que plus de la moitiĂ© des porteurs du virus Ă©taient asymptomatiques. HypothĂšse testĂ©e Ă  l'aide du simulateur. J'ai conservĂ© les valeurs par dĂ©faut des paramĂštres, sauf d'une part le taux d'hospitalisation, d'autre part le taux de lĂ©talitĂ©. Pour le taux d'hospitalisation j'ai pris 7,5%, en supposant que, conformĂ©ment aux stats chinoises, les cas graves reprĂ©sentent environ 15% des patients prĂ©sentant des symptĂŽmes, qui eux mĂȘme ne reprĂ©sentent que 50% des porteurs du virus contaminĂ©s Ă  la mĂȘme date. Pour le taux de lĂ©talitĂ©, j'ai pris 0,7%, autrement dit prĂšs de 10% des cas graves. Avec ces paramĂštres, pour la population française 67 millions, on obtient un nombre cumulĂ© de cas ayant donnĂ© lieu Ă  hospitalisation Ă©gal Ă  6700, 50 jours aprĂšs le premier dĂ©cĂšs et 100 jours aprĂšs le dĂ©but de l'Ă©pidĂ©mie. Ce nombre est Ă  peu prĂšs Ă©gal Ă  celui des cas confirmĂ©s jusqu'au 16 mars. Cela ferait remonter le premier dĂ©cĂšs Ă  fin janvier, et le dĂ©but de l'Ă©pidĂ©mie Ă  dĂ©but dĂ©cembre. Et il y aurait dĂ©jĂ  eu prĂšs de 40 dĂ©cĂšs et d'un millier de cas graves, non attribuĂ©s au coronavirus, avant le 1er mars. Bien sĂ»r ce n'est qu'une simulation, Ă  prendre avec des pincettes. Mais elle montre que les donnĂ©es dont on dispose en France sont compatibles avec une prĂ©sence du virus depuis dĂ©but dĂ©cembre. Et en Italie au moins une semaine plus tĂŽt. IntĂ©ressant, non ? 27/03/2020, 07h17 1343 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Archi3 Si on admet un taux d'immunitĂ© de 60 % pour protĂ©ger la population, soit environ 40 millions de personnes immunisĂ©es en France, ça donnerait donc un minimum de 100 000 dĂ©cĂšs Ă  accepter. C'est l'ordre de grandeur mais l'Ă©tude que j'ai postĂ© plus haut en anglais de l'Imperial College fait rĂ©fĂ©rence et c'est elle qui a fait changer d'avis certains gouvernements dont celui de Boris Johnson. Un des conseillers du gouvernement anglais Ă©valuait rĂ©cemment un minimum Ă  25000 "si tout va bien" et si on ne fait rien, ce serait plutĂŽt du 500 000 comme dĂ©jĂ  dit. EnvoyĂ© par Archi3 Le risque en France est donc bien de plusieurs centaines, voire un million de morts si les mesures prises n'Ă©taient pas efficaces pour bloquer la croissance de l'Ă©pidĂ©mie J'ai un peu de mal Ă  voir comment on arriverait Ă  des millions. A titre indicatif, bien avant qu'on ait des systĂšmes sanitaires, des moyens de communication instantanĂ©s et mĂȘme des journaux, les populations se confinaient spontanĂ©ment et isolaient les malades avec une efficacitĂ© plus ou moins grande compte tenu de la non comprĂ©hension des mĂ©canismes de propagation. Donc "ne rien faire" s'arrĂȘterait de lui mĂȘme si la mortalitĂ© devenait Ă©norme. 27/03/2020, 07h19 1344 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Bonjour, Les mĂ©decins de la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre persistent et signent. Hier, un autre a publiquement annoncĂ© que la chloroquine n'Ă©tait vraisemblablement pas le remĂšde miracle. DerniĂšre modification par mh34 ; 27/03/2020 Ă  07h32. Motif voir explication message vert plus bas 27/03/2020, 07h27 1345 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale Certaines donnĂ©es sont-elles plus compliquĂ©es Ă  obtenir dans les circonstances actuelles ? Si on croit certains, seuls les chiffres chinois, iraniens et russes sont faux. Les chinois ont trouvĂ© les cas de novembre grĂące Ă  des prĂ©lĂšvements conservĂ©s, aujourd'hui ils cherchent les liens entre ces disparus et le marchĂ© au poisson de Wuhan, considĂ©rĂ© point zĂ©ro pour l'instant, mais comme ils y ont trouvĂ© par hasard une famille rĂ©fugiĂ©e lĂ  depuis un mois et non contaminĂ©e, ça complique le schĂ©ma simpliste initial. Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules CĂ©sar 27/03/2020, 07h27 1346 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale PS avec les mĂȘmes paramĂštres, en tenant compte de la date de l'"intervention" visant Ă  rĂ©duire le R0 = le confinement Ă  partir du 17/3 en France, et avec un R0 aprĂšs intervention d'environ 0,6, on obtient un pic de 28000 patients hospitalisĂ©s vers le 10 avril. Pic qui ressemble d'ailleurs plus Ă  un plateau, avec plus de 25000 hospitalisĂ©s de dĂ©but avril jusqu'Ă  presque fin avril. 27/03/2020, 07h30 1347 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par pm42 J'ai un peu de mal Ă  voir comment on arriverait Ă  des millions. A titre indicatif, bien avant qu'on ait des systĂšmes sanitaires, des moyens de communication instantanĂ©s et mĂȘme des journaux, les populations se confinaient spontanĂ©ment et isolaient les malades avec une efficacitĂ© plus ou moins grande compte tenu de la non comprĂ©hension des mĂ©canismes de propagation. Donc "ne rien faire" s'arrĂȘterait de lui mĂȘme si la mortalitĂ© devenait Ă©norme. RapiditĂ©, frĂ©quence et amplitude des mouvements de population dans l'activitĂ© Ă©conomique sont certainement les paramĂštres a considĂ©rer. Ne serait-ce dĂ©jĂ  que ce qui touche Ă  l'approvisionnement alimentaire. 27/03/2020, 07h31 1348 mh34 Responsable des forums Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Bonjour, Les mĂ©decins de la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre persistent et signent. Hier, un autre a publiquement annoncĂ© que la chloroquine n'Ă©tait vraisemblablement pas le remĂšde miracle. Quelle est la motivation de Raoult ? Apparemment, c'est un gars brillant, il est considĂ©rĂ© comme une grosse pointure de son domaine
 Est-ce qu'il n'a pas plus Ă  perdre qu'Ă  gagner dans une bagarre qui risque de tourner court ? Qu'aurait-il Ă  gagner en publiant une Ă©tude qui semble bidon ? Le corps mĂ©dical d'une part, mais aussi l'opinion publique, ne vont-ils pas finir par lui demander des comptes ? ON va Ă©viter de donner ce tour Ă  ce sujet SVP...autrement dit merci de rester factuel J'ai laissĂ© volontairement la citation pour expliciter la raison de l'intervention de modĂ©ration mais toute tentative de rĂ©ponse sera supprimĂ©e DerniĂšre modification par mh34 ; 27/03/2020 Ă  07h33. 27/03/2020, 07h36 1349 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Archi3 Il faut nĂ©anmoins considĂ©rer qu'en pĂ©riode de croissance exponentielle, un rapport comme celui-ci est sensible au temps qu'il faut pour diagnostiquer un cas ou un dĂ©cĂšs , ce qui revient Ă  un facteur de biais de expk t. Il faut donc estimer le dĂ©lai moyen entre le temps de diagnostic, et le temps de dĂ©cĂšs. Si c'est de l'ordre de 1 semaine, Selon le mĂȘme site, le dĂ©cĂšs intervient entre 2 et 8 semaines aprĂšs l'apparition des premiers symptĂŽmes. Donc disons entre 1 et 7 semaines aprĂšs le diagnostic en comptant 1 semaine pour l'aggravation des symptĂŽmes, la prise en charge par l'hĂŽpital, le test et la remontĂ©e de son rĂ©sultat. Mais Ă©videmment ça sera plutĂŽt vers le bas de la fourchette si les hĂŽpitaux sont saturĂ©s. 27/03/2020, 07h44 1350 Re Covid-19 ; discussion gĂ©nĂ©rale EnvoyĂ© par Bonjour, Les mĂ©decins de la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre persistent et signent. Hier, un autre a publiquement annoncĂ© que la chloroquine n'Ă©tait vraisemblablement pas le remĂšde miracle, J'ai dĂ©cidĂ© de ne plus m'occuper de cette bataille d'experts, ça devient ridicule et inintĂ©ressant, d'autant plus que la grosse majoritĂ© des intervenants ici, dont toi et moi, n'ont aucune formation permettant un jugement de valeurs. Mais une autre bataille semble s'engager, Ă  un autre niveau. J'entends de plus en plus de commentaires de mĂ©decins qui semblent remettre en cause les avis provenant de Chine. Les mĂ©tĂ©orites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier. Sur le mĂȘme sujet Discussions similaires RĂ©ponses 1902 Dernier message 05/04/2020, 00h28 Fuseau horaire GMT +1. Il est actuellement 08h00.
ï»żCeprogramme permet d'Ă©tudier la compatibilitĂ© entre le nombre de chiffres significatifs du rĂ©sultat d'un calcul et l'incertitude des donnĂ©es. Les exemples Ă©tudiĂ©s sont des calculs d'aires ou de volumes. L'incertitude peut ĂȘtre choisie Ă  0,5 ou 1 sur le dernier chiffre significatif. ( Ex : 1,24 signifie une valeur comprise entre 1,235 La question de la transmission du SARS-CoV-2 par une personne asymptomatique est particuliĂšrement importante actuellement, afin d’adapter au mieux les mesures de prĂ©vention et de lutte contre l’épidĂ©mie de Covid-19. De nombreuses Ă©quipes scientifiques tentent donc de savoir si une personne porteusedu SARS-CoV-2 qui ne prĂ©sente pas de symptĂŽmes peut excrĂ©ter des particules virales. Si oui, sont-elles aussi contagieuses que les personnes malades ? L'enjeu de ces questions est important car si elles ne sont pas isolĂ©es, ces personnes peuvent sans le savoir transmettre le virus Ă  d’autres, susceptibles de dĂ©velopper une forme clinique parfois grave de la nouvelle Ă©tude menĂ©e par des chercheurs de l’University of Ulsan College of Medicine, en CorĂ©e du Sud, et publiĂ©e dans la revue ThoraxrĂ©vĂšle que les personnes atteintes d'une infection silencieuse », soit les porteurs sains », possĂšdent autant de charge virale dans le nez et la gorge que celles prĂ©sentant des symptĂŽmes. Compte tenu du nombre important de ces personnes, un cinquiĂšme de celles infectĂ©es, selon les rĂ©sultats de l'Ă©tude, ces porteurs sains peuvent donc jouer un rĂŽle clĂ© dans la propagation de la Covid-19. Ainsi, les personnes infectĂ©es par le SRAS-CoV-2 mais qui ne prĂ©sentent pas de symptĂŽmes sont toujours porteuses d'une charge virale assez Ă©levĂ©e pour ĂȘtre la prĂ©sence d'une charge virale chez les porteurs sainsMais comme l'expliquent les chercheurs l'ampleur de cette charge virale et la mesure dans laquelle elle pourrait contribuer Ă  la propagation du virus n'Ă©taient pas claires ». Pour Ă©claircir ce sujet, ces derniers ont comparĂ© la charge virale quantitĂ© de virus prĂ©sent dans le sang circulant de 213 personnes testĂ©es positives pour le SRAS-CoV-2, mais qui ne prĂ©sentaient pas toutes des symptĂŽmes d'infection. À la suite d'une importante Ă©pidĂ©mie de Covid-19 dans la ville de Daegu, en CorĂ©e du Sud, au dĂ©but de la pandĂ©mie les cas-contact de ces personnes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s, ce qui a permis de dĂ©couvrir plus de 3 000 cas de Covid-19, dont la gravitĂ© des symptĂŽmes Ă©tait de nulle » Ă  grave ».Les personnes prĂ©sentant des symptĂŽmes lĂ©gers ou sans symptĂŽmes ont Ă©tĂ© admises dans des Ă©tablissements de soins spĂ©cialisĂ©s pour les isoler et les surveiller. Celles-ci ont Ă©tĂ© classĂ©es comme asymptomatiques si elles ne prĂ©sentaient aucun des symptĂŽmes suivants fiĂšvre, frissons, douleur musculaire, fatigue, nez qui coule ou bouchĂ©, perte de goĂ»t ou de l'odorat, mal de gorge, difficultĂ©s Ă  avaler, toux, mal de crĂąne, vertiges, perte d'appĂ©tit, nausĂ©e, vomissements, douleurs abdominales et diarrhĂ©e. Avant la pĂ©riode d'isolement, 41 personnes n'ont dĂ©veloppĂ© aucun symptĂŽme. Puis 39 d'entre elles ont subi un autre test de prĂ©lĂšvement sur le nez et la gorge 13 jours aprĂšs leur diagnostic initial. Une force motrice essentielle pour la propagation de la Covid-19 »Sur les 172 autres personnes prĂ©sentant des symptĂŽmes bĂ©nins, 144 ont Ă©tĂ© retestĂ©es, soit un total de 183 personnes incluses dans l'analyse finale. Il s'avĂšre que plus de la moitiĂ© des personnes sans symptĂŽmes Ă©taient toujours positives au virus, comme prĂšs des deux tiers de celles prĂ©sentant des symptĂŽmes bĂ©nins, mais il n'y avait toutefois pas de diffĂ©rence significative en ce qui concerne la quantitĂ© d’ARN viral dĂ©tectĂ©e entre les deux groupes. Si d'autres travaux doivent ĂȘtre menĂ©s pour confirmer ces rĂ©sultats, les chercheurs estiment que leur dĂ©couverte renforce l'hypothĂšse dĂ©jĂ  prĂ©sentĂ©e dans de nombreuses autres Ă©tudes que les personnes asymptomatiquespeuvent propager le virus. Étant donnĂ© que la plupart des personnes asymptomatiques atteintes par la Covid-19 sont susceptibles de passer inaperçues auprĂšs des agents de santĂ© et de continuer Ă  rĂ©sider au sein des communautĂ©s, ces personnes peuvent agir comme une force motrice essentielle pour la propagation communautaire de la Covid-19 », expliquent-ils. La prochaine Ă©tape consiste dĂ©sormais Ă  dĂ©terminer prĂ©cisĂ©ment combien de temps et dans quelle mesure les personnes asymptomatiques sont contagieuses, pour ainsi Ă©tablir des rĂšgles de quarantaine appropriĂ©es pour ces derniĂšres. En attendant, ces rĂ©sultats confirment bien l’importance de la distanciation sociale et du port du masque. Nos donnĂ©es renforcent la recommandation d'utiliser des masques quelle que soit la prĂ©sence de symptĂŽmes, et suggĂšrent que le test de dĂ©pistage du SRAS-CoV-2 devrait inclure les personnes asymptomatiques qui travaillent dans des milieux Ă  haut risque, comme les Ă©tablissements de santĂ© », conclut l'auteur principal de l'Ă©tude le Pr Sung-Han Kim. A noter qu'en France, une Ă©tude menĂ©e par l'Inserm en avril en Ă©tait venue Ă  la mĂȘme conclusion. Sur la base des rĂ©sultats obtenus, elle confirmait qu’il existe bien des personnes chez lesquelles une excrĂ©tion du virus est mise en Ă©vidence par les prĂ©lĂšvements nasopharyngĂ©s, avant qu’elles ne dĂ©veloppent des symptĂŽmes voire sans qu’elles n’en dĂ©veloppent. Toutesles Ă©tudes ont rapportĂ© une Ă©valuation basĂ©e sur la PCR de l’excrĂ©tion virale et 12 Ă©tudes ont rapportĂ© des donnĂ©es sur la culture virale. En ce qui concerne l’excrĂ©tion virale, les donnĂ©es ont rĂ©vĂ©lĂ© que la durĂ©e variait d’un minimum de 1 jour Ă  83 jours, bien que la durĂ©e mĂ©diane combinĂ©e de l’excrĂ©tion d’ARN des Ă©chantillons respiratoires sur la base de
Une nouvelle hausse des malades en rĂ©animation et plus de 20 000 nouveaux cas positifs. Les indicateurs de l’épidĂ©mie de Covid-19 se sont encore dĂ©tĂ©riorĂ©s ces derniĂšres 24 heures avec un nouveau record, selon les chiffres publiĂ©s par SantĂ© Publique France vendredi 9 nombre de malades du Covid-19 hospitalisĂ©s en rĂ©animation a lĂ©gĂšrement grimpĂ© vendredi, selon l’agence sanitaire. Au total, 1 439 personnes sont en rĂ©animation, soit 21 de plus que la veille, soit encore un nouveau record depuis suite aprĂšs la publicitĂ©Les nouvelles admissions en rĂ©animation, l’un des autres indicateurs importants pour suivre l’évolution de l’épidĂ©mie, puisque le principal enjeu est d’éviter que les hĂŽpitaux ne soient dĂ©bordĂ©s par un afflux massif de patients, sont en hausse Ă©galement avec 150 patients, soit 36 de plus que la pic de l’épidĂ©mie, dĂ©but avril, plus de 7 000 malades Ă©taient hospitalisĂ©s dans ces services, essentiellement ceux qui avaient besoin d’ĂȘtre placĂ©s sous respiration artificielle. Ce nombre a ensuite fortement chutĂ© jusqu’à fin juillet, puis a Ă©voluĂ© dans une fourchette comprise entre 350 et 400 patients jusqu’à fin aoĂ»t, avant de reprendre en augmentation constante. La capacitĂ© nationale actuelle est d’environ 5 000 lits de rĂ©animation. Il faut faire le deuil d’un monde sans coronavirus »De nouvelles villes en alerte maximale Les sĂ©jours Ă  l’hĂŽpital, qui englobent Ă©galement des formes un peu moins graves de la maladie, poursuivent leur augmentation continue 7 843, +240 par rapport Ă  la veille, dont 848 nouveaux 339 nouveaux cas de contamination par le coronavirus ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s au cours des derniĂšres 24 heures, un record depuis l’utilisation des tests Ă  grande suite aprĂšs la publicitĂ©Le taux de positivitĂ© des tests proportion des personnes positives sur l’ensemble des personnes testĂ©es continue sa progression et dĂ©passe pour la premiĂšre les 10 %, Ă  10,4 %.Les conseils d’un Ă©pidĂ©miologiste si vous comptez faire la fĂȘte malgrĂ© les recommandationsDans les derniĂšres 24 heures, 62 personnes sont mortes du Covid, portant le total de dĂ©cĂšs Ă  l’hĂŽpital ou en Ehpad depuis le dĂ©but de l’épidĂ©mie Ă  au moins 32 Ă  la dĂ©tĂ©rioration de la situation, le gouvernement a annoncĂ© jeudi le passage au cours du week-end de Grenoble, Saint-Etienne, Lyon et Lille en zone d’alerte maximale. Ces villes rejoignent ainsi Aix-Marseille et Paris Ă  ce niveau d’alerte synonyme de bars fermĂ©s et restaurants qui doivent limiter leur accueil, de salles de sport fermĂ©es etc..
lfENM.
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