Tout allait bien tant que la Chine concourrait pour être la première puissance économique mondiale. Elle est désormais menaçante, agressive. Elle avoue des projets de conquête. Taïwan tremble. L’Australie frémit. Le Japon n’est pas tranquille. Elle construit les routes de la Soie. Elle prend pied en Afrique. Surtout, elle se veut un modèle de développement et de société où l’efficacité vaut mieux que toutes les formes de liberté. Un modèle qu’elle promeut contre l’ordre libéral des démocraties dont elle raille les faiblesses et les difficultés. On est bien dans la confrontation de systèmes de valeurs. La Chine, jadis maîtresse du temps long, forte de son millénaire d’empire, est soudain saisie par le désir troublant de la puissance immédiate. Monsieur Xi en fait une affaire personnelle. Joe Biden y répond en tissant une toile de contention dans la zone indo-pacifique. Cela se traduit par le partenariat avec l’Australie et le Royaume-Uni dénommé AUKUS », dont le premier acte est la fameuse vente à l’Australie de sous-marins américains à propulsion nucléaire. Et par la création la semaine dernière à Washington du Quad », une alliance entre les Etats-Unis, l’Australie, le Japon et l’Inde. On y discute sécurité et économie. Au passage, il s’agit aussi de s’assurer l’accès aux terres rares » et aux micro-processeurs. Faut-il choisir son camp ? La guerre froide exige que l’on désigne son camp. L’Europe sera-t-elle donc sommée de choisir, comme tout le monde ? Joe Biden le demande à ses alliés. Doit-on pour autant se laisser embrigader dans la croisade contre la Chine ? La suprématie du monde, ce n’est pas le projet de l’Europe », soulignait Pascal Boniface aux Géopolitiques de Nantes », il y a quelques jours. A quoi Pierre Haski répondait par cette autre interrogation Rester neutre, n’est-ce pas risquer de laisser la place à la Chine ? » Ce sera donc difficile de s’abstenir. Et la question répétitive, lancinante, qui se pose à chaque crise internationale est là quelle politique commune de défense l’Union européenne pourra-t-elle mettre en place un jour ? Dans l’affaire des sous-marins, les Européens ont tardé à afficher leur solidarité avec la France. Ce fut des mots doux, peu de gestes rudes. L’Europe peut-elle être un herbivore dans un monde de carnivores ? Le piège de Thucydide La guerre froide s’installe, la guerre chaude est-elle pour autant inévitable ? L’Histoire inspire à nouveau. Des théoriciens, nourris de lectures antiques, évoquent avec délices le piège de Thucydide », allusion à la Guerre du Péloponnèse, racontée par l’historien grec, et qui opposa Spartes à Athènes. Ils en ont tiré une leçon et un concept toute puissance voyant naître une concurrente lui fera la guerre tôt ou tard. On n’en est pas là, heureusement. Mais on craint l’incident malheureux, le dérapage incontrôlé, car ce monde en recomposition évolue dans un univers sans règles ni usages. Parfois, sans mémoire. Il y a quelques mois encore, on ne croyait pas aux scenarii du pire, écrits par des boutes-feux qui auraient plaisir à effrayer. Aujourd’hui, on se dit que la réalité pourrait rattraper la fiction. André Crettenand
LHistoire ne se répète jamais elle bégaie ! Posté dans 3 octobre 2015 15 h 58 min par GEGE DE SAINTAND Commentaire 0 0 Souvenons-nous Nous sommes en 1848. La journée de travail du textile lyonnais vient de passer de quatorze à douze heures. Pour la chambre patronale des soieries, c’est la catastrophe.March 4, 2022 a. Selon l'opinion commune, nous pouvons tirer des leçons » de l'histoire. L'histoire ne se répète pas, mais elle se plagie. "LâHistoire ne se répète pas, elle bégaie." 16 Bien sûr, les deux propositions des manuels ne sont pas vraiment contradictoires ce quâil faut répéter, pour ceux-ci, câest la façon dont la vie ne se répète pas, la façon dont quelque chose toujours arrive, la façon dont il nâarrive jamais quâil nâarrive pas quelque chose. Citation du Jour . Nous ne devons pas laisser l'histoire se répéter . Hegel divise l'histoire en plusieurs étapes distinctes à savoir, l'Oriental, le Persan, le grec, le romain, l'Allemand, et le moderne. Comme vous tous/toutes, jâai lu le tract dâannonce diffusé en boites aux lettres et daté du 6/10/08. La France de lâentre-deux-guerres France 2 - Romain Icard "Si lâHistoire ne se répète pas, elle bégaie" Voici une citation pour chacun de ses thèmes similaires Si l'amour existe tu en es l'histoire. Une Sélection de 7 citations et proverbes sur le thème histoire se repete. ⦠or. Nous ne sommes pas en 1958, l'armée ne songe pas à un putsch et aucun homme providentiel de la stature du général de Gaulle ne se tient en réserve de la république. Literature. On dit que lâhistoire ne se répète pas, mais quâelle bégaie. Sections of this page. Superbe initiative. L'histoire ne se répète pas, mais elle se plagie. En cette fin de février, comment ne pas avoir en tête la maxime Lâhistoire ne se répète pas, elle bégaie . Et, du côté des pays arabes, les Accords dâAbraham ont introduit une nouvelle donne que les signataires sont bien obligés de prendre en compte dans leurs déclarations. Lâhistoire ne se répète pas, elle bégaie ... ! L'histoire ne se répète jamais exactement, par contre elle bégaie... » Temps de lecture 2 - 4 minutes 1 1 1 1 1 Rating 14 Votes Détails Catégorie Divers Publication 16 février 2015 Mis à jour 16 février 2015 Création 16 février 2015 Écrit par folamour. Twain écrivait que lâhistoire ne se répète pas, mais qu'elle rime. Citation du Jour . Il ne faut donc pas sâétonner de voir Londres sâopposer avec acharnement au projet allemand, en particulier, par lâintermédiaire des guerres balkaniques au cours de la décennie précédant la guerre de 1914. Le Dico des citations. Que cherchez-vous? Il devint et resta le symbole de la répression policière par un gouvernement socialiste et entra dans la mémoire collective du mouvement ouvrier et de la gauche française comme celui qui réprima férocement les mineurs du Nord-Pas-de-Calais. Hitler crée le Ahenenpass lit. Facebook. Traduisez des textes avec la meilleure technologie de traduction automatique au ⦠Câest précisément dans ces temps troublés quâil faut fréquenter lâHistoire. Il nous incombe de ⦠LâHistoire ne se répète pas, elle bégaie », a-t-on fait dire à un certain Marx. ... Lâhistoire ne se répète pas, elle bégaie. Posted by Alain Sayada. Accueil. L'histoire est utile du point de vue politique et moral. 1976 Views. Forgot account? Lâhistoire ne se répète pas, elle bégaie », a-t-on fait dire à Karl Marx. 4227. Bookmarquez ce permalien. Les cours dâhistoire distillés à nos jeunes ont trop souvent été engloutis dans des cours plus vastes, plus transversaux comme on dit. or. En nu heb ik het gevoel dat het allemaal opnieuw gebeurt. Et les partis dâextrême droite et de droite populiste récoltent de plus en plus de voix dans leur pays en France, en Grèce, en Lhistoire ne se répète pas, elle bégaie », a-t-on fait dire à Karl Marx. Posted By: Mountagha Diallo 29 juillet, 2011 Des exégètes ont vu dans ce bégaiement des répétitions, une fois en tragédie, une fois en farce En Calédonie l'histoire ne se répète pas ! Elle bégaie... Bienvenue en Calédomacronie !C'est Emmanuel Macron qui désigne ses candidats calédoniens aux élections législatives et c'est son parti, l'ex-LREM devenu Renaissance, qui adoube la nouvelle union des après tout, c'est ce que veulent les électeurs calédoniens qui ont offert l'un de ses meilleurs scores au président réélu avec plus de 40% des suffrages au premier tour et plus de 61% au second. Un ralliement d'autant plus spectaculaire que la Nouvelle-Calédonie avait donné ses plus mauvais résultats à Emmanuel Macron, en 2017, avec seulement 12% des suffrages au premier il n'y a – dit-on – que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et, entretemps, le candidat qui qualifiait la colonisation de "crime contre l'humanité" est devenu le président champion de la Calédonie vous le disais, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Et en plus, ce jeune président fait des miracles ! Non content d'avoir rallié les calédoniens à sa cause, il a aussi convaincu les leaders loyalistes de se réconcilier et de s'entendre pour préparer l'avenir qui, depuis quelques années, pratiquaient avec un art consommé, la scissiparité, ont décidé de jeter la rancune à la rivière et de se regrouper pour porter, ensemble, un projet politique commun dans la perspective des discussions sur l' sont tous réunis !Tous sauf… le Rassemblement qui est exclu de cette structure politique pérenne – qui se veut une véritable maison commune de la majorité présidentielle calédonienne – au motif notamment qu'il n'a pas soutenu Emmanuel réunir quatre partis que, jusque-là, tout ou presque opposait, c'est assurément un exploit même si les plus sceptiques relèvent que ce n'est pas la première fois que l'on assiste à ce type de regroupement qui, en général, ne dure que le temps d'une échéance c'est vrai que, ces dernières années, on a connu l'Entente républicaine, le Front pour l'unité, le Contrat de gouvernance solidaire, la Plateforme, l'Avenir en Confiance, les Loyalistes… et peut-être en oublie-je !Ce n'est pas parce que ça a échoué à chaque fois qu'il ne faut pas réessayer disent les plus optimistes qui sont convaincus que cette fusion absorption des différents mouvements dans un parti unique permettra "d’offrir aux calédoniens une unité réelle et sincère, déliée des échéances électorales."Ça part d'un bon sentiment, celui de refaire l'unité d'une famille loyaliste, éparpillée façon puzzle, pour tenter de reconstituer une alliance, une union, un front commun, capable de discuter face aux indépendantistes. Le problème, c'est que les indépendantistes, eux, ne veulent pas discuter et ils l'ont répété lors de leurs congrès du week-end. Ils campent sur leurs positions. Ils contestent le 3ème référendum, ils ne veulent parler que de la pleine souveraineté et ils ne veulent en parler qu'avec l' ont le même souci d'unité qu'ils définissent comme "la boussole qui doit guider le mouvement indépendantiste".Mais pour eux, pas de rénovation. C'est le FLNKS et ses signataires historiques qui seront autour de la table, alors que les loyalistes ont quasiment mis à la retraite leurs signataires historiques. Décidément, en Calédonie non plus l'histoire ne se répète pas. Elle bégaie.
Au début des années 1960, au plus fort de la première guerre froide entre l’Amérique et l’Union soviétique, mon ancienne arme, l’armée de l’air, a cherché à construire 10 000 missiles nucléaires terrestres. Ces missiles étaient destinés à renforcer les centaines de bombardiers nucléaires que l’armée possédait déjà, tels les B-52 présentés de manière si mémorable dans le film Dr Strangelove. Comme on pouvait s’y attendre, la surenchère massive était justifiée au nom de la dissuasion », même si le plan de guerre nucléaire en vigueur à l’époque visait plutôt à l’anéantissement. Il prévoyait une attaque dévastatrice de l’Union soviétique et de la Chine communiste qui tuerait environ 600 millions de personnes en six mois l’équivalent de 100 holocaustes, note Daniel Ellsberg dans son livre The Doomsday Machine. Des cerveaux un peu plus sensés l’ont finalement emporté – en ce sens que l’armée de l’air a finalement obtenu seulement » 1 000 de ces missiles nucléaires Minuteman. Source Tom Sispatch, William J. Astore Traduit par les lecteurs du site Les-Crises En dépit de pourparlers entre les États-Unis et l’Union soviétique quant à la limitation des armements stratégiques, la terrible menace d’un Armageddon [Bataille finale, décisive et destructive, NdT] nucléaire a persisté, atteignant un nouveau sommet dans les années 1980, pendant la présidence de Ronald Reagan. À l’époque, il a déclaré, et tout le monde s’en souvient, que l’Union soviétique était un empire du mal », tandis que des Pershing II à capacité nucléaire et des missiles de croisière à lancement terrestre étaient envoyés en urgence en Europe. Au même moment, nombre d’Européens, rejoints par quelques Américains, sont descendus dans les rues pour demander un gel nucléaire – la fin des nouvelles armes nucléaires et du déploiement dévastateur de celles qui existaient déjà. Si seulement… C’est dans cet environnement exaltant que je me suis retrouvé, en uniforme, travaillant dans l’ultime redoute nucléaire de la guerre froide. Je me trouvais sous 600 mètres de granit massif, dans un poste de commandement du NORAD North American Aerospace Defense construit dans la Cheyenne Mountain, à l’extrémité sud de la chaîne de montagnes du Colorado qui comprend Pikes Peak. Lorsque je n’étais pas en service, j’avais pris l’habitude de randonner le long d’un sentier qui me conduisait presqu’au niveau du sommet de la Cheyenne Mountain. Là, je pouvais voir la redoute d’un œil neuf, toutes antennes clignotantes, prête à recevoir et à relayer des avertissements et des ordres qui auraient pu aboutir à mon anéantissement lors d’une frappe initiale ou d’une contre-attaque soviétique. Pourtant, pour être honnête, je n’ai pas beaucoup réfléchi à la perspective d’un Armageddon. En tant que jeune lieutenant de l’armée de l’air, j’étais fasciné par le rôle minuscule que je jouais dans une machine militaire d’une puissance inimaginable. Et en tant que randonneur sorti de mon uniforme, je faisais toujours de mon mieux pour savourer l’air vivifiant, le soleil éclatant et le ciel d’un bleu profond lorsque je grimpais près de la limite des arbres dans ces montagnes du Colorado. Entouré d’une telle majesté de la nature, j’ai choisi de ne pas accorder plus d’une minute à cette pensée cauchemardesque que je pourrais me trouver à l’épicentre du premier acte de la troisième guerre mondiale. Parce qu’il y avait une chose que je savais avec certitude si la prochaine guerre devenait nucléaire, que je sois en service sous la montagne ou en randonnée dans les environs, je mourrais inévitablement. Et puis on est arrivés à 1991 et à l’effondrement de l’Union soviétique. La guerre froide était terminée ! L’Amérique avait gagné ! Plutôt que de faire des cauchemars du type Red Storm Rising que le romancier Tom Clancy avait imaginés ou du type Red Dawn de Hollywood dans lequel on se trouvait face à une véritable invasion communiste de notre pays, nous pouvions maintenant rêver des dividendes de la paix », de l’Amérique devenant un pays normal en temps normal. C’était, comme le disait l’expression, morning again in America » le soleil se lève à nouveau sur l’Amérique [ première ligne d’une publicité choisie par Ronald Reagan pour sa campagne de la présidentielle en1984 plus fière, plus forte, meilleure, NdT]- ou, du moins, cela aurait pu l’être. Pourtant, je suis assis ici, 30 ans plus tard, au niveau de la mer plutôt que près de la limite des arbres, abasourdi par la résurgence d’une version du XXIe siècle de l’hystérie anticommuniste et par l’idée d’une nouvelle guerre froide avec la Russie, la version résiduelle de l’Union soviétique de mes jeunes années, rejointe par une Chine émergente, toutes deux conspirant toujours ostensiblement pour mettre en danger notre sécurité nationale, du moins c’est ce que nous disent les experts tant du Pentagone que de l’extérieur de celui-ci. Veuillez m’excuser pendant que mon jeune moi de 28 ans pose quelques questions à mon moi grincheux de 58 ans Mais bon Dieu, que s’est-il passé ? Bon sang, nous avons gagné la guerre froide il y a trois décennies. De manière décisive ! Comment, alors, avons-nous pu en laisser émerger une nouvelle ? Pourquoi une nation saine d’esprit voudrait-elle se battre de nouveau dans une guerre qu’elle a déjà gagnée au prix fort ? Quelle personne saine d’esprit voudrait appuyer sur le bouton replay » d’un paradigme stratégique aussi coûteux et potentiellement cataclysmique que la dissuasion par la DMA [Destruction mutuelle assurée La Mutually Assured Destruction est une doctrine stratégique consacrant la dissuasion. Elle résulte de la reconnaissance par les États-Unis et par l’Union soviétique d’une parité stratégique imposant le non-emploi de l’arme nucléaire, NdT], ou destruction mutuelle assurée ? Découvrez la nouvelle guerre froide – identique à celle du passé Très honnêtement, se demander qui », comment » et pourquoi » me déprime. Répondre à qui » est assez simple le complexe militaro-industriel du Congrès, qui trouve que les armes nucléaires génocidaires sont rentables, voire louables. Le chef de file de la plus récente brigade de la mort est l’armée de l’air, mon ancienne arme. Ses dirigeants veulent de nouveaux missiles balistiques intercontinentaux ICBM, plusieurs centaines en fait, pour un coût potentiel de 264 milliards de dollars, afin de remplacer les Minutemen qui sont toujours en état d’alerte, en attente de commencer à infliger la mort à une échelle inimaginable, sans parler de déclencher un hiver nucléaire mondial, si jamais ils sont lancés en masse en français dans le texte. Non seulement l’armée de l’air souhaite ces nouveaux missiles, mais elle veut également se doter de nouveaux bombardiers stratégiques, des B-21 Raider pour être précis le 21 » pour notre siècle, le Raider » en l’honneur de l’attaque du général Jimmy Doolittle sur Tokyo, quelques mois après Pearl Harbor, qui a redonné le moral aux troupes de la Seconde Guerre mondiale. Le coût potentiel quelque chose comme 200 milliards de dollars jusqu’en 2050. Les nouveaux missiles nucléaires et les bombardiers stratégiques ne sont évidemment pas bon marché. On estime déjà que ces générateurs d’holocauste moderne coûteront au contribuable américain 500 milliards de dollars au cours des trois prochaines décennies. Mais honnêtement, je doute que quiconque en connaisse le prix réel, étant donné les dépassements de coûts dantesques qui semblent être la norme à chaque fois que l’armée de l’air construit quelque chose ces jours-ci. Il suffit de regarder le chasseur F-35, d’une valeur de 1700 milliards de dollars, par exemple, où le F » est apparemment synonyme de Ferrari ou, si vous préférez l’honnêteté brutale, de fiasco. En ce qui concerne le comment » c’est également assez simple. L’immense machine militaire dont j’ai fait partie justifie ces nouveaux armements par les bonnes vieilles tactiques même si elles sont manifestement fallacieuses de la guerre froide. Commençons par l’inflation des menaces. Autrefois, les politiciens et les généraux vantaient les fausses insuffisances » en matière de bombardiers et de missiles. Aujourd’hui, on nous parle de la Chine qui construit des silos à missiles, comme s’il s’agissait d’une nouvelle menace grave pour nous. Ce qui n’est pas le cas, même en admettant que la Chine soit assez stupide pour les construire. Un article récent du New Yorker concernant le programme de missiles balistiques de l’Iran est typique de cette tendance. Citant une estimation du Pentagone, le journaliste indique que la Chine pourrait avoir au moins mille bombes [nucléaires] d’ici 2030 ». Parbleu ! Tremblez de peur ! Pourtant, l’article oublie de mentionner la supériorité écrasante des armes nucléaires américaines et le nombre réel d’ogives et de bombes nucléaires dont disposent nos dirigeants. Les chiffres actuels en gros 5 600 ogives nucléaires pour les États-Unis, 350 pour la Chine. Dans le même temps, l’Iran, qui ne possède aucune arme nucléaire, est néanmoins qualifié de menace sérieuse, un rival de plus en plus rusé », dans le même article. Un adversaire rival » – quelle absurdité ! Une nation sans armes nucléaires n’est pas un adversaire rival de la superpuissance qui a atomisé Hiroshima et Nagasaki en 1945, tuant 250 000 Japonais, et qui a planifié la destruction totale de l’Union soviétique et de la Chine dans les années 1960. Croyez-moi, personne, mais vraiment personne, ne rivalise avec l’armée de ce pays lorsqu’il s’agit de scénarios apocalyptiques – que ce soit au sujet de la disposition d’esprit nécessaire ou de la capacité à les concrétiser. Sur le plan nucléaire, l’Iran ne représente aucune menace et la Chine est facilement dissuadée, voire complètement dépassée, rien qu’avec la flotte de sous-marins lance-missiles Trident de la marine américaine. Traiter l’Iran comme un rival » et la Chine comme un quasi-pair » nucléaire est la pire forme d’inflation des menaces et imaginer une guerre nucléaire de quelque nature que ce soit est une aberration sans borne. Venons-en au pourquoi » qui est également assez simple, et c’est ce qui me révulse. Les fabricants d’armes, bien que guidés par le profit, se font passer pour des créateurs d’emplois. Ils parlent d’ »investir » dans de nouvelles armes nucléaires ; ils mentionnent la nécessité de moderniser » l’arsenal, comme si les armes nucléaires présentaient un retour sur investissement remarquable ainsi qu’une date d’expiration. Ce dont ils ne parlent pas et ne parleront jamais, c’est du caractère déstabilisant, redondant, inutile, immoral et incroyablement effroyable de ces armes. Les armes nucléaires traitent les êtres humains comme de la matière à irradier et à faire disparaître. On trouve l’une des meilleures représentations cinématographiques de ce cauchemar dans le film de 1991, Terminator II , lorsque Sarah Connor, qui sait ce qui se prépare, ne peut rien faire pour se sauver elle-même, ou pour sauver des enfants sur un terrain de jeu, alors que les bombes nucléaires commencent à exploser. C’est une scène qui devrait être gravée dans tous nos esprits lorsque nous réfléchissons aux implications dantesques des armes que l’armée américaine réclame à cor et à cri. À la fin des années 1980, lorsque j’étais encore à Cheyenne Mountain, j’ai regardé les trajectoires des missiles nucléaires soviétiques qui aboutissaient sur des villes américaines. Bien sûr, cela n’avait lieu que sur l’écran du centre d’alerte antimissiles, piloté par l’enregistrement d’un scénario simulant une attaque, mais c’était plus que suffisant pour moi. Et pourtant, aujourd’hui, mon gouvernement s’engage dans une direction – tant en finançant la modernisation » de l’arsenal américain qu’en créant une nouvelle version de la guerre froide de l’époque où j’étais dans l’armée de l’air – qui risque de rendre à nouveau plausible ce vieil enregistrement qui pourrait se réaliser durant le laps de temps qu’il me reste à vivre. Veuillez, je vous prie, m’excuser, mais où est passée la notion de désarmement nucléaire ? Il y a une quinzaine d’années à peine, de vieux briscards de la guerre froide comme Henry Kissinger, George Schultz et Sam Nunn, rejoints par notre président espoir et changement » Barack Obama, prônaient la fin de la terreur nucléaire via l’élimination réelle et concrète des armes nucléaires. Mais en 2010, Obama a écarté cette possibilité en tentant d’obtenir le soutien du Sénat pour de nouvelles négociations sur la réduction des armes stratégiques avec les Russes. Comme on pouvait s’y attendre, les Sénateurs et les représentants d’États de l’Ouest comme le Wyoming et le Dakota du Nord, qui prospèrent grâce aux bases de l’armée de l’air où sont déployés des bombardiers et des missiles nucléaires, ont rapidement sacrifié l’esprit de la grande négociation d’Obama et restent à ce jour déterminés à déployer de nouvelles armes nucléaires. Ce n’est pas de plus dont nous avons besoin mais de plus du tout Notre pays a évité de justesse un désastre lors de l’ancienne guerre froide et, à l’époque, nous avions des dirigeants d’une certaine compétence et probité comme Dwight D. Eisenhower et John F. Kennedy. Toute cette nouvelle rhétorique de guerre froide et cette politique de la corde raide pourraient ne pas se terminer aussi bien dans une future administration qui pourrait très bien être dirigée, si ce n’est par Donald Trump lui-même, par un va-t-en guerre Trumpiste autoproclamé comme l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo ou le sénateur Tom Cotton. Ils seraient, j’en ai bien peur, adoubés par un nombre croissant d’évangéliques et de nationalistes chrétiens dans l’armée qui pourraient, en termes prophétiques, trouver que l’Armageddon nucléaire est une forme d’accomplissement. C’est ironique, mais en 1987, alors que je travaillais de nuit à Cheyenne Mountain, j’ai lu une grande partie de Red Storm Rising, le thriller de Tom Clancy sur la troisième guerre mondiale [traduit en français par Tempête rouge, NdT]. Heureusement, cette tempête rouge ne s’est jamais levée, en dépit d’un climat qui trop souvent a semblé y être propice. Mais pourquoi recréer maintenant les conditions d’une nouvelle tempête rouge, qui une fois de plus trouve largement ses causes dans nos propres peurs ainsi que dans les fantasmes de profit et de pouvoir du complexe militaro-industriel du Congrès ? Une telle tempête pourrait bien se terminer par une guerre nucléaire, nonobstant les promesses contraires. Si une guerre de ce type est véritablement impossible à gagner, ce qui est le cas, nos militaires ne devraient pas prendre des postures en vue de combattre et gagner » une telle guerre. Je peux vous dire une chose avec certitude il y a un mot que nos généraux connaissent très bien et ce n’est pas gagner », c’est davantage ». Davantage de missiles nucléaires. Davantage de bombardiers nucléaires. Ils n’en auront jamais assez. Il en va de même pour certains membres du Congrès et pour le président. Le peuple américain doit donc apprendre deux mots, pas davantage, et les répéter à ces mêmes généraux et à ceux qui les soutiennent, lorsqu’ils viennent demander quelques 2 000 milliards de dollars pour leur programme de modernisation nucléaire. Dans cet esprit, je vous demande de vous joindre à un jeune lieutenant de l’armée de l’air alors qu’il passe l’énorme porte blindée de Cheyenne Mountain et s’engage dans le long tunnel. Rejoignez-le alors qu’il respire profondément en sortant de l’obscurité pour retrouver un ciel clair et cristallin, et regardez les lumières de la ville tout en bas et entendez le pouls de l’humanité qui vous fait face. Une autre nuit de devoir accompli, une autre nuit pendant laquelle la guerre nucléaire n’a pas éclaté, un autre jour pour profiter des bienfaits de cette planète merveilleuse qui est la nôtre. La nouvelle guerre froide de l’Amérique met en péril ces bienfaits, cette merveille. C’est pourquoi nous devons impérativement nous extraire des tunnels construits par la peur et la cupidité et ne jamais y retourner. Nous devons dire non » à de nouvelles armes nucléaires et nous engager à nouveau à éliminer toutes ces armes où que ce soit. Nous avons eu l’occasion de nous engager dans cette voie il y a 30 ans, au lendemain de la première guerre froide. Nous avons eu une nouvelle chance lorsque Barack Obama a été élu. Les deux fois, nous avons échoué. Il est enfin temps que ce pays réussisse à nouveau quelque chose – quelque chose de noble, quelque chose d’autre que la perpétuation de la guerre meurtrière et la production effroyable d’armes génocidaires. Après tout, seuls les imbéciles rejouent des scénarios qui se terminent en apocalypse. William Astore, lieutenant-colonel USAF à la retraite et professeur d’histoire, est un habitué de TomDispatch, il est membre fondateur de l’Eisenhower Media Network EMN, une organisation de vétérans militaires critiques et de professionnels de la sécurité nationale. Son blog personnel s’intitule Bracing Views. Source Tom Sispatch, William J. Astore, 18-01-2022 Traduit par les lecteurs du site Les-Crises Nous vous proposons cet article afin d’élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s’arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l’auteur aurait pu tenir par ailleurs – et encore moins par ceux qu’il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l’auteur qui pourrait nuire à sa réputation.
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Quià des oreilles entendent Extait de : Capitalisme E05 Keynes Hayek Un Combat Truque Amitiés, f.
Trébucher sur un pavé pour ne pas oublier C’est une sorte de mémorial dispersé un peu partout en Europe, et même dans le monde. Un artiste allemand a eu l’idée de poser des pavés de la mémoire dans nos villes. Chaque pavé est posé devant le... Plus d’infos sur l’extrême droite Infor jeunes Bruxelles Fiche claire sur les idées d’extrême droite, l’extrême droite en Belgique et en Europe RTBF La N-VA est-elle un parti d’extrême droite ? La question qui divise depuis... Parcourir le cahier "une histoire qui bégaie" Vous pouvez parcourir notre cahier comme bon vous semble. Vous pouvez aussi le faire étape par étape. Nous vous les proposons ici. Voici donc le GPS de notre cahier qui en est aussi un sommaire.... Fils de juif, fils de Nazi Ce 18 mars 2020, 2 universités belges, l’ULB et la VUB devaient attribuer le titre de Docteur honoris causa à deux hommes Koenraad Tinel et Simon Gronowski. Cette cérémonie devait se dérouler à... L’extrême droite de "Chez nous" L’histoire se passe dans le nord de la France et dans une région avec beaucoup de chômage. Un parti d’extrême droite veut gagner les élections. En voyant le film "Chez nous", on pense à Marine Le Pen... L’extrême droite en Belgique En Flandre, il y a un parti d’extrême droite très important. En Wallonie, il y a plusieurs petits partis et mouvements d’extrême droite, mais ils n’ont jamais fait beaucoup de voix. Dans l’histoire,... Des extrêmes droites fortes mais divisées Les partis d’extrême droite et ceux de la droite populiste très nationaliste se développent en Europe. C’est inquiétant. Ces partis sont très différents d’un pays à l’autre et d’un parti à l’autre. Ils... Portfolio Karlcity Welcome to Karl City, une pièce de théâtre où le spectateur visite un monde parfait. Au fur et à mesure de la visite, le spectateur découvre la face cachée de ce monde parfait où il n’y a plus de...le déficit des administrations publiques qui ne doit pas dépasser 3 % du produit intérieur brut (PIB) ; – la dette publique comprise comme l’ensemble des dettes de l’Etat résultant des emprunts que ce dernier a émis ou garantis. Celle-ci ne doit pas dépasser 60 % du PIB ou doit se rapprocher de ce seuil. Mis à jour le jeudi 10 septembre 2020 Editorial de Raphaël Gaillard Chère collègue, cher collègue,Après un premier semestre marqué par une situation totalement inédite, celle des conséquences de la pandémie COVID-19, notre rentrée se fait sous de bien curieux épidémiques auxquels il est bien difficile d’entendre quelque chose, désordre des pouvoirs publics, désastre économique en devenir, nous reprenons le chemin de l’école, de l’université, de l’hôpital ou de nos cabinets avec un troublant sentiment de déjà-vu nous pourrions croire possible de prédire les secondes ou minutes suivantes, mais le temps de se le dire ce sont celles-ci ou d’autres qui s’imposent et nous laissent médusés. L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie », a-t-on fait dire à un certain Marx. C’est précisément dans ces temps troublés qu’il faut fréquenter l’Histoire. Non pour en tirer des leçons et les donner à qui veut bien les entendre, mais pour interroger passé, présent et futur d’un même regard qui prend la mesure du temps long et lui redonne son souffle. Ce pas de côté le long de la flèche du temps, il faut aussi le faire en observant le globe terrestre. En cette rentrée 2020, nous vous invitons ainsi à imaginer ce que nos collègues libanais ont pu traverser ces derniers mois, au travers d’une crise économique et politique ponctuée par une explosion d’une invraisemblable violence. Le Professeur Richa, président de la Société Libanaise de Psychiatrie, nous en dit ici les grandes lignes. Que le Liban soit assuré de notre solidarité et de notre amitié. D’ici peu et quels que soient les événements d’ici là, nous nous retrouverons en janvier pour la prochaine édition du Congrès de l’Encéphale. Une fois encore nous célébrerons la francophonie et son énergie, autour de la psychiatrie. L’imaginaire en action, voila notre mot d’ordre pour affronter les avanies, promouvoir les innovations, accompagner les révolutions, et construire notre rentrée d’ici là !Professeur Raphaël Gaillard, Président du Comité Scientifique de l’Encéphale Traductionsen contexte de "ne se répète pas" en français-anglais avec Reverso Context : Nous devons veiller à ce que l'histoire ne se répète pas. Il est assez difficile de passer de Pierre Richard à Arlette Laguillier mais appelle moi Tara tu sais à quel point je bouillonne de personnalités en dedans de mon corps magnifique un peu d'auto-congratulation en période de dépression saisonnière c'est toujours utile. Quand il m'arrive de glander 5 minutes sur le net tu auras remarqué que ce n'est plus mon activité première à mon grand regret mais il parait que j'ai un mari et des enfants et accessoirement un travail bref... ah non pas "bref" beaucoup trop usité en ce moment le retour des parenthèses t'as vu?, anychemin quand je check mes emails/fb/twitter/sitesd'infos/videosdebilessuryoutube j'ai un chouya peur... Il semblerait que nous ayons comme qui dirait un problème Houston, dis moi à quel moment on a decidé de tous monter dans la doloréane pour revenir aux années 30? Est-ce que Marty McFly voudrait bien nous trouver une chemise noire pour notre ministre de l'intérieur si c'est le cas? Je ne suis pas une Indignée dans la mesure où je n'ai pas les ovaires assez bétons pour dormir dans la rue, je ne suis pas non plus encartée un ex-politicien acharné dans la famille c'est bien suffisant, je ne suis pas membre d'une association pour la défense des droits de l'homme mais à mon petit niveau je parle, je débats, je crie, je communique, et surtout je partage des infos qui me font froid dans le dos, parce que la liberté de penser et surtout la liberté d'expression n'ont jamais été aussi faciles paradoxalement. Évidemment que certains sont muselés regarde Charlie Hebdo mais tu trouveras toujours sur internet une vidéo, un texte ou une image censurée et il me semble qu'il est important voir indispensable de les faire passer . Le paradoxe est donc bien là, plus internet se démocratise plus les politiques se foutent de notre gueule et foncent tête baissée vers le fachisme et la connerie appelons un chat un chat on est pas là pour rigoler Franchement t'en as pas marre toi de voir le queutard, tête dans le caniveau et slip baissé, continuer à se prendre des coups dans la gueule parce qu'il aime cueillir des champignons au bois il connait forcément 1 ou 2 dossiers secrets bien chauds-patate pour qu'ils soient tous à lui découper les burnes non?, t'es pas saoulé par les discours de soi disant bien pensants qui nous disent qu'ils luttent contre le politiquement correct alors qu'en vrai ils sont racistes et germanophobes ? t'en as pas assez d'entendre de plus en plus de gens parler des arabes comme si il s'agissait d'un nouveau virus? au boulot y'a 80% de racistes affirmés je te dis pas comme je me marre à la pause déjeuner ou pas, c'est pas detestable de foutre les étudiants étrangers dehors ou les étrangers régularisés de longue dans un avion, c'est pas insupportable de se faire traiter de voleur, fraudeur, arnaqueur par ceux qui ne payent rien, ni taxe, ni impôt voir carrément jamais la turlute ni le café, par ceux qui nous inventent une démocratie où le président n'a aucun pouvoir sauf celui de baisser son pantalon devant une agence de notation? Quoi? il se passera quoi si on a plus le triple Abrutis, on va tous mourir? Mais on est deja dans la merde Monsieur le président, et que tu fricotes ou pas avec Angela ça nous fait ni chaud ni froid, nous ce qu'on veut c'est que t'arrêtes de nous prendre pour des cons, que tu arrêtes de sanctionner, de punir et que tu choisisses à la place de préserver nos droits et nos libertés, que tu arrêtes de taper sur ceux qui n'ont pas volé dans les caisses eux, et surtout surtout que tu essayes un peu de lâcher les idées de Lepen, à force de souffler sur les braises mon bon monsieur tu vas finir par te cramer les poils du nez je t'assure. edit oui je sais y'a plein de lectures cachées, plein de liens à découvrir, c'est un peu mon calendrier de l'avent de merde pour toi aujourd'hui edit 2 tu m'avais manqué dis donc edit 3 t'emballe pas c'est pas du retour à 100% hein, j'ai un boss qui me donne beaucoup de travail, et même que quand je lui dis "vous etes surs de vouloir faire ça?" il a une réponse IMPARABLE "non mais WOW faut pas être sorti de la cuisse de Saint Cyr hein!!!" Ok je sens qu'il faut que je finisse sur une note plus joie-bonheur-dansonslacarmagnol une autre? rHw3is0.